Messager Évangélique:Quelques réflexions sur le repos

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d’après Hébreux 4 et Matthieu 11F. Prod’hom

Le repos est quelque chose qui plaît beaucoup au cœur. Si l’homme loin de Dieu agit toute sa vie de manière à atteindre un bonheur qu’il s’est imaginé pour ici-bas, c’est afin d’y jouir du repos ; mais pour lui, le résultat sera déception.

Quant à nous, frères saints, participants de l’appel céleste, qui avons ici-bas une position d’étrangers et de voyageurs et, dans cette position, un service comme témoins de Christ, avons-nous tous trouvé le repos là où Dieu l’a placé pour nous ? ou bien, le cherchons-nous encore là où nous ne le trouverons jamais ?

Au chapitre 4 de l’épître aux Hébreux, nous trouvons cette pensée précieuse : que Dieu veut nous introduire dans Son repos à Lui. Eh ! qu’il doit être parfait et paisible le repos du Dieu bienheureux, de ce Dieu amour, qui aura travaillé (depuis la création au commencement jusqu’à ce moment béni, où le Seigneur Lui remettra le royaume, et où Il sera tout en tous), travaillé, dis-je, pour réaliser Son plan et Son conseil de rendre l’homme heureux, et qui aura su, dans Sa sagesse infinie, déjouer la malice de Satan et la méchanceté de l’homme sous la puissance de ce dernier, avec lequel l’homme sera trouvé avoir été d’accord pour entraver la réalisation des conseils de Dieu !

Alors Dieu se reposera en voyant en Sa présence, dans Son repos, des pécheurs sauvés et parfaits, qui goûteront ce repos en pleine paix, ce repos dans la sainteté, ce repos dans la gloire ! Eh bien ! c’est ce repos qui reste aussi pour nous, au sujet duquel une promesse d’y entrer nous a été laissée, et dans lequel nous entrons, nous qui avons cru, dans ce sens que nous en sommes les entrants.

Mais en attendant, il y a souffrance et combat ; pour ceux qui sont entrés de cœur dans les pensées de Dieu, ce seront les souffrances du soldat de Christ et le bon combat. Paul, à la fin de sa course, ne dit pas qu’il a trouvé du repos extérieurement, il nous dit : « J’ai combattu » etc. (2 Tim. 4, 7) et en s’adressant à Timothée, chapitre 2, 3, il dit : « Endure les souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ ». En 1 Pierre 4, 13, nous trouvons : « Réjouissez-vous en ce que vous avez part aux souffrances de Christ, afin aussi qu’à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport », et 5, 10 : « Or le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps », etc.

Mais au milieu de cette souffrance et de ce combat comme témoins et serviteurs de Christ, n’y a-t-il pas un repos pour maintenant, en attendant le repos parfait du ciel, que nous avons considéré il y a un moment ? La Parole répond à cette question : Il y a premièrement le repos parfait de la conscience, qui consiste à contempler Jésus assis à la droite de Dieu, se reposant de l’œuvre par laquelle Il nous a entièrement délivrés comme pécheurs, et nous a amenés à Dieu comme justes, saints et parfaits ; là, Il intervient pour nous, Il nous lave les pieds, Il nous nourrit et nous entretient, etc. « Appliquons-nous à entrer dans ce repos-là » (Héb. 4, 11). Il quittera bientôt un moment ce repos, pour venir nous délivrer de nos corps d’humiliation et nous introduire dans la gloire. Mais jusque-là, pendant que nous traversons le désert, Il veut nous enseigner et nous faire trouver ce qu’Il appelle : le repos de nos âmes. En Matthieu 11, nous Le voyons rejeté par la génération au milieu de laquelle Il était venu, même méconnu de son précurseur Jean-Baptiste et adressant des reproches aux villes dans lesquelles le plus grand nombre de Ses miracles avaient été faits. Il y avait de la souffrance dans Son cœur, en voyant leur responsabilité pour le jour du jugement ; de même, dans un autre endroit, nous Le voyons pleurer sur Jérusalem, parce qu’elle méconnaissait le jour de sa visitation et qu’elle n’avait pas voulu Le laisser rassembler ses enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et Il lui prédit son jugement. Oui, le Seigneur était sensible à la souffrance que Lui procurait Son rejet ; mais que fait-Il ? Il regarde à Son Père et dit, verset 25 : « Je te célèbre, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant tes yeux ». Quelle humilité ! Il reconnaît le Père comme étant le Seigneur du ciel et de la terre et malgré la souffrance de Son cœur tendre, Il accepte d’être rejeté ; parce que le Père l’a trouvé bon, Lui le trouve bon ; ensuite entrevoyant les résultats pour tous de Son rejet par les Juifs, Il déclare que toutes choses Lui ont été livrées par Son Père et qu’Il veut faire connaître ce Père, alors Il fait appel à tous ceux qui se fatiguent et qui sont chargés ; qu’ils viennent à Lui et Il leur donnera du repos. Eh bien, chers enfants de Dieu, nous avons répondu à cet appel, grâce à Dieu, et nous savons déjà un peu ce que c’est que ce repos duquel nous avons dit un mot plus haut. Mais le Seigneur a encore quelque chose à nous enseigner, depuis que nous avons répondu à Son appel ; Il continue au verset 29 en disant : « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi ; car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau est léger ». Qu’avons-nous à apprendre de Lui ? La soumission à la volonté du Père ; Lui, quoique Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. Et quel est ce joug aisé qu’Il veut mettre sur notre cou ? et ce fardeau léger ? C’est de trouver bon tout ce que le Père trouve bon pour nous, voilà le repos de l’âme au milieu de tout. — Chers enfants de Dieu, comme nous le disions en commençant, connaissons-nous tous ce repos-là, en jouissons-nous comme Jésus ? Pouvons-nous toujours célébrer le Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce qu’Il trouve bon de nous placer dans telle ou telle position, dans telle ou telle circonstance, et de nous priver de telle ou telle chose ? Ou bien, en sommes-nous encore à souffrir beaucoup en combattant contre les circonstances, pour essayer d’échapper à la souffrance, et de transformer le désert en un lieu de repos où il fasse bon demeurer ? Mais, vains efforts, fatigue inutile, perte de temps et souffrance de plus, en ceci : que, dans ce débat insensé, nous rencontrons la main paternelle et la fidélité de ce Dieu qui nous garde par Sa puissance et qui est un feu consumant pour tout ce qu’Il trouvera en nous d’incompatible avec la position et la vocation céleste dans lesquelles Il nous a placés, et qui veut être notre tout pour tout, maintenant, comme Il le sera quand nous serons vers Lui. Oh ! que nous avons besoin de comprendre cette parole de Romains 12, 2 : « Et ne vous conformez pas à ce siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous éprouviez quelle est la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite ». Les principes et les maximes du siècle découlent du prince de ce siècle et vont toujours à l’encontre des pensées de Dieu, et nous avons besoin de cette transformation par le renouvellement de notre entendement pour que nous arrivions à ce repos de l’âme, qui consiste à trouver bon tout ce que Dieu trouve bon. Et qu’est-ce qu’Il a trouvé bon pour nous ? Il a trouvé bon de ne pas épargner pour nous Son propre Fils, mais de Le livrer à la mort, afin que, par ce moyen, Il nous délivrât de la mort et de la condamnation éternelle ; Il a trouvé bon d’ôter nos péchés de dessus nous et de devant Ses yeux saints ; Il a trouvé bon de nous placer dans Sa sainteté et dans Sa justice, de nous avoir éternellement dans Sa société, dans Sa gloire ; enfin pour employer les termes de Sa précieuse Parole, nous voyons en Éphésiens 1, quel est le bon plaisir de Sa volonté : « Il nous a bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ, selon qu’il nous élut en lui avant la fondation du monde, afin que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour, nous ayant prédestinés pour nous adopter à lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce, dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés selon les richesses de sa grâce ». — Mais Il a trouvé bon aussi, que nous ne soyons pas plus du monde que Jésus n’en a été et que nous n’ayons pas dans ce monde une autre portion que celle qu’Il y a eue, parce que dans le ciel nous n’en aurons pas une autre que la sienne. Eh ! quelle pensée précieuse, bien-aimés, d’avoir la même portion que Lui, en tout et partout ; Il nous a tellement liés à Lui, que nous sommes de Sa chair et de Ses os ; c’est pour cela qu’Il partage tout avec nous : soit Son Père et Son Dieu, soit Ses relations filiales avec ce Père, soit Sa place dans la maison de ce Père, soit la gloire que ce Père Lui a donnée, soit la domination sur toutes choses qu’Il a reçue de ce Père ; et aussi, soit Son service et Son témoignage dans ce monde pour ce Père, soit Ses souffrances dans ce service et ce témoignage, soit la haine que le monde a eue pour Lui ; mais, soit aussi Sa paix à Lui, avec laquelle Il a traversé tout cela : « Je vous donne ma paix » (Jean 14). Et ici dans le sujet qui nous occupe, Son joug aisé, Son fardeau léger, Il nous dit : « Prenez-le et vous trouverez le repos de vos âmes ». Si nous Le suivons, bien-aimés, quelque part qu’Il aille, nous éprouverons qu’il y a autant de douceur à être conformes à Lui ici-bas, qu’il y aura de gloire à Lui être conformes dans le ciel.

Quel privilège de continuer son témoignage au milieu d’un monde qui L’a rejeté, d’être le temple de Dieu, d’être une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple qu’Il s’est acquis, pour que nous annoncions les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à Sa merveilleuse lumière (1 Pier. 2, 10). Nous sommes exhortés en Philippiens 2, à être « sans reproches et purs, des enfants de Dieu, irréprochables au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la Parole de vie ». — Sans doute qu’une telle marche ne procure pas du repos pour la chair, du repos extérieurement ; mais quand nous aurons goûté une fois ce repos de la conscience et ce repos de l’âme, alors nous serons heureux de jeter loin de nous tout le reste, comme Paul au chapitre 3 des Philippiens. Oh ! bien-aimés, laissons Dieu gagner notre cœur de Son côté ; afin que nous puissions Le glorifier maintenant, étant heureux et en repos au milieu de tout ; et bientôt Lui nous glorifiera à la face du monde entier ; alors nous ne regretterons pas de n’avoir point eu de partage dans cette vie, quand dans la béatitude de la bénédiction, de la sainteté et de la gloire, au milieu desquelles nous nagerons, nous prendrons nos couronnes sur nos têtes, et nous les jetterons devant le trône, en donnant toute gloire à Celui qui nous aura tant aimés que de nous avoir amenés jusque-là ! Oh ! qu’Il dirige nos cœurs à son amour, et à l’attente patiente de Christ !

Ayant cette douce espérance
En nos cœurs pour les soutenir,
Attentons avec patience
Jésus qui bientôt va venir.
Participants de Sa victoire,
Avec Lui dans les cieux nouveaux,
Alors, revêtus de Sa gloire,
Nous jouirons de Son repos.



  1. Je désire que mes frères plus avancés que moi dans la connaissance de la révélation de Dieu, me tiennent compte de ceci : que si, dans ces lignes, je cite des passages d’Hébreux 4, en les appliquant à nous, qui sommes participants de la vocation céleste, parce qu’ils nous concernent d’une manière spéciale, je ne méconnais pas, d’un autre côté, l’application peut-être directe de ces mêmes passages au peuple juif dans la nouvelle alliance, peuple qui sera heureux de trouver pour lui, après nous, cette précieuse épître aux Hébreux. C’est pour cela que je mets en tête de ces lignes : « Quelques réflexions sur le repos », et non pas : « Le repos », comme embrassant le sujet entier.