Livre:Jonas, fils d’Amitthaï (E.G.)/Le conseil à bord

De mipe
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Ils lui dirent encore : « Que te ferons-nous, afin d’apaiser la mer à notre égard ? » (car elle était toujours plus violemment agitée par la tempête). « Prenez-moi, leur répondit-il, et jetez-moi dans la mer et la mer s’apaisera à votre égard ; car je sais que c’est à mon sujet que cette grande tempête a éclaté sur vous ». Cependant les marins travaillaient de toutes leurs forces à regagner la terre ; mais ils ne pouvaient en venir à bout, parce que la mer était toujours plus violemment agitée. Alors ils invoquèrent l’Éternel, et lui dirent : « Éternel, nous t’en supplions, ne permets pas que nous périssions à cause de la mort de cet homme, et ne fais pas retomber sur nous le sang innocent, car toi, ô Éternel, as agi en ceci comme il t’a plu ».

Jonas n’était pas au bout de ses peines. Les mariniers lui dirent : « Que te ferons-nous afin d’apaiser la mer à notre égard ? » ; car, ajoute l’historien sacré, « elle était toujours plus violemment agitée par la tempête ». Ils venaient d’apprendre que Jonas était un prophète : ils ne feront donc rien sans l’avoir auparavant consulté. « Jonas, lui disent-ils en quelque sorte, Jonas, serviteur du Dieu qui a fait les cieux et la terre, nous sommes à ton sujet dans une grande perplexité ; si nous te gardons plus longtemps à bord, infailliblement nous périrons avec toi ; cependant nous ne pouvons mettre la main sur ta personne, sans blesser nos sentiments les plus intimes et sans craindre aussi que le Dieu que tu sers ne venge ton sang sur nous ; dis-nous donc ce que nous devons faire ; après avoir été ton accusateur, sois maintenant ton juge ».

Encore ici j’admire ces païens, et je pense que leur conduite est bien propre à faire rougir de honte tant de chrétiens de profession, qui se montrent toujours si prompts à frapper les pécheurs et surtout à mettre la main sur les enfants de Dieu pour peu qu’ils les voient broncher, et qui seraient tout disposés à les jeter à la mer s’ils en avaient le pouvoir. Il y a de la bonté dans le procédé de ces hommes ; ils ont pitié de Jonas ; son récit les a intéressés, ses aveux les ont émus ; avec quel touchant mélange de sagesse et de douceur ils lui parlent ! Jonas a sûrement de grands torts à leur égard ; il les a privés de leurs biens ; il a de plus exposé leurs vies et cent fois mérité qu’ils le jetassent à la mer ; pourtant ils n’en feront rien, s’il peut leur indiquer quelque autre voie de salut. Oui, certes, il y a là pour nous un exemple à suivre. Au lieu de traiter durement le pécheur « surpris en quelque faute », ramenons-le plutôt « par la douceur », « sauvant ainsi une âme de la mort et voilant une multitude de péchés » (Gal. 6 ; Jacq. 5). Que si son endurcissement nous oblige à nous éloigner enfin de lui ou à le séparer de nous, à le jeter, pour ainsi dire, à la mer, ah ! que du moins ce ne soit qu’après avoir épuisé tous les autres moyens de le ramener à Dieu. N’ensevelissons pas le coupable avant de nous être assurés qu’il est mort, réellement mort dans ses péchés. Surtout, ne condamnons pas avec rigueur celui qui se juge et se condamne soi-même ; supportons celui que Dieu supporte ; ouvrons nos bras à ceux à qui Lui-même ouvre les siens ; qui sommes-nous pour repousser celui qu’Il accueille et pour retenir des péchés qu’Il a remis ?

Les mariniers venaient donc de demander à Jonas ce qu’ils lui « feraient afin d’apaiser la mer à leur égard ». Alors, ô puissance de la douceur et de la bonté ! alors prononçant lui-même sa sentence : « Prenez-moi », leur dit-il, « et jetez-moi dans la mer, et la mer s’apaisera à votre égard ; car je sais bien que c’est à mon sujet que cette grande tempête a éclaté sur vous ». Jonas est le coupable et Jonas veut mourir. Déjà quelques siècles auparavant, David avait dit à l’Éternel : « C’est moi qui ai péché, frappe-moi ; mais ces brebis qu’ont-elles-fait ? » (1 Chron. 21). Le même esprit anime actuellement le fils d’Amitthaï : « En moi se trouve le crime que Dieu recherche ; que sur moi seul en retombe aussi tout le châtiment ! ». Certes, il y a dans ce langage quelque chose qui plaît et qui intéresse. Jonas courbe en silence la tête, sous la main qui le frappe, et veut porter lui seul la peine de son iniquité. Heureuse disposition du cœur ! Comme elle adoucit l’amertume de la punition !

Toutefois je crains un peu que, chez Jonas, un sentiment moins pur ne s’allie à celui-là ; que, dès ce moment, il ne désire d’en finir avec la vie, et que déjà son cœur ne dise ce que ses lèvres exprimeront plus tard  : « Maintenant, Éternel, je t’en supplie, retire de moi mon âme, car la mort me vaut mieux que la vie » (4, 3). S’il en est ainsi, rappelons-nous que les vertus des saints, non leurs misères, sont proposées à notre imitation ; avertis par son exemple, défions-nous de nous-mêmes, et ne nous appuyant que sur Christ, disons-Lui : « Je ne suis, mon Dieu ! qu’un enfant » ; — « de ta main tiens-moi fortement ».

Néanmoins, il semble plus sûr d’admettre qu’ici Jonas parle en prophète. Il croit, il sait peut-être que c’est la volonté de Dieu qu’il soit jeté à la mer pour qu’elle s’apaise. Il n’a, d’autre part, nulle intention d’attenter personnellement à ses jours ; seulement il indique à ces gens, en réponse à leur question, l’unique moyen de salut qui leur reste, et leur laisse en entier, d’ailleurs, le triste soin de le mettre à exécution. Peut-être aussi comprend-il la portée symbolique de la demande qu’il leur fait et de l’acte qu’ils vont accomplir. En tout cas, il ne dit, il ne fait rien, je m’assure, que Dieu ne dirige en vue de ce qui devait arriver un jour au Messie ; et ce n’est pas non plus en téméraire qu’il s’en va à la rencontre de la mort : il s’est humilié devant l’Éternel et devant les hommes ; il a reconnu son tort ; et son langage autorise à croire qu’il a déjà dans le cœur les sentiments de contrition et de foi que sa prière exprimera bientôt.

Cependant l’humiliation de Jonas et l’intérêt qu’il a montré pour le salut de l’équipage ont ému ces durs nautoniers plus que ne l’avait fait toute la violence de la tempête, et ils reculent d’effroi à la pensée de jeter aux flots ce pécheur qui s’humilie, ce prophète du Dieu qui a fait les cieux et la terre. Il est bon de se rappeler dans quel temps tout ceci se passait, savoir vers l’époque où Israël n’hésitait pas à porter la main sur de saints et fidèles prophètes qui l’avertissaient de la part de Dieu ; eh bien ! c’est alors que des païens tremblent de mettre la main sur Jonas, sur Jonas coupable, désigné par le Seigneur Lui-même et voué comme tel à la mort ! — Ils se flattent que, à force de courage et d’activité, et sans immoler le prévaricateur, ils parviendront à regagner enfin la rive.

« Cependant les mariniers travaillaient de toutes leurs forces à regagner la terre ». « Ils creusaient », dit énergiquement l’original, ils labouraient la mer, ils la sillonnaient de tout l’effort de toutes leurs rames réunies. « Mais ils ne pouvaient venir à bout » de leur entreprise, « la mer étant » de plus en plus « agitée ». Elle s’agitera, elle se tourmentera toujours plus ; elle brisera même et engloutira, dans peu d’instants, votre navire et vous tous avec lui, pauvres marins en détresse, si vous contestez plus longtemps contre le Dieu fort, vous obstinant à ramer ainsi contre le vent de Sa colère et la marée de Ses décrets. Elle demande, elle veut le coupable : Donnez, donnez ! crie-t-elle. À la mer donc Jonas, à la mer ! Nul autre moyen d’apaiser les flots soulevés.

À la mer aussi ton Jonas, ô toi, mon frère, que poursuit en ce moment l’orage, l’orage intérieur d’une mauvaise conscience, en même temps peut-être que l’orage extérieur de la tribulation, et qui fais inutilement force de rames pour trouver quelque part un port, un asile, un ancrage. À la mer ton péché dominant, ton idole favorite ; à la mer la convoitise que tu caresses secrètement, ou la volonté propre que tu retiens obstinément en ton cœur, et l’orage qui bat de tous ses flots ta nacelle s’apaisera bientôt et tu retrouveras la paix. À ce prix, à ce prix seulement est ta délivrance. Tant que tu garderas en ton sein l’interdit qui le souille, Dieu gardera dans Sa main la verge dont Il te fouette ; Il prolongera Son châtiment aussi longtemps que tu prolongeras ta résistance ; plonge dans la mer de la repentance « le péché qui t’enveloppe aisément », et Lui le plongera sans retard dans l’océan de la miséricorde et de l’oubli.

Enfin, cédant à la nécessité, les mariniers se disposent à jeter Jonas aux flots ; ils ne le feront cependant point avant de s’être préalablement lavés les mains du sang de cet adorateur et de ce prophète de Jéhovah.

« Alors ils invoquèrent l’Éternel et lui dirent : Éternel, nous t’en supplions, ne permets pas que nous périssions à cause de la mort de cet homme, et ne fais pas retomber sur nous le sang innocent ; car toi, ô Éternel, as agi en ceci comme il t’a plu ».

Tel est le fruit de l’affliction bénie d’en haut : d’une part, Jonas, actuellement humble et soumis, accepte pleinement le châtiment que Dieu lui inflige ; et de l’autre, les nautoniers, au lieu d’invoquer, comme auparavant, chacun leur dieu particulier (v. 5), implorent maintenant l’Éternel (v. 14), le Dieu vivant. Spectacle vraiment doux au cœur que celui que présentent ces païens, prosternés tous ensemble devant le marchepied de Dieu ! Simple et touchante prière que celle qu’ils font monter jusqu’à Lui ! À présent, ils Le connaissent ; ils savent que Jéhovah est le Dieu, non de ce petit pays de Judée seulement (comme ils se l’étaient follement imaginés jusqu’ici), mais qu’Il est le grand Dieu, le Dieu des cieux et de la terre, le Créateur et le gouverneur du monde ; ils s’inclinent devant Sa volonté souveraine et Ses mystérieux décrets ; et, comme dans l’acte terrible qu’ils vont accomplir, ils croient fermement n’être que les instruments de Sa juste vengeance, ils Le supplient de ne point leur imputer la mort de cet homme qu’ils immolent à regret et dont le sort les émeut.

Encore ici, frères, suivons l’exemple que ces païens donnent. Comme eux, d’abord, obéissons à Dieu d’un cœur simple quand, par Sa Parole, Il nous appelle, individuellement ou collectivement, à fuir ou à rejeter le pécheur scandaleux. Mais, tout en faisant ce qu’Il nous commande, replions-nous sérieusement sur nous-mêmes ; ne combattons pas le péché dans autrui avant de l’avoir sincèrement poursuivi dans notre propre cœur ; malheur au Jonas qui concourrait à en jeter un autre à la mer ! Enfin, comme ces nautoniers, accomplissons, dans le calme de l’amour, la parole qui frappe miséricordieusement le coupable et le blesse à salut ; surtout accomplissons-la dans l’humilité, nous rappelant, qu’il est écrit : « Prends garde à toi-même de peur que tu ne sois aussi tenté ».

La prière achevée, on s’empare de Jonas. Cruel instant pour lui ! Il va donc se trouver face à face avec ce Dieu dont il avait cru fuir la présence !… Rencontrera-t-il un Père ou un Juge ?… Il espère, sans nul doute, mais en même temps il appréhende… Hélas ! savent-ils à quelle ruine ils courent, ceux qui courent loin de Dieu ! Ah ! que rompant au plus tôt avec l’iniquité, ils se jettent repentants dans les bras du Seigneur, s’ils ne veulent pas que la tempête qui amoncelle lentement sur eux ses terreurs, les plonge tout à coup dans l’éternelle perdition.

Mais c’est assez parler de Jonas et de nous ; élevons nos yeux plus haut. La page que nous lisons est pleine de mystères. Rappelons sommairement ce que nous avons dit dès le début. Le livre de Jonas n’est pas une histoire simplement destinée à piquer notre curiosité ; il n’est pas un livre purement moral, écrit dans l’unique but d’exposer à nos regards, dans un contraste plein d’instruction, le cœur de l’homme et le cœur de Dieu. Le livre de Jonas est avant tout un livre typique, essentiellement messianique. Prophète à sa façon, prophète en drame, sans nommer jamais le grand prophète d’Israël, plus que nul autre auteur inspiré de l’Ancien Testament, Jonas le peint cependant de la manière la plus saisissante, dans les actes les plus importants de sa vie et de son ministère. C’est bien le Fils de Marie que j’aperçois derrière le fils d’Amitthaï ; ce sont Ses détresses, c’est Sa mort, Sa résurrection, la prédication de Son évangile dans le monde. Avec cette vue, le livre s’agrandit ; il resplendit à mes yeux d’un éclat tout évangélique ; j’y retrouve avec bonheur Celui qui est mon salut et ma vie ; en même temps les difficultés disparaissent ; et ce qui, pour le Juif et pour l’incrédule, demeure un mystère, n’a plus pour moi d’obscurité ; j’ai la clef de l’énigme, et c’est du Seigneur Lui-même que je la tiens (Matt. 12 ; Luc 11).

En particulier, je comprends le mot terrible : « Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer s’apaisera à votre égard ». Ce mot, Jonas a dû le dire. Mais l’a-t-il dit avec la conscience qu’il le prononçait en vue du Christ ? On peut le supposer d’après la parole de saint Pierre, parole que nous avons déjà mentionnée et qui s’applique à tous les prophètes de l’Ancien Testament. « Ils s’enquéraient pour quel temps et quelles conjonctures l’Esprit de Christ qui était en eux », dit l’apôtre, « faisait ses déclarations, rendant d’avance témoignage des souffrances du Christ et des gloires qui les suivraient ». En tout cas, personnage éminemment symbolique, le prophète de Gath-Hépher a sûrement dit ce mot sous la direction du Saint Esprit et en sa qualité de type personnel du Messie. Entre le Christ et lui quelle frappante analogie ! Comme la tempête éclata sur Jonas à cause de sa désobéissance, ainsi la colère de Dieu a frappé Jésus à cause de notre péché qu’Il avait pris en entier sur Lui. Et de même que Jonas se livra volontairement à la mort pour en préserver tout l’équipage, de même aussi Jésus a spontanément offert Son âme en oblation pour le salut de tout ce que porte l’arche sainte, nous voulons dire Son Église bien-aimée ; « personne », a-t-Il dit, « ne m’ôte la vie, c’est moi-même qui la donne ». Enfin, Jésus, comme Jonas, fut livré à la mort par les Gentils, et Sa mort, comme celle du prophète, apaisa la tempête de la colère du Dieu souverain et sauva ceux qu’elle menaçait d’engloutir.

Nous signalerons tout à l’heure d’autres traits de ressemblance entre Jonas et le Christ ; mais hâtons-nous de l’ajouter : si, sur un petit nombre de points, nous remarquons entre eux de frappantes analogies, sur tout le reste quelles différences ! quels profonds contrastes ! « Voici, il y a ici plus que Jonas ». Le fils d’Amitthaï n’était qu’un homme, et « Jésus est Dieu béni éternellement, amen » ! Il n’était qu’un serviteur dans la maison de Dieu, et Jésus en est le Seigneur et le Maître. Tandis que Jonas, ainsi que la suite le montrera, n’était colombe que de nom (Jonas en hébreu signifie colombe), Jésus est une vraie colombe, parfaite en innocence et en douceur ; Il supporta les pécheurs avec une patience inaltérable et répandit sur Jérusalem les larmes de la compassion. Au lieu que Jonas est un rebelle qui tourne le dos à son Maître, qui fuit vers Tarsis, quand on lui commande d’aller à Ninive, Jésus, le saint de Dieu, dit au Père en entrant dans le monde : « Me voici, je viens , il est écrit de moi au rouleau du livre ». Il passe, Lui, riche, les trente-trois longues années de Sa douloureuse carrière terrestre, au milieu de toutes les privations de la pauvreté, incessamment exposé aux contradictions, aux insultes et à la fureur de Ses ennemis ; et sans se plaindre, Il accepte enfin, de la main du Père, le calice d’amertume qu’Il boit en entier pour nous. Enfin, pendant que Jonas, cause unique de la tempête, est comme forcé, par un jugement du ciel, de dire aux mariniers : « Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer s’apaisera à votre égard » ; c’est, au contraire, comme « juste » que Jésus « meurt » librement « pour nous injustes, afin de nous ramener à Dieu » (1 Pier. 3).

Outre l’incompréhensible amour et le dévouement du Christ pour Son peuple, il me semble voir aussi dans cette grande page de nos saints livres un emblème de ce qui se passe journellement dans le monde. Qu’est, en effet, ce navire ballotté par les orages, sinon le symbole de la postérité malheureuse du premier transgresseur, jetée par l’offense de son chef au milieu des tempêtes de la vie, incessamment agitée par le péché, par tous les maux qui en sont le juste salaire, par « les passions qui font la guerre à l’âme », en même temps que par la crainte de la mort et de la colère à venir ? Et cette mer labourée par les orages, qu’est-elle, à son tour, si ce n’est un emblème non moins juste de cette triste existence humaine, de ce misérable monde que nous traversons pour aller aux rives invisibles du monde à venir, et où « toutes choses », a dit le sage, « travaillent plus qu’on ne saurait l’exprimer » ? Ces nautoniers, enfin, qui tâchent vainement de regagner la rive à force de rames, que sont-ils eux-mêmes, si ce n’est une frappante image de ces hommes qui s’épuisent en inutiles efforts pour enchaîner la double tempête de leurs passions rebelles et de l’appréhension de la colère de Dieu, et pour atteindre le port du salut ?

Si l’un d’eux à cette heure nous disait : C’est mon état que vous dépeignez ! et qu’il nous demandât ce qu’il doit faire « pour que la tempête s’apaise à son égard » ? Cessez, lui répondrions-nous, cessez de vouloir plus longtemps maîtriser par vous-même vos penchants revêches et apaiser ce Dieu saint que vos offenses ont justement irrité ; la tempête, au lieu de se calmer, gronderait toujours plus menaçante et vous plongerait à la fin dans l’éternel malheur. Regardez plutôt à ce charitable Rédempteur qui, pour sauver les croyants de la condamnation de la loi et de l’empire du péché, se jeta volontairement dans les flots de la colère de Dieu ; mettez en Lui toute votre confiance ; attachez-vous à Lui de toutes les puissances de votre être ; recevez en simplicité de cœur Sa Parole qui vous certifie que « celui qui croit au Fils a la vie éternelle » ; reposez-vous enfin pleinement sur Son amour. Alors, cette voix puissante qui commande aux tempêtes imposera silence à vos passions ; le calme renaîtra dans votre conscience ; et votre cœur goûtera « la paix de Dieu qui passe tout entendement ».