Écho du Témoignage:Communion avec Christ/Partie 7

De mipe
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Glorifiés avec Lui ; régnant avec Lui

Il y a entre ces deux pensées — domination et gloire — un rapport suffisant pour engager l’esprit à les considérer ensemble. Qu’on se souvienne, toutefois, que, dans l’Écriture, le Saint Esprit n’a pas trouvé à propos de présenter les vérités par sujets traités séparément l’un après l’autre (ainsi que l’homme aurait fait) jusqu’à ce qu’ils fussent tous considérés, et en présentant chacune d’elles sous une forme aussi abstraite et aussi parfaite en elle-même que possible. Un symbole, ou une confession de foi rédigés par l’homme, peuvent nous donner ainsi la vérité ou son squelette, par voie de dissection, dirai-je. Ce que Dieu révèle arrive au contraire tout empreint de la puissance divine et rempli de l’énergie de la vie — et arrive dans la puissance des associations qui lui appartiennent. L’oubli ou la négligence de cela conduira à la faiblesse et à la langueur dans la foi.

1. En Romains 8, 17, nous lisons : ινα και συνδοασθωμεν « l’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec Lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec Lui ».

La personne de Christ, tel qu’Il est maintenant dans le ciel, est le centre même et le régulateur de la vérité qui nous est présentée dans ce chapitre : Christ là-haut ; Christ en Dieu et devant Dieu — l’objet présent des fidèles, tel que le Saint Esprit leur en rend témoignage ; et leur place et leur position présentes ; leurs privilèges, leurs expériences, leur vocation et leurs espérances — tout selon cette vérité bénie qu’ils sont considérés par Dieu comme un avec le Christ. Conduits par l’Esprit de Dieu, et soumis à Lui, ils sont fils de Dieu. Ils le savent ; car c’est selon cette position qu’ils ont reçu l’Esprit, qui n’est pas un esprit de servitude pour qu’ils soient encore dans la crainte, mais un esprit d’adoption par lequel ils crient : Abba ! Et le Saint Esprit rend témoignage, selon la Parole, à la même vérité de cette position de fils appartenant à la nouvelle nature qui nous a été divinement donnée.

Dans les épîtres de Paul aux Éphésiens et aux Colossiens, les bénédictions des croyants nous sont souvent présentées selon la loi de la relation qui existe, 1° entre Christ en tant que Tête de Son corps, et les membres de ce corps, et 2° entre Christ, considéré comme le second homme, et Son Épouse : bénédiction selon les positions prises par le Fils comme le Christ, et qui nous ont été assignées. Dans l’épître aux Romains[1], nous sommes considérés davantage dans l’individualité de notre être : et en conséquence, cette épître nous fait pénétrer davantage que celle aux Éphésiens dans toute la question du péché dans l’homme et dans l’individu ; et la bénédiction y est présentée en harmonie avec la place que Dieu nous a assignée dans Sa famille, en tant que placés là autour du Christ qui est Son Fils. La nature qui nous a été donnée et la place qui nous a été assignée dans cette nouvelle nature correspondent l’une à l’autre. Nous « étions par nature des enfants de colère » (Éph. 2, 3) ; nous avons été faits « participants de la nature divine » (2 Pier. 1, 4). Ayant la nature divine, nous sommes (comme nous le voyons en Romains 8) fils de Dieu. Car l’Esprit de Christ (v. 9, 10), « l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts », selon qu’Il nous a été donné pour nous conduire, est l’Esprit d’adoption. Nous sommes fils de Dieu (v. 14) ; et nous savons dans quelle position bénie la grâce nous a ainsi établis, car « nous avons reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ». La position qui nous est échue est en harmonie avec la nature qui nous a été donnée.

Les bénédictions qui découlent pour nous de ce don, comme Romains 8 les fait voir, sont nombreuses. Nous trouvons en lui, par la foi dans l’œuvre de Christ : 1° complète délivrance de tout ce qui nous était contraire ; et 2° introduction complète dans un monde nouveau et une nouvelle vie — vie selon laquelle (en marchant dans la lumière de cet autre monde dans lequel nous sommes introduits) nous pouvons vivre pour Dieu et Le servir dans l’Esprit — quoique le corps soit mort à cause du péché. Et quelle bénédiction d’être fils de Dieu selon le modèle de Christ ! Non pas fils, comme l’était Adam par la création ; ni comme l’était Israël, dans les dispositions gouvernementales de Dieu sur la terre ; mais fils par grâce, par adoption, rendus capables, par la capacité qui nous a été donnée, de savoir que Celui qui est le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, est aussi notre Dieu et Père ; et capables de Lui dire, dans l’énergie de la nouvelle nature et en harmonie avec elle : Abba ! Père. Mais alors, non seulement le cœur, instinctivement avec la nouvelle nature, dans sa joie confiante, heureuse, paisible, dit : Abba ! mais « l’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (v. 16). Oui ; le témoignage du Saint Esprit dans la Parole, et toute Son action divine à notre égard comme personne vivante (dans la sollicitude avec laquelle, comme paraclet, Il s’occupe de nous) — tout rend témoignage qu’Il nous reconnaît et nous avoue pour enfants de Dieu. Mais quelle place de sainte sécurité, d’heureux privilège et d’honneur étonnant, est celle-là ! Nous sommes déjà fils de Dieu ; déjà appelés et nommés fils de Dieu ; et nous le savons ; et nous avons des cœurs pour en jouir ; et un témoin sûr, plus grand que nous-mêmes (par lequel est la Parole, et duquel procède toute action, toute impulsion et toute mesure de bénédiction) agit envers nous comme Dieu le Consolateur (ou plutôt paraclet, gardien) s’occupant de nous tout le long de notre carrière, comme de gens dont les noms sont écrits dans le livre de vie, et qu’Il sait être chers à Dieu et au Seigneur Jésus Christ. Une relation est au-dessus de toutes ses conséquences, et contient plus en elle que toutes ses conséquences. Être enfant de Dieu, et le savoir ; être reconnu présentement dans une telle relation non seulement par Dieu et par Christ dans le ciel, mais par l’Esprit de Dieu dans la Parole et dans toutes Ses voies personnelles et individuelles envers moi présentement, c’est une bénédiction qui me rattache au Dieu vivant dans toutes les affections de Son cœur comme Père de notre Seigneur Jésus Christ ; et c’est là pour le cœur une joie très précieuse.

Mais les bénédictions ne s’arrêtent pas là. Quand la fontaine de Dieu est ouverte, les ruisseaux jaillissent, et chaque bénédiction a une histoire de plénitude éternelle à raconter ; une bénédiction de la part de Dieu ne vient jamais seule. Aussi lisons-nous, verset 17 : « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ». Telles sont les espérances inséparables de l’adoption. Les enfants appartiennent à une famille, ils sont appelés maintenant à aimer comme membres d’une famille qui a un brillant lendemain. La rédemption a un héritage pour Christ avec Dieu. Celui qui est l’héritier, attend l’héritage — c’est l’héritage de Dieu comme rattaché à la rédemption ; c’est le nôtre aussi, à nous, qui avons, comme dès à présent fils, les espérances de la famille de Dieu — héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. Les hommes ont à attendre que leurs pères, aimés selon la nature, soient morts, avant de pouvoir hériter, et bien des cœurs aimeraient mieux ne pas avoir l’héritage et garder leurs parents. Mais lorsque Dieu prendra possession, ensemble avec Son Christ, de la gloire de la rédemption — nous, comme fils, nous serons là ; et nous savons qu’Il en contemple maintenant la perspective Lui-même, car Il nous a invités à nous réjouir dans l’espérance de la gloire de Dieu ; et plus que cela, Lui, le Christ, nous a donné la gloire qui Lui a été donnée. Assurément, indépendamment de l’héritage lui-même et de la manière dont nous le recevons, comme associés avec Christ, il y a une nourriture divine dans l’amour qui dore ainsi à ses yeux l’horizon du chrétien : — Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. Certes, il est évident que notre association avec Dieu et avec Son Christ est l’objet même qu’a en vue cette portion de la Parole, car l’apôtre continue en disant : « Si du moins nous souffrons avec Lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec Lui », Christ ; et jamais séparés de Christ ! Nos cœurs peuvent bien s’humilier quant au peu d’association pratique que nous réalisons, dans le privilège de souffrir avec Christ. Le Seigneur nous montre Lui-même de la miséricorde sous ce rapport et nous donne de cette gloire morale qui remplissait Son Fils et qui peut nous remplir, comme elle a fait pour beaucoup de chrétiens, jusqu’à faire déborder leurs petits vaisseaux ; mais cette gloire morale et ce caractère ne peuvent jamais exister et briller sans souffrance, dans un monde tel que celui-ci. Le dévouement de l’amour éclairé, qui ne cherche pas ses propres intérêts, mais ceux de Dieu, et qui cherche, quant à l’homme, sa bénédiction en ce qui est de Dieu, ne peut exister ici-bas sans souffrance. Que personne ne se séduise lui-même quant à cela.

Mais, de plus, comme le privilège de souffrir avec Christ maintenant est le résultat de notre association en vie avec Lui, car la vie n’est pas en harmonie avec l’état soit de notre corps soit du monde autour de nous, ainsi, lorsque le Seigneur de la vie aura expulsé Satan de la position qu’il a usurpée, Il changera de telle manière nos corps, et aussi les mènera dans une sphère où tout sera en harmonie avec Lui-même et avec cette vie dont nous sommes en possession maintenant, que la gloire de cette vie alors résultera aussi naturellement du fait qu’elle sera là, que la souffrance résulte maintenant du fait que nous sommes ici. La vie a sa propre gloire morale qui lui est particulière, de sympathie avec Dieu, et de dévouement à Lui, à Ses plans, et à Ses voies. Elle fut parfaitement manifestée en Christ, en humiliation ; elle sera aussi manifestée dans toute la plénitude éternelle de sa source en Lui, dans la gloire de la rédemption. Elle est en nous, et sa gloire morale peut maintenant être déployée dans la pensée de Christ ici-bas ; plus tard sa gloire morale, native, intrinsèque, aura un brillant éclat ; mais la partie la plus douce de la portion de gloire à venir sera encore que c’est une gloire avec Lui.

La gloire dont il s’agit ici peut, naturellement, être d’abord en rapport avec le royaume ; mais elle est séparable du royaume, car elle dure plus que lui, et a une plus grande portée. C’est le déploiement en gloire de l’association avec le Seigneur.

C’est « la gloire qui doit être révélé en nous » (v. 18), ainsi que le Seigneur dit ailleurs Lui-même — « Moi en eux, et toi en moi ; afin qu’ils soient consommés en un » (Jean 17, 23). C’est « la révélation des fils de Dieu » (v. 19) — « la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (v. 21). Et c’est à cette heure brillante que Dieu a rattaché les espérances de la création (v. 20), quoique nul cœur ne possède l’espérance, sciemment et avec intelligence, sauf les nous, qui, ayant reçu les prémices de l’Esprit, soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. Cette espérance dans le cœur, divinement soutenue, et en accord avec ce pour quoi la création est gardée par Dieu, caractérise notre association et l’intelligence de notre association avec le Christ que la grâce nous a donnée. Nous connaissons avec certitude une gloire qui ne se voit pas encore, qui vient ; et, en conséquence, nous l’attendons avec patience (v. 25).

Puis (v. 26) l’Esprit continue en faisant voir les résultats de cette association actuelle en vie avec le Christ, association qui mène maintenant à la souffrance dans la chair et de la part du monde, comme elle donne aussi l’assurance d’une future révélation en gloire. Mais elle a un côté céleste, qui, même maintenant, dans le temps présent, est rempli de bénédiction. Car Dieu travaille en notre faveur au milieu de toutes nos infirmités présentes, et elles peuvent n’être que l’occasion de nous faire pénétrer dans l’immense grâce de Dieu. Nous avons des infirmités, de la faiblesse, et nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient. Ceci serait triste si l’instruction s’arrêtait là ; mais elle continue en nous montrant de quelle manière l’Esprit, Christ, et Dieu se servent de ces mêmes infirmités qui se trouvent présentement en nous, pauvres et toutefois bénis, comme d’autant de moyens de déployer les richesses de la grâce. « De même aussi l’Esprit nous est en aide dans nos infirmités, car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables. Et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints selon Dieu » (v. 26, 27). Et de cette manière nos infirmités mêmes, au lieu de nous décourager, nous amènent à mieux connaître, à mieux apprécier la valeur insondable de cette vie qui nous a été donnée, qui est insondable pour l’esprit humain dans ses sympathies maintenant, dans l’étendue de sa gloire plus tard, et qui, précisément lorsque nous faisons l’expérience des infirmités, est le moyen de nous faire mieux sentir notre dépendance et la tendre et attentive sollicitude de Dieu. Nous connaissons aussi (v. 28) notre relation avec les conseils de Dieu comme concourant tous à notre bénédiction, parce que (v. 29) la fin de ce conseil est la gloire de Son Fils qui ne doit pas être tout seul dans la gloire de la rédemption, mais doit y être environné d’un grand nombre.

« Et nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos arrêté. Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères » (v. 28, 29). Celui dont les souffrances ont dépassé celles de tous les autres, sera encore le premier dans la joie ; mais le conseil et le plan divin sont qu’Il ne soit pas tout seul dans Sa joie et Sa gloire, mais qu’Il soit environné de plusieurs frères. Aussi lisons-nous (v. 30) : « Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés ».

La dernière partie du chapitre dirige pareillement la pensée, non pas sur la domination, mais sur l’association avec Christ, selon la pensée de Dieu.

« Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement de toutes choses avec lui ? Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; qui est celui qui condamne ? — Christ est celui qui est mort, mais plutôt qui est ressuscité, qui aussi est à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; qui est-ce qui nous séparera de l’amour de Christ ? Affliction, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? Ainsi qu’il est écrit : Nous sommes livrés à la mort pour l’amour de toi, tout le jour, et nous avons été estimés comme des brebis de la boucherie. Au contraire, en toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (v. 31-39).

La foi peut méditer la merveilleuse, immense, révélation qui nous est donnée ici. Certainement — oui, très certainement, elle décrit les privilèges de l’association avec Dieu et avec Son Fils, association qui est notre partage, comme possédant l’Esprit du Christ Jésus. Celui qui place nos infirmités devant nous, pour nous révéler notre bénédiction, pour nous faire nous prosterner et admirer ici dans le silence, fait passer devant nous la vision de Son plan, de Ses œuvres, et de Sa tendre sollicitude divine ; pendant que Son Esprit meut intérieurement nos cœurs à s’écrier : Que dirons-nous à ces choses ?


Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec Lui.

Le caractère moral, la relation et la manifestation extérieure, sont naturellement et nécessairement, étroitement liés ensemble devant Dieu, soit dans le bien soit dans le mal. Celui qui a usurpé la puissance dans ce monde a un caractère (celui de menteur et de meurtrier dès le commencement), et tout ce qui est opposé à Dieu peut se grouper autour de lui et se ranger sous sa loi. Il peut, durant le jour de l’homme, faire passer les ténèbres pour la lumière et la lumière pour ténèbres ; mais il vient un jour, le jour du Seigneur et de Dieu, où tout sera vu sous sa véritable couleur, et sera manifesté en conséquence. D’un autre côté, le prince de la vie a un caractère moral à Lui ; — Il a des relations de la nature la plus précieuse, en sympathie parfaite avec tout le bon plaisir de Dieu, et en parfaite soumission à ce bon plaisir ; et un temps approche où Il ne sera pas seulement reconnu sur le trône du Père, comme Il y est maintenant, quoique d’une manière cachée, mais où Il s’avancera confessé comme le champion et le vainqueur que Dieu prend plaisir d’honorer. C’est encore dans le caractère de serviteur qu’Il prendra Sa puissance et Son règne. Il est bon, avec des cœurs tels que les nôtres, de nous rappeler cela ; car beaucoup regardent en avant au jour de la puissance, sans se souvenir qu’en ce jour-là, le don de la puissance ne sera pas pour nous la bride lâchée au moi, mais l’expression de notre parfait affranchissement de tout égoïsme, et de toute recherche du moi. La puissance de ce jour-là est la puissance de Dieu et de l’Agneau.

De même que, dans l’épître aux Romains, notre privilège d’être glorifiés avec Christ fait ressortir la bénédiction de notre association avec Lui, en tout ce avec quoi Il sera en rapport en ce jour qui approche ; de même, ce passage-ci (2 Tim. 2, 12) fait ressortir la vérité, fort importante à sa place, que, si maintenant nous sommes les associés de Christ pendant qu’Il fait l’expérience de notre faiblesse et de notre souffrance de la part d’un monde rude et grossier, ainsi que l’était Timothée, le temps approché où la puissance et la domination seront à nous. « Nous régnerons aussi avec Lui ». Car Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans Son sang, nous a faits un royaume de sacrificateurs pour Son Dieu et Père ; et nous régnerons avec Lui (Apoc. 1, 6). Lorsqu’Il viendra pour renverser Ses ennemis, Il nous amènera avec Lui (Apoc. 2, 26, 27). Pendant qu’Il les abattra, nous serons avec Lui (1 Cor. 15).

Et lorsqu’Il régnera, nous régnerons avec Lui (Apoc. 1, 6 ; 21). Comme stimulant pour faire endurer patiemment la souffrance et combattre courageusement, rien n’est meilleur pour l’âme, au milieu de ses souffrances, que de s’occuper, de se nourrir, de la gloire et de la puissance qui lui sont réservées. Seulement, comme il a été dit déjà, que nous soyons bien établis dans la pensée que c’est de communion avec le Christ, soit dans la souffrance soit dans la gloire, qu’il s’agit. Si nous sommes associes avec Lui, aucun fardeau de souffrance, de faiblesse, de peine ou d’angoisse, ne sera trouvé trop pesant pour nous, car Il a porté le poids de notre charge ; et si notre perspective est d’être associés avec Lui dans la gloire et la domination, il n’y a pas à craindre que le cœur s’enfle ou s’élève. La gloire est à Christ, et la part que nous y avons, bien que ce soit un poids de gloire éternelle et souverainement excellent, est un don purement gratuit de Sa part ; et Sa grandeur même ne fera qu’humilier nos âmes, si nous avons bien dans l’esprit la personne et la pensée de Christ. Qui suis-je ou que suis-je, qu’est-ce que je possède, ou que puis-je être ou faire, que le Seigneur de toute gloire ait daigné me dire clairement, que, lorsqu’Il prendra Sa domination et Sa gloire, Il veut que je sois là, comme participant avec Lui à cette gloire et à cette domination ?



  1. Dans l’épître aux Romains, nous avons l’homme et les voies de Dieu avec l’homme comme une créature sur la terre, quoique ce puisse être pour le ciel. Dans celle aux Éphésiens, c’est l’homme céleste et ceux qui sont célestes ; et dans les épîtres de Jean, la vie éternelle envisagée en elle-même. L’âme bénie jouit pour elle-même de chacune de ces portions de la Parole, et a besoin de l’instruction contenue dans elles toutes. Comme elles sont toutes divinement parfaites, il n’y a pas possibilité qu’une créature qui reste dans sa juste position les préfère l’une à l’autre ; bien qu’il se puisse que nous ayons besoin en un temps, de l’enseignement de l’une, et dans un autre temps, des enseignements de l’autre.