Études Scripturaires:Résultats éternels de l’affliction

De mipe
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Traduit de l’anglais 1 septembre 1858

« Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec Lui » ; nous en sommes assurés. L’unité avec Jésus dans la souffrance ici-bas, est le gage de l’unité avec Jésus dans la gloire ci-après ; les deux choses sont inséparables. Si nous avons part à Son opprobre maintenant, nous aurons part à Sa gloire dans le ciel.

C’est pourquoi, réjouissons-nous en ce que nous participons aux souffrances de Christ, afin qu’aussi en la révélation de Sa gloire, nous nous réjouissions avec allégresse !…

Vraiment les souffrances de la vie présente ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire qui doit être révélée en nous !

La couronne incorruptible aura un éclat qui surpassera tellement tout ce que nous connaissons, et l’héritage des saints dans la lumière sera une chose si excellente, que nous pouvons bien être honteux de parler de notre affliction présente.

Combien la lumière éternelle n’absorbera-t-elle pas les ténèbres d’ici-bas. Combien la félicité du royaume n’anéantira-t-elle pas nos calamités terrestres et nos lamentations. Une heure dans l’éternité, un moment avec le Seigneur nous fera entièrement oublier les désolations de cette vie.

Mais il y a plus que cela. Nos peines actuelles ne font que rehausser le prix de la joie à venir. Non seulement notre affliction est légère et ne dure qu’un moment, mais encore elle produit pour nous le poids d’une gloire infiniment excellente. Nos afflictions passagères ne font qu’ajouter au poids de notre éternelle couronne ! Comment se fait-il qu’il en soit ainsi ? Cela ne nous est pas dit, mais le témoignage de Dieu nous suffit pour croire que tel est réellement le cas. Et devons-nous lutter ou nous rebeller contre ce qui nous prépare une telle joie et de tels résultats ?

Quant à la nature de la récompense, Dieu nous en a révélé beaucoup ; Il nous en a révélé autant que le langage humain et les figures terrestres peuvent en représenter. Dans ce qui est écrit aux sept églises d’Asie, nous avons une révélation de ces diverses récompenses. Il y a un poids de gloire préparé pour « celui qui vaincra ». Il y a une récompense spéciale pour chacun des sept vainqueurs, et si nous prenons ces sept récompenses réunies, quelle plénitude de bénédictions n’avons-nous pas ! À l’un des vainqueurs est promis : l’arbre de vie ! À un autre : la couronne de vie et la délivrance de la seconde mort ! À un autre : la manne cachée, un caillou blanc, et sur ce caillou un nom inconnu ! À un autre : la puissance sur les nations, la verge de fer et l’étoile du matin ! À un autre : le vêtement blanc et l’inscription dans le livre de vie ! À un autre : l’honneur d’être une colonne dans le temple de Dieu et d’avoir écrit sur lui le nom de Dieu et celui de sa cité ! À un autre : une place sur le trône de Christ avec la domination avec Lui dans son royaume, le droit d’hériter de toutes choses avec Christ ! Cette récompense n’est promise qu’à celui qui vaincra. La vie est un temps de combat non avec la chair et le sang, mais avec les puissances, les principautés, les gouverneurs des ténèbres de ce siècle, avec les malices spirituelles qui sont dans les lieux célestes. Mais, courage ! si la lutte est violente, elle ne durera pas toujours. Non, elle est courte et même très courte. La fin en est proche et même très proche, et avec la fin viennent le triomphe, l’honneur et les chants de victoire. Puis aussi le repos et le retour du soldat fatigué à sa paisible demeure. Telle est la joie du saint ; il a combattu un bon combat, il a achevé sa course ; il a gardé la foi ; c’est pourquoi la couronne de justice est posée sur sa tête. Son combat est fini et alors il y a pour lui repos et chez-soi. Chez-soi ! Oui, chez-soi ! Et quel chez-nous que celui où nous allons pour y habiter à jamais ! C’est un chez-nous préparé avant la fondation du monde, un chez-nous dans lequel il y a plusieurs demeures, un chez-nous dans le cercle le plus près du trône et du cœur de Dieu ; c’est un chez-nous enfin, dont la paix ne sera jamais interrompue par des bruits de guerre ou de tempête, et dont l’éclat ne sera jamais obscurci par l’ombre d’aucun nuage.

Quelle consolation pour l’esprit fatigué de penser à un lieu de repos si rapproché et qui est la maison de notre Père, où nous n’aurons ni faim, ni soif, où le soleil ni la chaleur ne nous incommoderont plus, où l’Agneau qui est au milieu du trône nous paîtra, et nous conduira aux vives fontaines des eaux, et où Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux. Le temps est court, les débats de l’Église seront bientôt finis ; ses afflictions touchent à leur fin. Plus que peu d’années et nous serons enlevés dans les nuées au-devant de notre Seigneur. Plus que quelques liens à rompre, et puis nous serons réunis tous ensemble dans une éternelle fraternité avec tous les membres de la famille qui sont dispersés. Plus que quelques levers et quelques couchers, et le soleil montera dans sa force pour ne plus disparaître. Encore quelques jours plus ou moins sombres, puis brillera le jour sans fin. Encore quelques nuées qui s’assembleront sur nous, puis le firmament s’éclaircira pour jamais. Plus que quelques semaines pour accomplir le total de nos privilèges, puis l’éternel sabbat commencera. Plus que quelques courtes années et nous entrerons par les portes dans la cité pour nous asseoir à l’ombre de l’arbre de la vie, pour manger de la manne cachée et boire des eaux pures de la rivière qui est claire comme du cristal, et qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau. Plus que peu de moments et nous verrons Sa face et Son nom sera sur nos fronts.

Tels sont quelques-uns des résultats éternels, résultats dont le poids et le prix sont fort augmentés par notre tribulation passagère. Car l’affliction ne nous sert pas seulement beaucoup ici-bas, mais elle nous profitera pour l’éternité ; elle nous y prépare une plus large entrée, une couronne de gloire plus pesante, un repos plus doux, un chez-nous rendu doublement précieux par le long exil et par les souffrances d’ici-bas. De ces résultats nous n’avons maintenant que l’avant-goût et leur éclat est en réserve pour l’éternité, et nous savons que tout ce qui est beau et vraiment bon et béni, sera rendu réel et visible au jour de Christ.

De tout mal sort le bien ; du péché, la sainteté ; des ténèbres, la lumière ; de la mort, la vie éternelle ; de la faiblesse, la force ; de ce qui est fané, une nouvelle végétation ; d’une planète éteinte, un soleil pour l’univers ; d’une création en ruines, une création nouvelle et majestueuse ; de la malédiction, la bénédiction ; et la résurrection prouvera cette merveilleuse vérité, que c’est le sépulcre, un lieu d’ossements et de cendres, qui est le sein, d’où sortiront des corps immortels, incorruptibles et glorieux. Notre portion pour le présent est de posséder les arrhes, et non l’héritage ; mais nous serons mis en possession de celui-ci à l’apparition du Seigneur. Maintenant nous ne voyons qu’à travers un verre obscur et ce que nous serons n’est pas encore manifesté. Nous sommes pour le moment semblables à des voyageurs errant dans la nuit, et qui ne découvrent qu’indistinctement le sommet de la montagne vers laquelle ils cheminent et sur laquelle est le reflet d’un soleil qui n’a jamais paru ici-bas, mais qui paraîtra ci-après dans les nouveaux cieux.

Ceci suffit pour consoler et réjouir nos cœurs dans le sombre et raboteux chemin du désert que nous devons traverser pour arriver en Canaan ; jusqu’à ce que nous parvenions au pays de la promesse, nous n’aurons qu’une tente. La joie de croire doit nous suffire jusqu’à ce que nous possédions celle de voir. Nous sommes satisfaits de la montagne de myrrhe et du coteau d’encens, jusqu’à ce que le jour paraisse et que les ombres s’enfuient.