Messager Évangélique:Point de vue sur Apocalypse 21; 22

De mipe
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Jean voit un nouveau ciel et une nouvelle terre, et la sainte cité. La nouvelle Jérusalem est une chose entièrement spirituelle, autrement elle ne pourrait descendre du ciel pour être l’habitation de Dieu qui est avec les hommes. C’était le résultat que Dieu se proposait en rassemblant ceux qui devaient former cet édifice spirituel, et être réunis ensuite pour faire un tout avec les habitants de la nouvelle terre, ainsi une parfaite unité, Dieu étant là : « tout en tous »[1]. La description donnée ici offre des symboles de la gloire de cet édifice céleste et spirituel. Il y a l’arrangement, la structure symbolique d’une ville selon l’ordre de Dieu qui en est l’architecte et le fondateur ; c’est nommé une ville, mais les matériaux qui la composent, et qui en forment l’ensemble, ce sont des personnes. L’apôtre Pierre dit : « Vous aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés pour être une maison spirituelle » (1 Pier. 2, 5, et aussi Éph. 2, 20-22), et encore : « Celui qui vaincra, je le ferai être une colonne dans le temple de mon Dieu » (Apoc. 3, 12). Cela montre clairement que les matériaux, qui entrent dans la structure de cet édifice, sont bien des personnes. Il n’y a point de temple dans la cité, Dieu et l’Agneau en sont le temple ; c’est Son habitation, et l’on habite avec Lui ; c’est Son temple, et Il est le temple de ceux qui le forment. La description de cette ville se rapporte à cette déclaration[2] : « Et la gloire que tu m’as donnée, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes comme tu m’as aimé » (Jean 17, 22-23).

Il y a aussi ici la présentation de l’épouse céleste devant le monde, pour être l’expression de l’amour de Jésus et du Père. Quant à l’épouse juive qui sera aussi mise en scène, ses rapports avec Christ sont sur le même principe : son amour en grâce ; mais son aspect n’est pas le même dans sa présentation dans la création que celui des célestes ; il est dit de la Jérusalem de la terre : « Qui est celle-ci qui paraît comme l’aube du jour, belle comme la lune, brillante comme le soleil, redoutable comme des armées qui marchent à enseignes déployées ? » (Cant. 6, 10). Ici sera le trône de la justice de Christ pour le millénium.

Il y a bien des rapports identiques entre les deux Jérusalem, mais aussi une distinction très sensible qui peut se remarquer, quoiqu’elle soit contestée par plusieurs qui ne la distinguent pas.

La cité a la gloire de Dieu, elle est vue dans son ensemble et dans ses diverses parties, comme présentant un tableau exact de cette gloire. Cette Jérusalem est l’épouse de l’Agneau, la femme ; il y a non seulement les relations qui se rattachent à sa qualité d’épouse, mais aussi la consommation : c’est ce que présentent ces deux caractères d’épouse et de femme.

Ensuite nous avons le principe du déploiement de l’autorité et la valeur de cet état de choses, qui nous est présenté par ce qui résulte du trône de Dieu et de l’Agneau, et par l’arbre de vie. Ce trône nous présente d’abord la fermeté et la valeur de Celui qui règne et qui a l’autorité en main ; et nous voyons que ce qui découle de cette autorité, c’est la vie, et la vie selon l’abondance de Celui qui en est le principe ; Celui qui règne, règne selon Sa vie, c’est absolument un règne de vie ! Cela était présenté dans cette dispensation, en ceux de la foi de Jésus : des fleuves d’eau vive devaient découler de leur ventre, comme dit l’Écriture. Cela a pu manquer, mais cela ne manquera pas, lorsque la perfection sera venue. Ici, nous vivons et agissons, ayant affaire avec la mort et ses conséquences, et il y a impuissance de notre côté par la chute où nous nous trouvons ; en haut, où nous devons porter les yeux, nous vivrons et agirons dans la plénitude de la vie, la vie de Dieu, qui est un fleuve qui procède de Son trône ; c’est ce qui donne une assurance parfaite de la stabilité de cette position. Toutes les perfections de Dieu sont réunies à la valeur de l’Agneau ; ainsi ce qu’il pourrait y avoir à redouter ne pourra produire aucune trace de crainte ; la valeur de l’Agneau est au-dessus de tout devant Dieu, et les rapports sont selon le caractère du trône de Dieu et de l’Agneau ; et ce qui résulte du trône, c’est un fleuve de vie qui a sa source dans la stabilité de Dieu, qui l’a formé pour donner la même stabilité à ceux qui s’y rattachent. L’arbre de vie présente un autre point de vue de la bénédiction de cet ordre de choses ; un arbre symbolise ce que doit produire ce qui a été enté dessus, un système, par exemple, qui résulte d’une bénédiction que Dieu a introduite par un ordre de choses, et qui, étant sous une responsabilité entre les mains de l’homme, manque, et conduit le système à une ruine complète et ainsi au jugement. Il ne pourra plus en être ainsi, car le système ici est uni au trône de Dieu et de l’Agneau, et il en dépend absolument sans question de responsabilité subalterne. Son fruit sera permanent, ainsi que toutes les bénédictions qui en résultent, jusque dans ses extrémités, les feuilles de l’arbre : ainsi, par exemple, les petits enfants qui auront leur place dans cet ordre de choses. Il y aura une bénédiction en puissance contre les effets du mal où il pourrait exister ; c’est ce qui aura lieu pendant les temps où la perfection n’aura pas encore eu son plein accomplissement pour la terre. Les effets bénis de ce système de vie auront lieu partout : « Au milieu de la rue et des deux côtés du fleuve », c’est-à-dire partout où s’étendra la sphère du déploiement de l’œuvre de Dieu selon l’abondance de Sa vie, agissant par les instruments de Sa grâce en amour ; ainsi naturellement le service sera une occupation remplie de la joie divine, et faisant partie de notre bonheur, accompli par nous comme étant un avec Jésus et le Père, voyant Sa face, et étant revêtus de Sa ressemblance.

Ceux qui ont des esclaves les ont achetés avec quelques pièces d’argent, argent qui peut être le prix du sang et de la fatigue d’autres esclaves, ainsi un prix du mauvais trésor du cœur de l’homme, mais Dieu nous a achetés au prix du sang de Son propre Fils, conséquence de Son dévouement et de Ses souffrances, et cet amour divin forme un lien d’amour qui est éternel, et dans Sa pure lumière !



  1. Dieu pourra employer les célestes dans toute l’immensité du domaine de Ses œuvres ; Sa demeure étant avec les hommes de cette manière, tout ce qu’Il accomplira aura son point de départ du lieu de Sa résidence.
  2. Jésus avait dit à Ses disciples : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Je vais vous préparer une place » (Jean 14, 2, 3). Je pense que cette place, dans cette maison où il y a plusieurs demeures, se rapporte à ce qui est particulier aux disciples dans le caractère de l’Église, à sa position spéciale dans la maison du Père, où un grand nombre d’autres sauvés auront aussi leurs demeures, et dont l’ensemble présentera un ordre de choses parfait dans le caractère céleste. Mais il est précieux pour nous de savoir que lorsque ceux à qui cette place est destinée seront tous manifestés, toutes ces pierres vivantes ayant été formées et préparées, Il dit : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je suis, moi, vous, vous soyez aussi ».