Messager Évangélique:La guerre à l’âme n’est pas le bon combat/Partie 2

De mipe
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Ce qu’il y a à défendre dans le combat, ce que nous devons avoir en vue, c’est :

La bonne nouvelle :

« Oui, je te prie aussi, toi, mon vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile, avec Clément et mes autres compagnons d’œuvre dont les noms sont dans le livre de vie » (Phil. 4, 3 ; 2 Cor. 7, 5 ; Gal. 4, 19 ; Col. 1, 29).

Nous devons combattre pour :

La consolation des saints :

« Car je veux que vous sachiez combien grand est le combat que j’ai pour vous et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont point vu mon visage en la chair, afin que leurs cœurs soient consolés » (Col. 2, 1, 2 ; 2 Cor. 11, 2-4).

Nous devons combattre :

Dans la persécution :

« Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents dans lesquels, ayant été illuminés, vous avez enduré un grand combat de souffrance, soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités » (Héb. 10, 32, 33).

Nous devons combattre :

Par la prière :

« Mais je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus Christ, et par l’amour de l’Esprit, que vous combattiez avec moi dans vos prières à Dieu pour moi » (Rom. 15, 30 ; Col. 4, 12).

Nous devons combattre par :

La foi :

« Combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle » (1 Tim. 6, 12 ; Phil. 2, 27).

Je pense que c’est la foi comme bouclier.

Nous devons combattre :

Pour la foi :

« Bien-aimés, quand j’usai de toute diligence pour vous écrire du salut qui nous est commun, j’ai été dans la nécessité de vous écrire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3).

C’est la foi en Jésus Christ, Fils de Dieu, selon les révélations contenues dans les Écritures, en contraste avec toute autre foi des différentes religions des hommes.

Nous devons combattre :

Contre le péché :

« Car vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché » (Héb. 12, 4).

Combattre le péché, c’est plus que de s’abstenir, soi seulement, de ce qui est mal, mais c’est veiller les uns sur les autres pour qu’aucune racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne nous trouble (v. 14-17).

Nous devons combattre :

Contre tous raisonnements et hauteur qui s’élèvent contre la vérité (2 Cor. 10, 3, 4, 5), passage que nous avons déjà vu. Sur le combat, voir encore Philippiens 2, 25 ; 1 Timothée 1, 18 ; 2 Timothée 4, 7 ; Philémon 2.

Nous voyons par ces passages que ce qui doit être poursuivi dans le combat, c’est ce qui est commun à tous, et qui consiste soit à soigner soit à repousser ce qui est pour ou contre la gloire de notre Chef et le bien de Son Église.

Ne pouvons-nous pas penser par cet aperçu, qu’il y a une grande différence entre ce que beaucoup d’entre nous prennent pour du bon combat et ce qu’est véritablement le bon combat ?

Il y a encore une autre grande différence, c’est que les combats occasionnés par nos infidélités, nos doutes, notre attachement à ce qui nous entoure, en un mot par nos intérêts personnels de l’âme ou du corps, plutôt que les intérêts de Dieu, de Son Église, de nos frères, ne glorifient pas Dieu, et ne recevront du Seigneur ni approbation, ni récompense, car ce n’est que du bois, du foin, du chaume qui seront consumés par le feu, et l’édificateur en fera la perte. Tandis que celui qui travaille pour autrui et non pour soi, édifie de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, qui pourront subir l’épreuve du feu, et demeureront éternellement.

L’intention de décourager mes frères est bien loin de mon esprit ; car je ne pense pas que ces lignes se réalisent systématiquement dans l’ordre qu’elles sont écrites, parce que, quelque fermes que nous soyons, nous aurons toujours la chair en nous qui doit être toujours comprimée, mortifiée par l’Esprit : « Car la chair convoite contre l’Esprit et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (Gal. 5, 16-26). Mais si ces quelques lignes peuvent aider à rechercher toujours plus exactement la vérité, ce sera un pas en avant, et c’est là ma seule ambition, car je n’ai pas la prétention, bien loin de là, d’avoir parlé sur cette vérité du combat comme elle le mérite.

Avant de vous quitter, je désire encore voir quelques portions de l’Ancien Testament, dans lesquelles nous pourrons trouver quelques pensées utiles sur le combat.

Dans les chapitres 13 et 14 des Nombres, nous voyons ce qui est résulté de ce que le peuple a refusé le combat : ils sont restés quarante ans dans le désert, un an pour un jour du voyage des espions.

Figure qui montre que la chair, représentée par la génération sortie d’Égypte, périt dans le désert ; tandis que Josué et Caleb passent de l’Égypte dans le pays de Canaan, quoique âgés de plus de vingt ans à leur sortie d’Égypte, et entrent avec la nouvelle génération, tout en subissant les quarante ans du désert. Puissions-nous, comme ces deux champions, demeurer debout dans la foi, pour que nous ne passions pas toute notre vie dans le désert, mais que nous jouissions déjà par la foi du pays de Canaan céleste ; ce qui, il est vrai, nous attirera le bon combat, mais disons comme Josué et Caleb : « Montons hardiment », et que nous ne soyons pas incrédules à cet égard ; car c’est le sujet des reproches des chapitres 3 et 4 de l’épître aux Hébreux.

Dans le chapitre 20 du Deutéronome, nous trouvons quelques lois sur la guerre.

Celui qui a maison à dédier, vigne nouvellement plantée, et qui n’en a pas encore mangé du fruit, ou une femme à épouser, ne doit pas aller à la guerre de peur qu’il n’y meure.

Il me semble voir dans ces trois circonstances que, pour participer avec succès au combat, il faut avoir :

1° fait la dédicace de notre introduction dans la maison de Dieu comme étant notre domicile à perpétuité ;

2° goûté des joies produites par les fruits de la vigne dont Jésus est le vrai cep ;

3° passé ses épousailles avec Jésus comme faisant partie de son Épouse, c’est-à-dire être uni à Lui et en jouir pour ne pas mourir dans la bataille.

Puis au verset 8 : « Que celui qui est timide et lâche s’en aille en sa maison, de peur que le cœur de ses frères ne se fonde avec le sien ». Il nous faut absolument n’avoir plus aucune confiance en la chair, et jouir des privilèges que Jésus nous a acquis pour ne pas être timides et lâches, et décourager nos frères qui sont dans la bonne voie.

En Josué 5, ce n’est qu’après que tout le peuple a été circoncis qu’il a joui du crû du pays, que la manne du désert a cessé, que le Chef de l’armée de l’Éternel s’est mis à la tête, et que le combat a commencé.

La circoncision est l’exclusion de toute confiance en la chair, afin de servir Dieu et de se glorifier en Jésus Christ (Phil. 3, 2, 3).

Enfin nous trouvons un sérieux avertissement, un grand exemple sur l’importance du combat dans l’histoire de David. En 2 Samuel, chapitre 11, il est dit : « Or il arriva un an après, lorsque les rois sortent à la guerre, que David envoya Joab et avec lui ses serviteurs et tout Israël, et ils détruisirent les enfants de Ammon et assiégèrent Rabba, mais David demeura à Jérusalem ».

« Il y a un temps de guerre et un temps de paix » (Eccl. 3, 8). Dans le temps des rois d’Israël, il y avait une saison dans l’année en laquelle les rois sortaient pour terminer par la guerre leurs démêlés. Or Israël avait toujours guerre contre les ennemis de l’Éternel, et dans cette guerre contre les Ammonites David manqua à sa place de conducteur d’Israël ; il préféra exposer la vie de ses capitaines, de son peuple, rester dans son palais et jouir du repos, plutôt que de supporter les fatigues du guerrier ; en cela il fut loin d’agir comme un bon combattant, tel que fut Urie le Héthien, qui ne voulut pas aller en sa maison pendant que les serviteurs de son seigneur étaient exposés à la fatigue et à la vie des camps ; aussi il mourut en bon soldat et son seigneur David tomba, par suite de sa mollesse du moment, dans le péché qui a été pour lui et sa maison une cause de jugements répétés, l’épée ne devant point se départir de sa maison. S’il eût pris sa place à la tête de son peuple, il eût été gardé de cette convoitise qui enfanta les péchés de l’adultère et du meurtre.

Pour nous, c’est aussi le temps du combat qui ne finira qu’à l’arrivée de Jésus pour nous faire jouir en plein, corps et âme, des fruits de Son œuvre. Nous n’avons donc aucune trêve pour suspendre le combat, Satan n’étant jamais inactif.

Combien il est regrettable de voir quelquefois des enfants de Dieu entrer dans le combat, et qui, se lassant bientôt, se retirent ; ils courent, s’ils n’y tombent pas, le danger dans lequel David est tombé, lui qui avait commencé sa carrière guerrière par tuer un lion, un ours et le géant Goliath ! Quelle humiliation de commencer une si belle carrière et de tomber devant une tentation rencontrée dans sa maison, où il ne devait pas être dans cette saison de la guerre contre les ennemis de Dieu ! Quelle humiliation pour nous quand nous commençons le combat et que nous nous retirons pour faire accord avec ce que nous avons combattu !

Je termine en laissant à ceux de mes frères, plus expérimentés, qui ont été plus souvent et plus longtemps que moi dans l’arène, à résoudre les difficultés et les questions que ces lignes pourraient soulever. Ce n’est pas à eux que s’adressent directement ces lignes, mais à ceux qui, comme moi, désirent devenir de bons soldats de Jésus Christ.

Tout ce que je prendrai la liberté d’adresser à nos frères qui combattent en bons soldats, c’est de ne pas perdre courage, de persévérer, de tenir bon : le Seigneur est devant eux comme le chef de l’armée de l’Éternel était devant Josué.

Que le Seigneur les garde de ce qui est arrivé à David qui a négligé le combat où il était appelé.

Et s’il plaît à Dieu, Il leur accordera des recrues comme compagnons d’armes.

Pour moi j’ai à m’humilier de ce que je fais encore trop souvent la guerre à mon âme ; mais je désire que le Seigneur veuille faire de moi, ainsi que d’un grand nombre de mes frères, de bons soldats de Jésus Christ. « Plût à Dieu que tout le peuple de l’Éternel fût prophète, et que l’Éternel mît son Esprit sur eux » (Nomb. 11, 29).