Traduction:Comment étudier la Bible/Étude par sujet
On remarquera que nous avons donné la première place à la simple lecture quotidienne de notre Bible ; la suivante, à en apprendre certaines portions ; la troisième, à analyser et donner un aperçu de livres individuels, et à les grouper. Cela, d’après nous, est d’une importance bien plus grande que les études par sujet sur lesquelles nous allons maintenant nous attarder un peu.
Notre nourriture nous arrive, non pas divisée entre les différents éléments qui en forment les parties constitutives, mais sous forme de viande, de pain et de légumes sains et nutritifs, avec des fruits qu’il est agréable de goûter et qui sont attirants à l’œil. La Parole de Dieu est comme cela. Ce n’est pas un dictionnaire ni une encyclopédie de faits et de doctrines, mais un tout organique vivant, qui palpite, plein d’amour et de vie, dans lequel les réalités éternelles passent devant nous — non comme une froide liste de doctrines, mais dans la personne du Fils de Dieu, le récit de Son œuvre, la manifestation de la foi en Lui telle qu’illustrée dans les siens, leurs expériences, leurs peines, les épreuves et leurs manquements. Même quand nous en venons aux épîtres doctrinales, la vérité est présentée, non pas froidement d’une manière théologique, mais toujours en engageant le profond intérêt personnel à la fois de l’écrivain et du lecteur, et d’une manière telle que le but distinct de l’Esprit de Dieu est toujours gardé bien visible, tandis que, découlant des déclarations doctrinales, la marche chrétienne et la pratique sont toujours placées devant nous.
Pour nous, cela donne l’indication de la bonne méthode pour l’étude. Nous avons entrepris une marche au grand air, à travers une belle région. Les champs et les arbres, les fleurs et les ruisseaux, même les simples pierres et la terre rouge sous nos pieds, ont tour à tour rempli nos yeux et réjoui notre cœur par toute la beauté qui nous entoure. Nous rentrons à la maison et rangeons sur une étagère une fleur que nous avons cueillie et séchée, un caillou étrange que nous avons trouvé, une petite boîte remplie de terre, un morceau d’écorce d’un arbre, peut-être un papillon que nous avons attrapé. Un ami vient nous voir et, au lieu de l’emmener profiter de la belle marche, nous nous tournons vers notre étagère et l’informons que la marche n’est pas nécessaire, que nous avons là les résultats de ce que nous avons collecté pendant la marche, et nous lui montrons notre écorce, notre fleur séchée, notre caillou, etc.
Bien sûr, cela est poussé à l’extrême ; mais nous estimons que l’étude par sujet de la Bible, en l’arrangeant et en la classifiant en doctrines, ne devrait occuper qu’une petite partie de nos études ; mais nous devons expliquer cela dans une certaine mesure, et nous pourrons mieux le faire en entrant un peu plus dans le détail.
L’apôtre ordonnait à Timothée d’« avoir un modèle des saines paroles » ; ce qui peut être rendu plus précisément par, « avoir un sommaire des saines paroles ». Un manuel de botanique est essentiel, bien qu’il ne brille pas de la beauté et de l’éclat des fleurs qui parsèment notre chemin. En effet, il a une beauté qui lui est propre en révélant les processus de la vie des plantes et la dissection de leurs diverses parties, tout cela mettant en valeur les détails merveilleux de la sagesse, de la puissance et de la bonté divines. Dieu voudrait que nous rassemblions et arrangions les grands faits marquants de la vérité divine par ordre, et de cette manière que nous obtenions une connaissance d’un caractère plus exact, peut-être, que ce qui serait récolté de notre lecture quotidienne.
Pour revenir à notre illustration, un musée qui contient des spécimens de différentes plantes, sols, rochers, etc. dans un pays donné, sert à un objectif important, et permet de se former une connaissance plus exacte que ce que nous récolterions dans une marche. Nous avons indiqué ce que nous croyons être l’ordre, et nous pouvons donc maintenant nous mettre à l’étude de l’Écriture par sujet sans sembler ignorer ce qui doit venir en premier.
1. Les grandes doctrines de l’Écriture.
Nous pourrions commencer notre étude par sujet en établissant une liste aussi complète que possible des doctrines que nous avons trouvé dans la Parole de Dieu. Une telle liste inclurait ce qui suit :
- La création.
- Les anges.
- L’homme.
- Le péché.
- Satan.
- Le salut.
- La repentance.
- La personne de Christ.
- L’œuvre de Christ.
- Le Saint Esprit.
- La nouvelle naissance.
- La vie éternelle.
- L’assurance.
- La sécurité éternelle.
- L’inspiration.
- La sanctification.
- Le Père.
- L’élection.
- Le pardon.
- La justification.
- L’adoption.
- La délivrance du péché.
- La loi.
- La venue du Seigneur.
- Les jugements.
- L’éternité pour les sauvés et les perdus.
Ce n’est qu’une liste partielle de quelques-unes des grandes doctrines fondamentales. Nous pourrions les prendre et découvrir que chacune d’elles suggère un ensemble.
Ainsi, le sujet de la personne de Christ pourrait être divisé en :
- Sa déité.
- Son humanité.
- L’union de Sa déité et de Son humanité.
- Sa vie sur la terre.
- Sa vie actuelle.
De la même manière, l’œuvre expiatoire de notre Seigneur fournit un certain nombre de sujets pour un examen détaillé.
- La relation entre la personne et l’œuvre.
- La substitution.
- L’expiation quant à Dieu, ou la propitiation.
- La réconciliation, ou l’expiation quant à l’homme.
- L’accès.
- La sacrificature.
- L’office d’avocat.
Cette liste n’a pas besoin d’être établie en une seule fois. Probablement qu’au début, nous ne penserons qu’à un nombre relativement restreint de grandes doctrines, en les regroupant peut-être autour des trois personnes de la divinité ; graduellement, cependant, au fur et à mesure que les jours passent, nous ajouterons d’autres doctrines à la liste, qui doit rester ouverte pour d’autres ajouts et réarrangements, à mesure que notre connaissance s’accroît. Il est conseillé que chaque étudiant adopte sa propre méthode de classification, qui peut être celle suggérée ci-dessus ou celle historique indiquée dans notre liste, ou une autre.
Nous sommes maintenant prêts à entreprendre notre étude de chaque doctrine séparément, et nous prendrons comme exemple le sujet solennel du « péché ». En poursuivant la méthode générale déjà indiquée, et avec notre carnet sous la main, nous n’essayerons pas de faire une esquisse complète dès le départ, mais noterons les sujets tels qu’ils se présentent à nous, et les passages qui leur sont liés. Ainsi, nous ferons naturellement référence à la chute en Genèse 3, et examinerons la nature du péché, autant qu’il nous sera possible. Nous verrons que sa manifestation extérieure fut la désobéissance à Dieu, la tentation de Satan par laquelle il avait trompé l’homme ayant précédé cet acte extérieur. Ensuite, l’effet du péché est vu dans le sentiment de honte et de culpabilité, d’éloignement de Dieu, et dans la perte des privilèges goûtés auparavant. Tout cela est en lien avec le récit dans la première partie de la Genèse. Nous pourrons alors suivre la trace du péché historiquement, comme trouvant son développement dans la famille de Caïn, dans la corruption de la famille de Seth — sauf un résidu élu — et le jugement inévitable qui suivit.
Cela nous donnera de fait un exemple de l’histoire du péché dans le monde. Nous pourrons ensuite le suivre gouvernementalement dans l’histoire d’Israël sous la loi, et dans les apostasies et les retours souvent réitérés racontés dans les livres historiques, où le gouvernement terrestre de Dieu prend connaissance des violations de la loi et les punit par des châtiments temporels. Cela, bien sûr, ne touche en rien la question du futur et de la rétribution éternelle.
En passant aux Psaumes, aux Proverbes et aux prophètes, nous découvrirons un flot toujours plus important d’iniquité coulant en avant ; alors que dans le Nouveau Testament, nous le voyons atteindre une virulence toute particulière pendant la présence de notre Seigneur sur la terre, et culminer sous sa forme la plus affreuse dans Sa réjection et Sa crucifixion. Ce serait là la méthode historique, dont nous allons parler plus en détail bientôt.
En poursuivant plus avant le sujet du « péché », nous considérerons la doctrine telle qu’on la trouve dans les différentes épîtres, en notant des passages tels que Romains chapitres 1, 2 et 3, qui le décrivent dans ses diverses formes de corruption, que l’homme ait été laissé à la lumière de la nature, comme dans le paganisme ; à la culture naturelle, comme dans le cas de la philosophie grecque ou romaine ; ou aux privilèges exceptionnels de ceux qui avaient les Écritures, comme les Juifs. Dans chacun de ces cas, nous découvrons la vérité solennelle : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ».
Nous remarquons le péché comme étant la mort morale, en Éphésiens 2, et comme l’inimitié contre Dieu, en Romains 8, Colossiens 1, etc. Les épîtres de Jean en fournissent d’autres caractères ; et dans l’Apocalypse, nous le trouvons atteignant son paroxysme de rébellion contre Dieu, uniquement pour y rencontrer sa ruine éternelle dans l’étang de feu.
Après avoir rassemblé de telles pensées, avec les aides que nous avons à notre disposition, et plus particulièrement notre propre étude de l’Écriture, nous pouvons commencer à classifier le sujet et à le réduire à un arrangement un peu ordonné, par exemple comme ce qui suit :
- La nature du péché.
- Ses effets en relation avec Dieu.
- Ses effets moraux en relation avec l’homme.
- Ses fruits.
- Sa sanction.
- Son remède.
Ce dernier point conduirait à d’autres sujets plus bénis. Avant de quitter celui-ci, toutefois, nous trouverons un certain nombre de sujets subordonnés, comme, par exemple, la distinction entre « le péché » et « les péchés » ; entre « la chair » et « le corps mortel » ; entre « le vieil homme » et « le péché ».
Prenons ensuite, de manière à l’illustrer, le sujet de « l’expiation ». Nous avons déjà, en considérant la doctrine du « péché », indiqué son traitement historique. Nous le poursuivrons un peu plus distinctement dans le sujet actuel. Bien sûr, la doctrine du « péché » forme ici une introduction, suggérant le besoin profond de l’homme auquel il faut répondre.
Nous trouvons dans le livre de la Genèse que la première interaction de Dieu avec l’homme en chute, et le seul moyen pour l’homme de s’approcher de Dieu, était sur la base du sacrifice. Tout au long de l’Ancien Testament, cela est illustré par les sacrifices d’animaux purs, dont le sang était répandu. Pendant l’époque des patriarches, ils étaient caractérisés par une grande simplicité. Celui qui offrait — comme Abel, Noé, Abraham ou Jacob — tuait son offrande et la brûlait sur un autel. Il était accepté sur la base de son sacrifice. Nous ne trouvons aucune mention particulière d’actes de transgression définis comme requérant ce sacrifice, si nous en exceptons la suggestion sous-entendue de Dieu que si Caïn ne faisait pas bien, une offrande pour le péché était couchée à sa porte, laquelle pouvait être présentée comme expiation pour sa culpabilité.
Le sacrifice, tout le long du livre de la Genèse, semble aussi avoir été en grande partie le moyen de maintenir la communion avec Dieu. En lui, la bonne odeur de l’offrande montait vers Lui et, en lien avec cela, celui qui offrait recevait assurément les communications que Dieu avait à donner.
Toutefois, quand nous en arrivons au rituel élaboré établi par Dieu après la rédemption d’Israël hors d’Égypte (où le sacrifice de la pâque avait fourni la pensée la plus claire de la substitution et de la protection contre le jugement), nous trouvons plus de détails, en particulier dans les diverses offrandes décrites dans la première partie du Lévitique. En les prenant dans l’ordre inverse, comme partant du besoin de l’homme, nous trouvons dans le sacrifice pour le délit une provision pour la transgression proprement dite ; dans l’offrande pour le péché, la question est traitée plus radicalement, indiquant la racine aussi bien que le fruit ; dans le sacrifice de prospérité, nous avons la communion établie sur la base du sacrifice ; alors que dans l’holocauste, avec son offrande de gâteau qui l’accompagnait, nous avons tout offert en bonne odeur à Dieu, et dans cette bonne odeur l’adorateur trouve son acceptation.
Le grand service du jour des propitiations — Lévitique 16 — va encore plus loin dans la doctrine ; et là nous avons, en plus de ce qui a déjà été relevé, le lieu très saint, ou le lieu d’accès, avec son propitiatoire, parlant de la personne par qui l’expiation est faite. Cela nous donne, certes de façon typique, mais très réelle, une description presque parfaite de ce grand sujet. Différents aspects de celui-ci sont donnés, par exemple en Nombres 19, où l’eau de séparation montre comment l’œuvre de Christ forme la base de la suppression, non seulement de la culpabilité, mais de la souillure morale qui empêcherait la communion.
Ainsi, on verra que le Pentateuque nous fournit presque tout le matériau nécessaire pour une conception complète de l’expiation. Ce n’est toutefois qu’en type, et elle nécessite le plein éclat de la vérité du Nouveau Testament avant de pouvoir être comprise. La loi n’avait qu’une ombre des biens à venir ; elle n’était pas, en effet, l’image même, et elle ne pouvait donc par là jamais rendre parfaits quant à la conscience ceux qui s’approchaient.
Les livres historiques n’ajoutent que peu de choses à notre connaissance du sujet de l’expiation, fournissant simplement des illustrations de ce que nous avons déjà appris. Dans le livre des Psaumes, toutefois, nous avons un déploiement saisissant des plus complets de cette grande vérité, quoiqu’encore voilée derrière le langage prophétique, de sorte que la foi seule pouvait deviner sa signification dans sa pleine mesure.
Nous trouvons ainsi, dans les grands psaumes d’expiation, notre Seigneur présenté comme le sacrifice, avec des détails qui ne sont pas typiques, mais aussi profonds que n’importe quelle déclaration du Nouveau Testament. Nous Le voyons ainsi comme offrande pour le péché dans le psaume 22 ; comme l’offrande pour le délit dans le 69 ; et comme l’holocauste dans le 40, et peut-être comme le sacrifice de prospérité dans le 102. Beaucoup d’autres psaumes offrent des aperçus, plus ou moins complets, de l’œuvre expiatoire de notre Seigneur, tandis que les résultats bénis de Sa rédemption brillent dans toute la splendeur de la bénédiction milléniale d’Israël, et au-dehors pour les nations rassemblées autour de lui.
Des passages familiers dans les prophètes sont tout à fait en ligne avec ce que nous avons déjà vu dans le livre des Psaumes. Ils nous présentent, comme le chapitre 53 d’Ésaïe, les souffrances et la réjection de notre Seigneur ; dans le livre de Zacharie, Sa blessure dans la maison de Ses amis ; alors que toutes les bénédictions futures pour Israël et pour le monde entier découlent de ces meurtrissures par lesquelles la foi peut dire : « Nous avons été guéris ».
En passant ensuite au Nouveau Testament, dans les quatre évangiles, nous avons en grande partie le récit de la vie terrestre de notre Seigneur, qui L’a fait voir comme étant « l’Agneau sans défaut et sans tache », le seul dans le ciel ou sur la terre convenable, de par la dignité de Sa personne divine et Son identification parfaite avec l’humanité, pour être le sacrifice et le substitut pour Son peuple.
Chacun des quatre évangiles nous donne une vue particulière du caractère du sacrifice de Sa mort expiatoire. Dans Matthieu, nous Le voyons comme offrande pour le délit, portant les conséquences des péchés, et la mort, qui est les gages du péché. Dans Marc, il semble y avoir la vue la plus absolue du sacrifice pour le péché dans Sa mort. Dans ces deux évangiles, notre Seigneur crie : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », en citant le grand psaume du sacrifice pour le péché. Dans Luc, avec son évangile rempli de Son humanité bénie, nous Le voyons comme le sacrifice de prospérité ; et dans Jean, tout monte à Dieu comme un parfum de bonne odeur, le véritable holocauste.
Dans les Actes, la grande doctrine de l’expiation n’est pas exposée de façon systématique, mais plutôt le pardon et la justification, présentés à la fois aux Juifs et aux Gentils, avec les résultats qui les accompagnent.
Cependant, quand nous en venons aux épîtres, et en particulier à celle aux Romains, la doctrine de l’expiation est développée dans toute son étendue. Là, comme nous l’avons déjà vu, la culpabilité du premier homme et sa condition perdue sont présentées. Toute bouche est fermée, et tout le monde est amené « coupable devant Dieu ». Alors la justice divine, qui doit condamner le coupable, est vue être du côté du pécheur coupable qui a accepté le sacrifice que Dieu a fourni. En effet, il présente notre Seigneur Jésus Christ comme propitiatoire, ou trône de grâce — un lieu de rencontre, par la foi, sur la base de Son sang, par lequel nous pouvons nous approcher de Dieu. Il y a là non seulement le pardon des péchés, mais une justification positive, reposant sur ce fondement. Les effets de cette justification sont « la paix avec Dieu », l’accès dans Sa présence, la joie dans l’espérance de Sa gloire ; alors que Dieu Lui-même devient, au lieu de notre crainte, notre joie surabondante, par notre Seigneur Jésus Christ, « par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation ».
Plus loin dans l’épître, les résultats bénis de l’œuvre expiatoire de notre Seigneur sont présentés comme répondant à la condition du croyant né dans le péché, ayant une nature pécheresse, et enclin au mal. La croix, qui a assuré notre pardon, a aussi « condamné le péché dans la chair » ; et maintenant, pour ceux « qui ne marchent pas selon la chair, mais selon l’Esprit », il y a de la puissance pour la sainteté.
Les Galates enseignent la substitution de la manière la plus marquée. « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ». Ainsi, le pardon et la liberté sont assurés, avec tout ce qui les accompagne ; de sorte que maintenant, nous avons à tenir ferme dans la liberté dans laquelle Christ nous a placés en nous affranchissant.
Les Éphésiens, en plus de tout ce qui a déjà été présenté, montrent que nous sommes approchés par le sang de Christ, qui est notre paix, ayant détruit le mur mitoyen de clôture entre Juifs et Gentils, pour les amener et les présenter tous deux en un seul corps à Dieu, ayant tué l’inimitié par Sa croix.
Les Colossiens présentent essentiellement la même vérité, montrant notre émancipation des ordonnances légales qui nous étaient contraires. Celles-ci, et aussi la puissance de Satan, ont été détruites, afin que nous n’ayons plus à servir le péché.
L’épître aux Hébreux nous ramène à l’Ancien Testament, avec la lumière du Nouveau brillant sur la sacrificature, le sanctuaire et les sacrifices offerts sous la loi, et montrant combien tout cela a été réalisé et mis de côté par l’œuvre accomplie une fois pour toutes par notre Seigneur Jésus Christ.
Les épîtres de Jacques, Pierre, Jean et Jude, avec l’Apocalypse, fournissent aussi de nombreuses déclarations quant à l’expiation, conformément à ce qui a été devant nous.
Nous sommes entrés ainsi dans certains détails pour montrer comment une doctrine peut être suivie tout le long du livre de Dieu, et comment, en rassemblant les vérités ajoutées, elle montre la doctrine en germe dans les premiers livres de la Bible, mais brillant toujours davantage jusqu’à ce que sa pleine révélation soit vue dans la personne et l’œuvre de notre Seigneur, et dans la doctrine exposée dans les épîtres. Mais nous devons ici aller plus loin dans nos esquisses doctrinales. Nous en avons donné assez pour montrer comment, avec un soin approprié, s’ouvre un champ infini d’étude profitable.
Nous suggérons de porter une attention spéciale au sujet de l’Écriture elle-même. Que nous enseigne la Bible quant à elle-même ? Cela peut être entrepris en lien avec le sujet général de l’inspiration, et on trouvera que l’Écriture elle-même parle d’une manière tout à fait certaine des perfections de la Parole divine.
Les Psaumes sont remplis de ce sujet, le plus long de tous lui étant consacré (Ps. 119). La structure de ce psaume est remarquable. Chaque section, comme on le sait, de huit versets, est consacrée à une lettre de l’alphabet hébreu dans l’ordre, chaque verset débutant par cette lettre. C’est comme si les perfections de la Parole de Dieu étaient suggérées de cette manière. Tout l’alphabet est utilisé. Toutes les possibilités du langage humain sont épuisées pour présenter l’ampleur et la perfection de la Parole de Dieu.
D’autres psaumes acrostiches, et d’autres portions de l’Écriture, indiquent la même précieuse vérité.
En en venant au Nouveau Testament, nous trouvons dans les citations de l’Ancien, et dans les références constantes à celui-ci, un témoignage de la véracité de son inspiration. Étudions tous ces passages dans leurs relations. Ce sera un sujet de travail des plus intéressants et des plus fructueux, et l’étudiant s’en lèvera avec la conviction que « l’Écriture ne peut être anéantie », et que la haute critique dans ses diverses formes n’est qu’un instrument de l’ennemi et une attaque contre la Parole de Dieu.
On pourrait demander : Quand allons-nous terminer tout cela ? Et notre joyeuse réponse est : Jamais, dans cette vie ; même si nous y passions chaque moment éveillé, nous ne pourrions épuiser la plénitude qu’il y a dans la Parole de Dieu. Et de fait, ce n’est pas quelque chose à quoi s’attendre, ni même, en un sens, à désirer. Il doit toujours y avoir du temps consacré aux devoirs ordinaires de la vie ; ou, si l’on est engagé dans le service du Seigneur, en apportant aux autres ce dont on s’est déjà nourri soi-même.