Livre:Jonas, fils d’Amitthaï (E.G.)/La sépulture

De mipe
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« Puis, ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer, et aussitôt la mer s’apaisa. Et ces hommes craignirent l’Éternel d’une grande crainte : ils lui offrirent des sacrifices et lui firent des vœux ».

Ce qui se passe maintenant à bord est un véritable ensevelissement ; les marins s’approchent de Jonas déjà voué à la mort, et, s’emparant de lui, le jettent dans la mer. Il est donc bien vrai que le péché a pour inséparable compagne la mort ; rejette-le ou tu mourras, nous dit le Seigneur à chaque page de Sa Parole ; mais, cruels envers nous-mêmes, nous lui donnons trop souvent dans notre cœur une place que Dieu seul a le droit d’y occuper, armant ainsi contre nous la main de Sa vengeance.

La mer a sa victime, à l’instant elle se calme. Encore une fois, comprenez la leçon cachée sous le voile de ce récit, vous qui servez vos convoitises. À la mer, votre Jonas ! c’est-à-dire, à la mer vos résistances aux dispensations de Dieu ! À la mer, votre orgueil, votre avarice, vos rivalités, vos rancunes, vos affections déréglées, et l’orage qu’elles ont excité dans votre conscience, et qui n’est que le prélude de la colère à venir, cet orage s’apaisera tout aussitôt. Ceci nous rappelle un trait de l’histoire ecclésiastique. Le cardinal de Lorraine, ce prélat de sinistre mémoire, qui couvrit de sang et de larmes la France protestante, adressait un jour ces mémorables et significatives paroles à l’élite du clergé romain, réunie en la ville épiscopale de Trente, dans l’espoir d’écraser la bienheureuse Réformation : « C’est nous, leur disait-il, c’est nous seuls qui sommes la cause de la tempête qui désole l’Église ; ce sont nos désordres, ce sont nos dérèglements qui l’ont excitée ; nous sommes les Jonas qui avons allumé la colère de Dieu ; qu’on nous jette à la mer et la tourmente cessera ». Ainsi parlait le prélat romain. Maintenant, personnifiez les mauvaises convoitises de votre cœur, mettez dans leur bouche ce triste langage, et il sera frappant de vérité. Certes, il ne suffit pas que vous ayez découvert le Jonas qui produit tout le mal et que vous l’ayez voué aux flots ; il faut que vous l’y jetiez ; il faut que vous fassiez mourir le péché cause de l’orage qui gronde dans votre conscience, si vous ne voulez pas soulever contre vous une tourmente bien autrement terrible, et dans laquelle tout votre être périrait éternellement.

Et nous, frères bien-aimés, nous aussi comprenons la leçon. Loin de nous notre Jonas ! Loin de nous nos résistances à la volonté du Seigneur ! Loin de nous toutes les convoitises que tolère encore notre cœur et qui profanent le temple du Saint Esprit ; alors la tempête qu’elles ont excitée s’apaisera, et nous retrouverons la faveur de Dieu. Car Il ne « conteste pas à toujours avec les fils des hommes » ; « mais il se plaît en la gratuité ». « Si tu retournes au Tout-puissant », nous dit-Il, « tu seras rétabli. Éloigne l’iniquité de la tente, et tu mettras l’or sur la poussière, l’or d’Ophir sur les rochers du torrent ; le Tout-puissant sera ton or, et l’argent qui te donnera les forces. Alors tu trouveras les délices dans le Tout-puissant et tu élèveras ton visage vers Dieu. Tu le fléchiras par tes prières, il t’exaucera et tu lui rendras les vœux. Si tu as quelque dessein il te réussira, et la lumière resplendira sur tes voies » (Job 22).

Mais, prenons-y garde, il n’y a que le sacrifice de la passion dominante, du péché dans sa manifestation principale, qui puisse nous faire retrouver ainsi le doux regard du Père ; c’est Jonas lui-même qu’il faut jeter à la mer, c’est lui qu’il faut immoler ; il y a sans doute à bord du navire bien d’autres transgresseurs ; autant de passagers, autant de coupables ; mais c’est lui, lui surtout qui a causé l’orage ; la mort de tout autre ne l’apaiserait pas : il faut que Jonas périsse et la mer se taira. Volontiers immolerions-nous au Seigneur, par un adroit calcul, nos volontés propres les moins chères, nos inclinations vicieuses les moins rebelles, dans la criminelle pensée d’acheter peut-être à ce prix le droit de caresser impunément notre convoitise favorite. Mais « Dieu ne peut être moqué » ; Il ne veut pas des « holocaustes qui ne nous coûtent rien » ; Il n’agrée pas la brebis tarée ; c’est la brebis chérie qu’Il demande, c’est notre Isaac qu’Il nous appelle à Lui sacrifier, c’est « l’idole de jalousie qui provoque l’Éternel à jalousie » qu’Il nous somme de briser. Jusque-là nulle paix pour nous, nul repos intérieur, nulle bénédiction. Accomplissons donc, dans la force du Seigneur, le sacrifice qu’Il nous impose ; puis, après cela, usons de beaucoup de vigilance, de peur que le péché ne reprenne sur nous son empire, et qu’après avoir « fait ce qui est droit devant Dieu », il ne nous arrive, comme à Israël, de nous repentir et « de changer ensuite d’avis » (Jér. 34).

Car c’est un ennemi redoutable que le péché. D’abord, c’est un ennemi que nous portons partout avec nous ; avant notre conversion, il régnait dans notre âme, et si maintenant il ne siège plus sur le trône de notre cœur où Jésus s’est assis à sa place, toutefois il habite encore en nous, cherchant à reprendre sur nous son ancienne domination. C’est de plus un ennemi vigilant et actif, qui épie incessamment l’occasion de reconquérir en nous le terrain que la grâce de Dieu lui a fait perdre. En même temps, c’est un ennemi perfide, artificieux et implacable ; car, dit la sainte Écriture, « l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; elle ne se soumet point à sa loi et ne peut non plus s’y soumettre ». Si par moments elle paraît se tenir tranquille, ne vous y fiez pas ; elle ne veut qu’obtenir par la ruse ce qu’elle ne peut plus emporter de vive force ; c’est un Jonas qui ne demeurera pas enseveli dans les flots où vous l’aurez plongé, mais qui fera tout pour remonter à bord et qui pour cela sait fort bien comment s’y prendre. « Veillez donc et priez ».

Telles sont les pensées qu’éveille notre texte. Il en suggère d’un ordre encore plus élevé. Il y a, disions-nous, en Jonas deux hommes : l’homme charnel, rebelle à Dieu, ennemi des nations, et ne supportant pas qu’elles soient conviées à la repentance et miséricordieusement sauvées ; et l’homme spirituel, soumis au Seigneur, accomplissant, messager docile, les desseins de Son amour. En ce qu’il a de mauvais — quand, après avoir délivré sans nulle objection le message qu’il avait reçu pour Éphraïm, il ne veut pas aller porter à Ninive la parole qui vient de lui être donnée pour elle — Jonas nous rappelle vivement ce peuple rebelle à Dieu, ennemi des hommes, qui ne voulait pas qu’on parlât aux Gentils pour qu’ils fussent sauvés (1 Thess. 2) ; ce méchant peuple qui, pour avoir livré le Seigneur aux nations, livré lui-même à celles-ci par le Seigneur, foulé par elles, et plongé dans les eaux profondes de la douleur, s’est vu jusqu’à ce jour, selon la prophétie, rejeté tout à la fois du ciel et de la terre (És. 8 ; Ps. 66). — Mais, en ce qu’il a de bon, le prophète nous rappelle tout aussi naturellement cette même postérité d’Abraham qui, la première, devait publier les paroles de Dieu dans le monde pour rassembler l’Église (Act. 15), et qui, dans un avenir peu distant peut-être, sera le grand instrument du Seigneur pour amener à Lui les nations (Zach. 8).

Surtout la Bible nous montre en Jonas un type éminent du Rédempteur promis. Nous avons dit que tous les prophètes Lui rendaient témoignage. Mais tous ne le faisaient pas de la même manière ; Jonas Le symbolisait sans Le nommer ; il Le symbolisait comme la victime qui devait expier nos offenses, puis comme le grand prophète qui devait proclamer ensuite la Parole de Dieu parmi les Gentils. Telle est, à nos yeux, la pensée intime du livre et la hauteur à laquelle il faut se placer pour le comprendre. Jonas, c’est le Christ, c’est l’évangile et toute l’économie de la grâce de Dieu, ce sont toutes Ses dispensations envers le monde. En particulier, et dans la page que nous méditons (l’une des plus étonnantes de cette étonnante prophétie dramatique), Jonas, c’est le Christ homme, mourant pour des hommes ; le fils d’Abraham, livré par les Gentils et sauvant le monde par Son sacrifice ; c’est l’un de nous s’immolant pour nous tous, l’un des passagers et le plus éminent, se dévouant pour l’équipage entier. Sous le voile, j’allais dire sous la gaze de la merveilleuse histoire, nous découvrons sans peine la misère et la culpabilité de l’homme ; la haine de Dieu pour le péché, Son amour qui nous a donné Jésus pour l’expier, la charité de Christ et la doctrine évangélique de la substitution de la victime sainte à la race déchue dont elle a pris la nature et l’iniquité : cette grande doctrine, base de la révélation, et qui, sous les formes alternatives de la promesse, du type, de l’histoire et de l’enseignement positif, la traverse tout entière de son alpha à son oméga.

Nos iniquités avaient lentement amassé sur nous un effroyable orage. Si un seul acte de désobéissance d’un seul homme, du fils d’Amitthaï, avait pu allumer à ce point le courroux du ciel, qu’eût-ce été des péchés sans nombre d’une race entière d’hommes déchus et ruinés, « enfants de colère de leur nature », marchant comme en bataille, sous la bannière de Satan, contre le Dieu qui les a faits, foulant aux pieds Ses lois, et portant sur Son trône une main audacieuse ! Comptez, si vous le pouvez, leur nombre, calculez leurs transgressions, appréciez leurs crimes ; puis, considérant ce que le péché mérite, dites-nous, après cela, quel poids de malédiction et quel déluge de douleurs seraient tombés sur cette race méchante et perdue, et l’aurait écrasée au jour où s’ouvriront les bondes des cieux et les cataractes du grand abîme.

Le ciel outragé demandait une victime, et une victime qui pût expier cet horrible amas d’iniquités. Mais cette victime où se trouvera-t-elle ? Ce que toute l’intelligence de tous les anges réunis n’eût pu concevoir, et ce que toute leur puissance n’eût pu accomplir, la miséricorde de Dieu l’a fait. Jésus, vrai fils d’Amitthaï (c’est-à-dire, selon la signification littérale du mot hébreu, vrai Fils du Dieu de vérité), Jésus s’est fait Jonas pour nous ; pour nous Il s’est volontairement plongé dans les flots de la colère de Dieu, et toutes les vagues du courroux céleste ont roulé sur Lui. Aussitôt la tourmente a cessé, et dès lors tout ce qui a pris son refuge auprès du Sauveur, tout ce qu’Il a, dirons-nous, de passagers à son bord, Gentils comme Juifs (en commençant par ceux-là même qui furent les instruments immédiats de Sa mort et pour qui Jésus ne fit pas en vain cette prière : « Père, pardonne-leur ») ; le peuple entier des croyants, pleinement racheté par Lui de la mort et de l’enfer, traverse en paix, sous Sa haute sauvegarde, les mers orageuses de la vie, pour aller chercher, par-delà tous ses écueils, le port éternel du salut. Heureux auprès de Lui, ils chantent : « Il n’y a maintenant plus de condamnation pour nous » (Rom. 8). Désormais, nulle tempête pour ceux qui croient en Jésus ; et si Dieu permet que le vent de l’épreuve souffle encore sur eux, ce n’est que pour mieux enfler leurs voiles et les conduire plus sûrement au port qu’ils désirent. Enfin, de l’arche sainte et bénie, où le Seigneur les a reçus, ils crient à tous les pécheurs : Réfugiez-vous dans les bras de Celui qui supporta pour nous toutes les tourmentes de la colère de Dieu ; venez, venez à Jésus et vous vivrez ; hors de Lui, hors de l’Église qui est Son corps, point de salut.

Après avoir ainsi retracé la mort du prophète et rappelé les traits les plus saillants du type qu’elle contient, nous éprouvons de nouveau le besoin de le répéter : « Voici, il y a ici plus que Jonas ». Qu’est, en effet, la mort du fils d’Amitthaï et son miraculeux résultat, si ce n’est une ombre pâle et grossière du sacrifice du Fils de Dieu et de ses éternelles et glorieuses conséquences ? Au lieu que Jonas tombait pour ses propres péchés dans les mains de l’équipage, et que ces païens, tout à fait innocents de sa mort, ne le jetaient à la mer qu’à leur cœur défendant, et en demandant à Dieu que le sang de cet homme ne leur fût point imputé, c’est pour nos fautes, c’est pour nos forfaits que Jésus a été livré aux Gentils par les Juifs Ses vrais meurtriers qui, par une horrible imprécation, appelèrent sur eux et leurs enfants la vengeance du sang du Juste. Et tandis que Jonas, par sa mort, ne sauva que de la mort corporelle l’équipage du navire païen, Jésus, par la sienne, a délivré de la mort éternelle tous les croyants, Juifs ou Gentils, tout ce que porte l’arche bien-aimée pour laquelle Il s’est complètement dévoué.

Poursuivons notre récit. L’effet sur l’équipage de ce qui venait de se passer ne pouvait être douteux. « Et ces hommes », dit la relation sacrée, « craignirent l’Éternel d’une grande crainte : ils lui offrirent des sacrifices et lui firent des vœux ». Il y avait en eux de la crainte, une grande crainte, mais une crainte mêlée pourtant de reconnaissance. Les voyez-vous, ces pauvres païens, maintenant prosternés devant Celui que, naguère, ils ignoraient encore, et confessant tous ensemble que Jéhovah est le vrai Dieu et qu’il n’y en a point d’autre. Ils n’invoqueront à l’avenir et ne serviront que Lui seul ; dès cette heure, ils Lui « offrent des sacrifices » et Lui « font des vœux ». C’est ainsi que, dans Son impénétrable sagesse, le Seigneur a mille moyens de se révéler aux fils des hommes, et sait faire concourir à ce but jusqu’aux infidélités de Ses serviteurs. « Oh ! profondeur des richesses et de la sagesse et de la science de Dieu » ! Qui sait jusqu’où ces gens de mer, apparemment de nations différentes, vont porter maintenant Son nom glorieux et jusqu’où retentira la louange du Dieu de Jonas et d’Abraham ! Après la nouvelle si impressive de la mort tragique du prophète et de son étonnant résultat, le bruit de sa délivrance non moins miraculeuse se répandra plus tard parmi les Gentils ; avec la justice du Seigneur, on admirera Sa clémence et Son pouvoir ; le nom de Jéhovah sera grand sur toute la terre, et ce que l’adversaire avait pensé en mal, le Puissant de Jacob l’aura fait tourner au plus grand bien de Ses créatures et à la plus grande gloire de Son nom.

Les mariniers s’engagèrent donc à ne reconnaître à l’avenir d’autre Dieu que celui qui venait de les sauver miraculeusement de la fureur du grand abîme. Les vœux qu’on fait dans le péril ne sont bien souvent que l’expression de la crainte et d’un désir anxieux de salut ; ceux, au contraire, qu’on forme après la délivrance, ont en général un caractère plus sérieux et plus vrai. « Nous sommes les heureux objets de la miséricorde de Dieu, pensent ces marins ; eh bien ! que Lui-même à son tour soit désormais l’unique objet de notre culte ». Rien n’amollit le cœur de l’homme, rien ne le captive comme l’expérience de la bonté de Dieu. Les vents et les tempêtes, toutes les manifestations de la puissance et de la justice du Très-haut, avaient fait trembler ces gens-là ; la délivrance du Seigneur les émeut, les pénètre de gratitude, soumet leurs cœurs. Il y a dans l’amour une force irrésistible ; c’est par l’amour que Dieu prend Ses créatures humaines ; là est tout le secret de la rédemption. Les orages de la providence ou les foudres de Sinaï effraient le pécheur sans le changer ; l’amour de Dieu en Christ l’amollit et le maîtrise irrésistiblement.

Mais, pendant que j’admire ces païens, un sentiment pénible me préoccupe ; je crains bien que leur conduite ne condamne un jour, devant le siège judiciaire de Christ, tant de chrétiens de profession qui ne savent ni L’invoquer dans le péril, ni Le bénir après la délivrance ; je crains même que, dès cette heure, elle ne s’élève en témoignage devant Dieu contre Ses vrais enfants. Nous trouvons bien la voie qui mène au « trône de grâce », quand l’affliction pèse sur nous, et que tout autre appui nous manque (je dis tout autre appui, car bien souvent, hélas ! Dieu n’est pour nous qu’une retraite désespérée et comme un pis-aller !) Mais après avoir obtenu le secours d’en haut, reprenons-nous avec le même empressement le chemin du trône des compassions pour aller remercier notre divin Libérateur ? Ah ! Seigneur, tu vois cette ingratitude et tu la sens (Luc 17, 17, 18) ; ôte, ôte enfin « le cœur de pierre » et donne à la place un « cœur de chair » ! Et puisque tu ne te lasses pas de nous combler de tes biens, fais que, à notre tour, nous ne nous lassions pas de redire : « Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie pas un de ses bienfaits » !

La relation ne dit pas ce que devinrent les nautoniers ; mais il est naturel de supposer que leur navigation s’acheva d’une manière heureuse. Au reste, le silence de l’Écriture sur ce point ne nous étonne pas ; il est tout à fait dans le génie de la révélation ; fort détaillée sur tout ce qui tient à notre salut et au développement de la rédemption, la Bible glisse sur tout le reste : c’est à nos yeux une preuve de plus de sa divinité.

Encore un mot sur les mariniers sauvés par la mort de Jonas. Comme dans la mort du prophète, nous trouvons un type du sacrifice de Jésus et de ses glorieux effets, nous croyons également voir, dans la conversion de ces nautoniers païens, un emblème de la conversion des Gentils. Déjà les prémices de la terre, sauvées de la mort éternelle par le sacrifice de Jésus, se sont tournées vers le Dieu vivant et L’adorent en la face de Christ. Le jour vient où les nations en corps, témoins de la gloire du Seigneur, briseront de même leurs idoles, et se prosterneront devant Lui ; où, célébrant Ses exploits envers Israël et envers le monde, exaltant Sa justice, Sa clémence et Sa fidélité, elles n’aimeront et ne serviront que Lui seul. Douce et sublime espérance que Jésus viendra réaliser bientôt (És. 2 ; Ps. 72 ; 96 ; 97 ; Apoc. 22).

Le Messie, Sa mort, Sa grâce, Son amour, Son règne universel, tel est donc le thème glorieux que l’Esprit Saint replace continuellement sous nos yeux dans toute la Bible, ici en promesses ou en prophéties, là en types ou en emblèmes, ailleurs en histoire, ailleurs en doctrine ; telle est la grande pensée qui domine toute la révélation ; elle en lie intimement entre elles les diverses parties ; elle prête à chacune un charme inexprimable ; elle répand enfin des torrents de lumières sur les pages les plus obscures de la Parole de vérité : pendant que le Nouveau Testament éclaire l’Ancien, l’Ancien à son tour confirme le Nouveau, et leur admirable harmonie réjouit le cœur autant qu’elle satisfait l’esprit.