Messager Évangélique:Voies de Dieu à l’égard de l’homme lépreux/Partie 1

De mipe
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Introduction

Le lépreux est quelqu’un qui a du mal en sa chair, mais qui n’a pas de force pour le surmonter : tel était Israël sous l’ancienne alliance. Les saints à présent ont du mal dans leur chair, mais ils ont obtenu la délivrance et la force en Christ et par Christ, étant morts avec Lui, et pouvant, par l’Esprit, faire mourir les actions du corps. Quiconque n’est pas vivant à Dieu sera surmonté par la chair, quoiqu’il puisse marcher avec les enfants de Dieu pour un temps ; et tout système d’ordonnances qui laisse l’homme dans la chair, le fera rejeter.

L’action de la chair, en qui que ce soit, se manifeste de la même manière ; mais les enfants de Dieu repentants ne sont pas ramenés de la même manière que les pécheurs du monde sont amenés, tandis qu’Israël, comme peuple de Dieu, est ramené en cette qualité.

La manifestation des œuvres de la chair, partout où il a plu à Dieu de la mettre sous nos yeux, est toujours instructive pour nous et utile pour la correction ; il est donc nécessaire de considérer les terribles résultats de ce mal actif. C’est ce que Satan s’efforce de cacher dans les descriptions qu’il fait du mal qui est dans le monde ; mais Dieu nous a donné une lumière qui luit dans un lieu obscur. Le lépreux nettoyé et réintégré nous présente la ressource offerte par la grâce de Dieu pour demeurer dans la bénédiction. C’est par là qu’Israël finira, et que nous, nous commençons en Jésus Christ. Puissions-nous marcher davantage dans cette bénédiction permanente — qui est notre portion en Lui — nous appuyant sur Lui dans toute notre faiblesse, étant fermes et inébranlables à cause de notre victoire par notre Seigneur Jésus Christ, et demeurant en Lui pour porter du fruit ; car en dehors de Lui nous ne pouvons rien faire.


Première partie — Lévitique 13
La lèpre constatée par le sacrificateur ; et le lépreux jugé et mis hors du camp

La lèpre a rapport à ce qui est à la surface de la peau, à ce qui frappe la vue. C’est une énergie maligne, dominante, ostensible, qui doit être discernée par l’œil du sacrificateur.

Ce n’est qu’en marchant en nouveauté de vie que nous pouvons être délivrés de ces œuvres mauvaises dont la lèpre est le type ; et nul ne peut marcher ainsi que ceux qui vivent avec Christ.

L’apôtre signale aux Galates le danger de retourner à la chair, en cherchant à être justifié par les œuvres, et non par la foi en Christ ; et il rattache les œuvres de la chair à cette tendance. Ce n’est que par la vie de Christ qu’il y a délivrance de ces œuvres mauvaises. « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit ». « Voici donc ce que je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair ».

L’alliance du mont Sinaï ne délivrait pas Israël de la chair ; et Israël est rejeté dehors comme lépreux.

Mais ceux qui sont enfants de Dieu par la foi en Jésus Christ ne sont pas, comme Israël, sous le mont de Sinaï, nés selon la chair, exposés à être rejetés ; mais Christ vit en eux ; ils sont délivrés de cette triste condition, comme dit l’apôtre : « Car pour moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis dans la foi, la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2, 19, 20).

Et il dit encore : « C’est pourquoi, mes frères, vous aussi vous êtes morts à la foi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. Car quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort. Mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, afin que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre » (Rom. 7).

Lisez Romains 6, où sont montrés en connexion la vie d’un croyant et la puissance de cette vie : — « Nous avons été ensevelis avec lui, par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ». Notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché soit annulé pour que nous ne servions plus le péché. Ce que nous devons faire, et ce que nous devons ne pas faire, la Parole le fait découler de ce que nous sommes, en vertu de notre union avec Christ.

Lisez aussi l’épître à Tite, chapitres 1 et 2, où les choses qui conviennent à la saine doctrine sont mentionnées en détail pour les vieillards, les femmes âgées, afin qu’elles soient transmises par eux aux jeunes gens, aux jeunes femmes et aux serviteurs.

Toutes ces œuvres de justice naissent de la grâce de Dieu qui apporte le salut. « Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans ce présent siècle sobrement, et justement, et pieusement ; attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. Annonce ces choses, exhorte et reprends, avec toute autorité de commander. Que personne ne te méprise. — Fais-les souvenir d’être soumis aux principautés et aux autorités, de marcher dans l’obéissance, d’être prêts à toute bonne œuvre, de n’outrager personne, de n’être pas querelleurs, mais modérés et montrant toute douceur envers tous les hommes. Car nous étions, nous aussi autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables et nous haïssant l’un l’autre. Mais quand la bonté de notre Dieu Sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous a sauvés, non sur le principe des œuvres accomplies en justice, que nous eussions faites, mais selon sa miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint ; lequel il a répandu richement sur nous par Jésus Christ notre Sauveur, afin qu’ayant été justifiés par sa grâce, nous fussions, selon l’espérance, héritiers de la vie éternelle. Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres ; ces choses sont bonnes et utiles aux hommes ».

Dans ses procédés avec le lépreux, Dieu indique d’abord comme moyen une épreuve patiente pour la découverte de la lèpre, là où elle n’est que soupçonnée (Lév. 13, 1-8). Un homme a dans la peau de sa chair une tumeur, ou gale, ou bouton. Quelque chose de mauvais se montre ; c’est dans la peau de sa chair, comme place de manifestation : les symptômes de la souillure apparaissent dans cette tumeur, cette gale ou ce bouton ; cela présente l’aspect de la lèpre, et doit donc être soumis à l’épreuve. Il faut se garder, à la fois, d’un jugement précipité et d’indifférence pour le mal ; la voie du Seigneur n’est ni l’un ni l’autre : tout se fait avec une grande patience et un soigneux discernement ; et tout se fait par le sacrificateur qui peut agir en grâce envers celui avec lequel il agit en jugement ; car dans ce cas il n’y a pas jugement sans miséricorde, mais la miséricorde se glorifie vis-à-vis du jugement, et la grâce règne par la justice. Celui que Dieu a fait le ministre de Sa grâce, est aussi déclaré compétent pour prononcer sur l’impureté de l’impur ; d’autres peuvent juger différemment, pour ou contre, mais le sacrificateur donne la pensée de Dieu.

« Le sacrificateur regardera la plaie qui est dans la peau de la chair ». Le jugement du sacrificateur est le résultat de sa propre observation. Ce n’est pas selon les voies du Seigneur d’agir sur un simple ouï-dire. Cette grande précaution, quand on devait rendre un jugement, nous la voyons aussi dans le cas du jugement d’un méchant en Deutéronome 17 : « Et que cela t’aura été rapporté, et que tu l’auras appris, alors tu t’en enquerras exactement ; et si tu trouves que ce qu’on t’a dit soit véritable, et qu’il soit certain qu’une telle abomination ait été faite en Israël… On fera mourir, sur la parole de deux ou trois témoins, celui qui doit être puni de mort ; mais on ne fera pas mourir sur la parole d’un seul témoin ». Comparez 2 Corinthiens 13, 1 : « C’est ici la troisième fois que je viens à vous : par la bouche de deux ou de trois témoins toute parole sera établie » ; 1 Timothée 5, 19 : « Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou de trois témoins ». Dans le cas d’une accusation relative à un acte, il y a deux ou trois témoins ; dans le cas d’un mal existant supposé, il y a l’examen du sacrificateur : mais dans les deux cas on apporte une grande attention à ce que le jugement soit très juste.

Dans le cas d’un homme qui a une tumeur, ou gale, ou bouton, le sacrificateur regardera la plaie qui est dans la peau de la chair ; et si le poil de la plaie est devenu blanc, et si la plaie, à la voir, est plus enfoncée que la peau de la chair, c’est une plaie de lèpre ; le sacrificateur donc le regardera, et le jugera souillé.

Deux manifestations fâcheuses sont découvertes par le sacrificateur. Premièrement, une action malfaisante dans la tumeur, qui fait devenir blanc le poil ; elle affecte tout ce qui la touche ; ce n’est pas simplement un mal local, mais un mal opérant — changeant le caractère de ce qui croît à sa portée. Secondement, la plaie est plus enfoncée que la peau : ce n’est pas seulement un mal en action, mais un mal en intention — un mal profond — plus profond que la peau.

Mais dans d’autres circonstances ce bouton peut n’être pas la lèpre : « Si le bouton est blanc en la peau de sa chair, et qu’à le voir il ne soit point plus enfoncé que la peau, et si son poil n’est pas devenu blanc, le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours celui qui a la plaie ». Il y a lieu d’espérer que là où le mal se montre, son énergie active n’apparaîtra pas ; le bouton est blanc, mais son poil n’est pas devenu blanc ; cette circonstance est digne d’être soigneusement remarquée par le sacrificateur. Il y a aussi beaucoup d’espoir quand la tumeur à la voir n’est pas plus enfoncée que la peau : le mal ne se trouve pas dans son intention et ses desseins. Dans ce cas, le sacrificateur ne prononce pas du tout, mais il attend avec patience un développement ultérieur : « Le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours celui qui a la plaie ». Le sacrificateur ne le juge pas net, parce que le bouton est blanc ; mais il ne le juge pas pour cela lépreux à devoir être mis hors du camp, parce que, à la vue, il n’y a pas une énergie active en mal, ou une intention ; le bouton n’est point plus enfoncé que la peau, et son poil n’est pas devenu blanc ; mais cependant le mal est apparu, et on a besoin d’attendre tranquillement, et de faire plus tard un nouvel examen ; et non seulement cela, mais il est nécessaire aussi que, durant ce temps d’attente, son mal ne puisse pas être excité par les circonstances, ni exercer son action sur d’autres : le sacrificateur donc, dans ce cas, fera renfermer celui qui a la plaie pendant sept jours. Après ce second délai, on voit que le mal qui s’était montré est vaincu. Tandis que le bien ne se trouve jamais en la chair, on doit toujours mortifier les actes du corps, et ne pas accomplir les désirs de la chair. Comparez Romains 7, 18, avec 8, 13, et Galates 5, 16. « Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ». « Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez ». « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair ». La plaie qui auparavant était blanche en la peau de la chair, le sacrificateur voit maintenant qu’elle s’est un peu retirée. Le sacrificateur aperçoit le déclin de la puissance de ce mal ; et à part le même symptôme qui donnait de l’espoir au commencement, il voit que la plaie ne s’est point accrue sur la peau. Il se plaît à reconnaître la continuation de ce qu’il avait remarqué d’abord. Quand tout cela a lieu de cette manière, « le sacrificateur le juge net : c’est de la gale ; et il lavera ses vêtements, et sera net ».

Un jugement précipité aurait appelé de la lèpre ce que Dieu a déclaré n’être que de la gale. L’absence du discernement sacerdotal dans les manifestations variées d’une énergie maligne tiendrait peu compte du péché.

Mais les acheminements du mal sont si perfides et subtils, qu’après tout cet examen, il est encore ajouté : « Mais si la gale s’étend dans la peau, après qu’il aura été examiné par le sacrificateur pour être jugé net, il sera examiné pour la seconde fois par le sacrificateur, et s’il aperçoit que la gale ait crû sur la peau, le sacrificateur le jugera souillé : c’est de la lèpre ».

Ici nous voyons qu’une vigilance continuelle est nécessaire. On doit faire attention au mal aussi souvent qu’il apparaît. Ce qui avait été jugé n’être que de la gale quand il ne s’étend pas, est déclaré être de la lèpre quand il s’étend.

Nulle autre puissance que celle de Christ ne peut vaincre le mal de la chair : « Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit ».

Dans l’état lépreux d’Israël nous voyons en eux ce qu’est la chair.

Dans le mal dominant de l’homme qui n’est pas en Christ, nous voyons aussi en lui ce qu’est la chair.

Dans la délivrance de l’empire du mal de celui qui vit par la foi du Fils de Dieu, nous voyons les actions du corps mortifiées en lui par l’Esprit ; et le croyant s’assujettit à cette parole : « Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour lui obéir dans les convoitises de celui-ci » (Rom. 6, 12).

À l’égard des diverses manifestations du mal de la chair, le sacrificateur use de divers moyens pour le reconnaître, mais toujours selon Dieu.

Il peut y avoir une manifestation du mal où la présence de la lèpre est douteuse ; mais il y aura telle manifestation où le doute n’est pas possible (voyez Lév. 13, 9-17) ; c’est « quand il y aura une plaie de lèpre en un homme ». Un tel homme n’est pas amené au sacrificateur pour voir si la lèpre est en lui, mais il est amené parce qu’il est connu comme lépreux.

Encore y a-t-il examen. « Le sacrificateur le regardera ; et s’il aperçoit qu’il y ait une tumeur blanche dans la peau, et que le poil soit devenu blanc, et qu’il paraisse de la chair vive en la tumeur, c’est une lèpre invétérée en la peau de sa chair ; et le sacrificateur le jugera souillé, et ne le fera point enfermer, car il est jugé souillé ».

Ce cas présente trois manifestations. La première, quant à ce qui regarde la mauvaise condition où se trouve la tumeur : celle-ci est blanche. La seconde a rapport aux résultats produits par la tumeur, en rendant semblable à elle ce qui croît à sa portée : le poil est devenu blanc. Mais il y a une troisième manifestation, celle d’une énergie mauvaise particulière, « une chair vive en la tumeur ». C’est ici une preuve qu’on ne marche pas vers une guérison, mais que le mal va en empirant ; car il n’y a pas seulement une chair ulcérée, mais une animation de celle-ci.

Tout cela se voit au premier coup d’œil ; il n’est pas nécessaire d’attendre dans ce cas : le jugement est immédiatement prononcé : « C’est une lèpre invétérée en la peau de sa chair ; et le sacrificateur le jugera souillé, et ne le fera point enfermer, car il est jugé souillé ».

Le Seigneur a grand soin d’empêcher qu’un jugement ne soit prononcé sur le seul motif de la manifestation du mal, à moins que la manifestation ne soit très claire, et Il veut que l’on use de beaucoup de patience, s’il le faut, pour cet éclaircissement ; toutefois, dans certains cas qui ne laissent aucun doute, on voit tout de suite que c’est de la lèpre, et le jugement que c’est de la souillure est aussitôt prononcé. Le miséricordieux principe d’une attente patiente ne va pas jusqu’à permettre qu’on traite légèrement un mal connu : « Le sacrificateur le jugera souillé, et ne le fera point enfermer, car il est souillé ». Il n’est pas ici question de quelque chose qui ait surgi tout à coup et récemment, mais c’est une lèpre invétérée ; et il y a une manifestation actuelle que cette ancienne lèpre va toujours en empirant, car il y a une recrudescence de chair vive dans la tumeur.

Mais, par la grâce de Dieu, un cas de bénédiction merveilleuse se lie parfois étroitement à celui d’un jugement décidé. C’est ce que l’on trouve ici envers un homme qui est dans un état de totale ruine. « Si la lèpre boutonne fort dans la peau, et qu’elle couvre toute la peau de celui qui a la plaie, depuis la tête de cet homme jusqu’à ses pieds, autant qu’en pourra voir le sacrificateur, le sacrificateur le regardera ; et s’il aperçoit que la lèpre ait couvert toute la chair de cet homme, alors il jugera net celui qui a la plaie ; la plaie est devenue toute blanche, il est net ». Ce n’est pas ici un cas douteux — il ne s’élève aucune question à son sujet : toute la peau est couverte de la plaie de la tête aux pieds ; le sacrificateur n’a qu’à voir qu’il en est ainsi, après quoi il le déclare net. Une fois qu’il est connu que c’en est entièrement fait de nous, alors la grâce de Dieu intervient. Quand le fils prodigue eut tout dissipé, et fut dans la disette au point de dire : Je meurs de faim, alors vint la bénédiction. « La loi est intervenue afin que l’offense abondât ; mais où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Rom. 5, 20). Le propre résultat de la loi est que « toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu » (Rom. 3, 19) ; et à la suite de la manifestation de ce qu’est l’homme, il y a la manifestation de la justice de Dieu, qui est par la foi de Jésus Christ envers tous et sur tous ceux qui croient. Maintenir quelque prétention, c’est exclure cette grâce. La croix de notre Seigneur Jésus Christ est le témoin de notre complète ruine, et c’est là l’unique voie de notre délivrance. La croix nous dit que la mort est notre part comme pécheurs ; mais elle nous le dit dans la mort de Christ, par lequel est apportée la vie éternelle comme don de Dieu. Quand c’en est fait de nous entièrement, alors tout vient de Dieu pour nous : « Si la lèpre a couvert toute la chair de cet homme, alors il jugera net celui qui a la plaie ; la plaie est devenue toute blanche, il est net ».

En tout ceci, on ne trouve pas de l’indulgence pour le mal. C’est le type de quelqu’un dans une condition de ruine totale manifeste, auquel cas subvient la grâce de Dieu. C’est le cas de quelqu’un perdu par le péché, non pas se plaisant dans le péché. Il est ajouté : « Mais le jour auquel on aura aperçu de la chair vive, il sera souillé ». Les mauvaises œuvres ont affaire avec le jugement, tandis que celui en qui se trouvent les pitoyables effets du mal a affaire avec la miséricorde et la grâce.

Mais l’abandon du mal est toujours en bénédiction ; il est ajouté : « Que si la chair vive se change, et devient blanche, alors il viendra vers le sacrificateur ; et le sacrificateur le regardera ; et s’il aperçoit que la plaie soit devenue blanche, le sacrificateur jugera net celui qui a la plaie : il est net ». Que la chair vive se change et devienne blanche, ce n’est pas un changement de sa mauvaise nature ; mais c’est le témoignage que quoique sa nature soit mauvaise, cette méchante énergie ne règne pas en lui. L’homme, dans la conscience du changement, vient vers le sacrificateur ; et le sacrificateur, à la vue du changement, le juge net. L’homme n’est pas amené, comme aux versets 2 et 9 ; mais maintenant, dans la joie de cœur d’une personne en voie de bénédiction sentie, il vient.