Messager Évangélique:Que faut-il croire pour être sauvé/Partie 1

De mipe
< Messager Évangélique:Que faut-il croire pour être sauvé
Révision datée du 4 novembre 2017 à 20:01 par Éditeur (discussion | contributions) (Première partie de l’article)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Il n’y a pas de question plus importante, plus réellement vitale que celle-là. Elle préoccupe et trouble une foule d’âmes, et beaucoup de vrais chrétiens ne possèdent pas une paix solide avec ses résultats bénis, faute de voir clairement la réponse que l’Écriture donne à cette question.

Posez-la à un certain nombre de chrétiens, également intelligents et pieux, il est probable que vous obtiendrez autant de réponses différentes que vous aurez de personnes. La plupart des réponses, sans doute, renfermeront en substance ce que la Parole nous dit à ce sujet, et feront ainsi preuve que, au fond, ils sont sains dans la foi ; mais il y aura entre elles une grande différence, en ce que l’une ajoutera plus, l’autre moins, à la Parole ; et ce sont précisément ces additions qui amènent du trouble. Tous ces chrétiens, béni soit Dieu ! admettent que, pour être sauvés, nous devons croire en Christ ; mais si vous demandez ce qu’ils veulent dire par « croire en Christ », l’accord disparaîtra : l’un dira que l’on doit croire que Christ est le Fils de Dieu ; l’autre dira que nous devons croire qu’Il est mort pour tous les hommes ; un autre que chacun de nous doit croire que Christ est mort pour lui personnellement, et ainsi de suite ; et ces réponses ne sont qu’une partie de celles que vous recevrez. Pour être instruit réellement sur ce sujet si capital, il faut recourir à la Parole de Dieu ; elle seule saura nous répondre avec autorité.

Toutefois, avant d’aller plus loin, il faut que le lecteur comprenne bien que ce n’est pas sur la nature de la foi que nous nous proposons de parler. Quelle que soit la vérité à laquelle il s’agit de croire si l’on veut être sauvé, il est hors de doute que cette vérité peut être reçue réellement ou seulement en apparence. On peut y donner son assentiment d’une manière insouciante, comme par tradition, quand on a été élevé dans un milieu où l’on professait de croire ; ou bien le cœur peut l’accepter véritablement comme une conviction personnelle, créée par la puissance du Saint Esprit. Ce dont nous voulons parler, c’est de la foi réelle, de cette foi qui est le don de Dieu, que Lui seul peut produire, et qu’Il produit par le moyen de Sa Parole, écrite, prêchée ou remise en mémoire. Nous nous proposons d’examiner quelle est cette vérité qui doit être ainsi réellement acceptée par le cœur, pour que nous soyons sauvés.

Un mot encore avant d’entrer en matière. Nous désirons placer sous les yeux de nos lecteurs un grand nombre de passages de l’Écriture, qui prouvent que c’est uniquement par la foi que l’on est sauvé : — on est sauvé en croyant. Et je vous en prie, cher lecteur, lisez ces passages attentivement et avec prière. Ne dites pas : « Je les connais — je les ai déjà lus bien des fois ». — Pensez que ce sont les paroles mêmes de Dieu. Relisez-les encore, et laissez-leur dire ce qu’ils disent et laissez-les agir sur votre âme.

Jean « vint pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui ». — « Il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ». — « Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». « Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ». — « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, mais celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie ». — « Celui qui entend ma parole, et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle ». — « C’est ici l’œuvre de Dieu que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». — « Celui qui vient à moi, n’aura pas de faim ; et celui qui croit en moi, n’aura jamais soif ». — « C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ». — « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle ». — « Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre ». « Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ». « Si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés ». « Crois-tu au Fils de Dieu ? ». — « Celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais ». — « Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière ». « Jésus s’écria et dit : Celui qui croit en moi ne croit pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ». — « Je suis venu dans le monde, la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres ». « Il convaincra le monde de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ». « Car le Père lui-même vous aime parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu ». « Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom ».

Tous ces passages sont tirés d’un seul évangile, d’où nous aurions pu en citer bien d’autres, pour montrer que ce qui fait la différence essentielle dans l’état moral de deux individus, c’est que l’un croit, et que l’autre ne croit pas. Écoutez ce que nous dit l’une des épîtres.

« Je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à tout croyant ». « Le juste vivra de la foi ». « La justice de Dieu par la foi de Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ». « Lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang ». « En sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus ». « Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi ». « Abraham crut Dieu et cela lui fut compté pour justice ». « À celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée pour justice ». « C’est donc sur le principe de la foi, afin que ce soit selon la grâce ». « À qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus ». « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu ». « Les nations qui ne cherchaient pas la justice, ont trouvé la justice, une justice qui est sur le principe de la foi ». Israël n’y est point parvenu. Pourquoi ? « Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi ». « Car Christ est la fin de la loi en justice à tout croyant ». « Si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé ». « Quiconque croit en lui ne sera point confus ». « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? ». « Que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant ».

Ces citations pourraient être multipliées à l’infini. Nous n’avons fait que parcourir rapidement un seul des évangiles et une seule épître. Mais combien le sens de ces déclarations divines est clair ! Combien leur caractère est significatif ! Comme il est évident que la seule chose qui détermine la condition ou la destinée d’un homme devant Dieu, c’est la foi à la vérité ou le rejet de la vérité. Croire c’est être sauvé, tandis qu’une condamnation sans espoir et sans fin attend celui qui vit et qui meurt dans l’incrédulité. La Parole de Dieu nous montre, d’un côté, une foi véritable unie à un salut certain ; — de l’autre, les peines éternelles attachées à une incrédulité obstinée. Nous ne pouvons être sauvés ni par l’efficace d’un soi-disant sacrement, ni par l’absolution d’un prêtre ; aucun effort humain, aucune mortification de la chair, ne nous sauveront, ni nos propres mérites, ni nos œuvres, encore moins les mérites ou les œuvres des autres ; — nous sommes sauvés par grâce, par la foi. Et si nous sommes vraiment convaincus de cela, nous reconnaîtrons l’importance immense qu’il y a à savoir ce qu’il faut croire pour être sauvé. C’est cette question qui va nous occuper maintenant.

Étudions d’abord les évangiles. Nous voyons là un homme, le fils de Marie, que l’on croit le fils de Joseph, le charpentier. Cet homme est connu parmi les Juifs sous le nom de Jésus de Nazareth. Son humble origine et Sa pauvreté sont bien évidentes pour tous. Mais Ses paroles, Ses œuvres, Sa vie, la manière frappante dont s’accomplissent en Lui de nombreuses prophéties au sujet du Messie ; les circonstances extraordinaires de Sa naissance, le témoignage rendu à Son égard par Jean-Baptiste, et surtout le témoignage direct de Dieu le Père Lui-même, à l’occasion du baptême de Jean, attestent que cet homme si humble et si pauvre, n’est autre que le Fils de Dieu. Chacun des évangiles s’ouvre par cette déclaration. Dans Matthieu Il est appelé : « Emmanuel, Dieu avec nous » ; dans Marc : « le Fils de Dieu » ; dans Luc : « le Fils du Très-haut », appelé « le Fils de Dieu » en raison de Sa conception miraculeuse, et Jean dit : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. — Et la Parole fut faite chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, gloire comme d’un Fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ». — Et tous ceux qui virent cette gloire, tous ceux qui furent rendus capables de discerner en Jésus de Nazareth l’homme divin, le Christ, le Fils de Dieu, tous ceux qui, dans leur cœur, crurent en Lui comme tel, tous ceux-là furent sauvés. Et ce n’était pas simplement par un acte de leur intelligence naturelle qu’ils discernaient qui Il était et qu’ils croyaient — c’était parce que le Père le leur avait révélé. Mais c’était là ce qu’il fallait croire.

Voici un autre témoignage, Matthieu 16, 13-17 : « Et Jésus venant aux quartiers de Césarée de Philippe, interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? ». Remarquez qu’il y a là quelqu’un qui dit de Lui-même : « Moi, le Fils de l’homme », et qui demande : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? ». « Et ils dirent : Les uns disent : Jean le Baptiseur ; les autres : Élie, et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes ». — Tous ceux-là se trompaient ; aucun ne savait par lui-même qui était Jésus. — « Il leur dit : Et vous, mes disciples, qui dites-vous que je suis ? » — « Et Simon Pierre répondant lui dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Et Jésus répondant lui dit : « Tu es bienheureux, Simon fils de Jonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». N’est-il pas évident que la vérité à laquelle il fallait croire alors concernait la personne de Jésus, que Pierre reconnaît comme le Christ, le Fils du Dieu vivant !

Si nous consultons l’évangile de Jean, nous verrons que partout, dans cet évangile, c’est de la personne de Christ qu’il s’agit, de ce qu’Il est Lui-même ; il s’agit de Le recevoir, Lui, dans la qualité qui Lui est attribuée, de croire comme Pierre, qu’Il est le Christ, le Fils du Dieu vivant. C’était là « la foi qui sauvait ». « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez soi et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ». Et quant à ceux-ci, il est ajouté, ce qui a aussi été dit à propos de Pierre : « lesquels ne sont nés ni de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1, 10-13). À Nathanaël le Seigneur dit : « Avant que Philippe t’eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais. Nathanaël répondit et Lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ». Cette foi est immédiatement reconnue par Jésus, qui lui en promet la confirmation, lui disant : « Parce que je t’ai dit que je te voyais sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que ceci » (Jean 1, 48-50).

Au chapitre 4 du même évangile, nous trouvons Jésus parlant à la femme samaritaine. Ce qui manquait à cette femme, c’était la connaissance de Celui qui lui parlait, connaissance qui l’aurait placée dans une position toute différente vis-à-vis de Lui : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te demande à boire, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive ». Après que le Seigneur lui eut dit bien des choses, et que le cœur de la pauvre femme se fut ouvert aux paroles de Jésus, qui lui parlait du Père, des adorateurs qu’Il recherchait, et qui Le connaissant comme le Père, L’adoreraient en esprit et en vérité, elle Lui dit, se doutant peut-être qui était Celui qu’elle avait devant elle : « Je sais que le Messie, qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses ». Jésus répond : « C’est moi qui te parle », et ce fut l’acceptation de cette parole, la connaissance qu’elle reçut alors du don de Dieu, et de Celui qui lui parlait, qui firent qu’elle crut, et que, le cœur rempli de ce nouvel objet d’affection et de foi, elle dit aux hommes de la ville : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? ». Elle croyait en la personne de Christ. Elle Le croyait être ce qu’Il est en effet, et ce que Dieu déclare qu’Il est, et les hommes de la ville firent de même : Jésus demeura deux jours avec eux ; puis ces hommes dirent à la femme : « Ce n’est plus à cause de ton dire que nous croyons, car nous-mêmes l’avons entendu, et nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde, le Christ ». Il n’y eut dans leur foi rien de vague ni d’indistinct. Ils crurent que Lui, l’homme Jésus, était le Christ, le Sauveur du monde.

Vers la fin du chapitre 6, lorsqu’un grand nombre de ceux qui d’abord avaient été attirés par les miracles de Jésus, L’abandonnèrent, le Seigneur adresse aux douze cette parole touchante : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ». Qu’était-ce qui alors les attachait à leur Maître (Judas excepté) d’une manière si puissante que rien ne pouvait les séparer de Lui ? C’était la foi en Sa personne — la connaissance qu’ils avaient de Lui. « Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle, et nous croyons et nous savons que tu es le Christ, le Fils de Dieu ». La réjection de cela fut la ruine des Juifs : « Car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés ».

L’histoire de l’aveugle au chapitre 9, nous montre avec la même clarté ce qu’il faut croire. Les yeux de l’aveugle avaient été ouverts par quelqu’un dont le nom était bien connu à cet homme, ainsi qu’à ses parents ; aussi déclare-t-il hardiment devant les pharisiens ce qui lui a été fait, et par qui cela a été fait : il reconnaît Jésus comme étant un prophète ; et ce témoignage le fait jeter hors de la synagogue. Toutefois il ne paraît pas avoir discerné quelle était la gloire de la personne du Seigneur. « Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé dehors, et l’ayant trouvé, lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Et Jésus lui dit : Tu l’as vu, et c’est celui qui te parle ». C’était là ce que cet homme avait à connaître et à croire. « Et il dit : Je crois, Seigneur, et il lui rendit hommage ». — Il ressort de là évidemment que lorsque Jésus était sur la terre, la chose à laquelle il fallait croire, c’était à la gloire de Sa personne comme Fils de Dieu.

Et il ne devait pas en être ainsi seulement pendant que Jésus était ici-bas. Les évangiles furent écrits longtemps après la mort du Seigneur, et l’évangile de Jean fut écrit le dernier de tous, et nous y lisons : « Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses sont écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom ». — On ne peut pas affirmer plus positivement, que la vie par le nom de Christ est étroitement liée à la foi que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu.

Ce témoignage est pleinement confirmé par d’autres passages du Nouveau Testament. Lorsque Saul de Tarse fut converti, et qu’il passa plusieurs jours à Damas avec les disciples, quel fut le témoignage qu’il rendit en reparaissant dans les synagogues ? « Et aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, disant qu’il était le Fils de Dieu ». Nous voyons la même chose en 1 Jean 4, 15 : « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu ». — Et dans le chapitre suivant, nous lisons (v. 1) : « Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu », et au verset 5 du même chapitre : « Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? ». Les chrétiens sont ceux qui croient cela : « Je vous ai écrit ces choses à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ». — Tout ceci prouve bien clairement que la vérité à laquelle il faut croire pour obtenir le salut, c’est que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant.

Toutefois nous ne pourrions pas nous arrêter ici, sans laisser incomplet le sujet qui nous occupe : Il y a bien des passages qui paraissent nous présenter d’autres vérités, comme des vérités auxquelles il est nécessaire de croire pour obtenir le salut, et il y a en effet une différence réelle entre la position de ceux qui croyaient pendant le séjour de Jésus sur la terre, et de ceux qui ont cru après qu’Il fut mort, ressuscité et monté au ciel. Examinons avec attention ce que la Parole de Dieu nous dit à ce sujet.

Tant que notre Seigneur fut ici-bas, il s’agit pour la foi de discerner et de reconnaître cet homme humble et pauvre comme le Christ, le Fils de Dieu. Les preuves en étaient là, continuelles, nombreuses ; mais les hommes ne se souciaient pas de Lui. Ceux auxquels le cœur fut ouvert, comme à Pierre, à ceux-là la gloire de Sa personne fut révélée, non par la chair ni par le sang, mais par le Père qui est aux cieux ; ceux-là virent et reconnurent qui était Jésus. Mais l’homme, comme tel, Le rejeta. Ils ne virent rien en Lui qui fît qu’ils Le désirassent ; et ils consommèrent Sa réjection en Le mettant à mort. Jésus se soumit à tout de Sa pleine et libre volonté ; Il laissa Sa vie de Lui-même, et nul n’aurait pu la Lui ôter, s’Il ne s’était livré Lui-même (Jean 10, 17-18 ; 18, 1-11). Dieu Le donna pour être crucifié, en sacrifice pour le péché, mais Il ne le laissa pas au sépulcre ; Christ ne demeura pas sous la puissance de la mort ; il était impossible qu’Il fût retenu par elle. Le troisième jour Il ressuscita ; Dieu Le ressuscita ; et après qu’Il se fut montré pendant quarante jours à des témoins auparavant choisis de Dieu, Il alla prendre place à la droite du trône de Dieu. Tout ceci se rattache à la question qui nous occupe, et il est bon de voir sous quel aspect l’Écriture considère ces choses.

Il est clair qu’avant la mort de Jésus, on pouvait avoir une foi véritable en Sa personne, tout en ignorant absolument qu’Il dût mourir et ressusciter. Après le témoignage rendu par Pierre (Matt. 16), la première chose que fait Jésus, c’est que « dès lors il commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort et qu’il ressuscitât le troisième jour ». De quelle manière Pierre accueillit-il cette parole ? « Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera pas ». Pierre se refusait à la pensée des souffrances et de la mort de son Maître, et lui, qui le moment d’avant avait été nommé « bienheureux », entend Jésus lui dire : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale, car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes ». — Jamais durant la vie de Jésus, Ses disciples ne paraissent avoir compris que leur Maître dût mourir et ressusciter d’entre les morts, quoiqu’Il le leur répétât constamment (comp. Luc 18, 34). Leur ignorance et leur incrédulité à l’égard de ce fait, sont-elles une preuve qu’ils n’avaient pas la foi qui sauve ? Aucunement. Ils croyaient que Jésus était le Fils de Dieu, et Lui-même leur avait dit de se « réjouir », parce que leurs noms étaient écrits dans les cieux (Luc 10, 20). Il leur avait dit : « Vous, vous êtes déjà nets à cause de la parole que je vous ai dites » (Jean 15, 3). Il avait dit au Père : « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi ». « Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé » ; et Il disait ces choses dans la prière où Il avait dit : « C’est ici la vie éternelle qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé ! ». — Ils possédaient donc la foi à laquelle le salut et la vie éternelle sont attachés — pourtant ils étaient dans l’ignorance quant à la mort et à la résurrection de Christ. Et les paroles de deux d’entre eux nous font comprendre que cette mort du Seigneur fut pour eux la chute de toutes les espérances qu’ils avaient fondées sur Lui, croyant qu’Il était le Messie promis à Israël : « Or nous espérions que c’était celui qui doit délivrer Israël » (Luc 24, 21).

Une pareille ignorance n’est plus possible maintenant avec la foi en la personne de Christ : Le fait de la résurrection de Christ est la preuve par excellence, le témoignage absolu qu’Il est le Fils de Dieu. Des preuves nombreuses avaient dû déjà Le faire connaître comme tel pendant Sa vie de douleurs et d’humiliation : jamais homme ne parla comme Lui ; Ses œuvres rendaient témoignage de Lui ; Sa vie d’amour au milieu de ce monde de péché, était la manifestation continuelle de ce Père de qui Il venait et dans le sein duquel Il était. — Cependant s’il avait été possible (et grâces à Dieu, ce ne l’était pas) que la mort eût mis fin à tout cela ; si la mort et le sépulcre avaient pu Le retenir — où eût été la preuve qu’Il était le Fils de Dieu ? Il fut « déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1, 4). — Lorsque Jésus était sur la terre, les hommes avaient à juger de ce qu’Il était par ce qu’ils discernaient en Lui, et la foi discerna qu’Il était le Fils de Dieu. Mais lorsque le monde l’eut entièrement rejeté en Le mettant à mort, Dieu Lui-même revendiqua Ses droits, et déclara qu’Il était « Fils de Dieu en puissance selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts ». Le Saint Esprit fut envoyé du ciel pour être la puissance du témoignage chez les disciples, et l’on voit, en conséquence, qu’ils n’annoncent pas simplement que Jésus est le Fils de Dieu, mais qu’ils parlent expressément de ce qui en est la preuve par excellence, et dont eux-mêmes ont été les témoins oculaires, c’est-à-dire que Dieu L’a ressuscité des morts. Croire à ceci, c’était croire qu’Il était le Fils de Dieu. « Si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rom. 10, 9).

Si nous suivons le récit des Actes, nous voyons au chapitre 1 que les apôtres reconnaissant qu’il y avait lieu de remplacer Judas, disent : « Il faut donc qu’entre ces hommes qui se sont rassemblés avec nous, pendant tout le temps que le Seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour où il a été élevé au ciel d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection » ! — Au chapitre 2, quand le Saint Esprit fut descendu, Pierre, après avoir parlé de Jésus comme d’un homme qu’ils connaissaient tous, continue en disant : « Ayant été livré par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu, vous l’avez pris et mis en croix, et vous l’avez fait périr par des mains iniques ; lequel Dieu a ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle ». Puis il cite Joël et les Psaumes, et répète encore : « Dieu a ressuscité ce Jésus, de quoi nous sommes tous témoins ». Et encore : « Que toute la maison d’Israël sache donc certainement, que Dieu a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié ». — Nous avons donc ici à la fois et ce que Jésus est, et le fait que Dieu L’a ressuscité des morts. Quelqu’un qui, quelques semaines auparavant, avait vu Jésus crucifié, aurait-il pu croire au témoignage de Pierre, sans croire en même temps que Jésus était Seigneur et Christ ? Ou bien aurait-il pu croire que Celui qu’ils avaient vu à la croix fût Seigneur et Christ, sans croire aussi que Dieu L’avait ressuscité des morts ? Les deux vérités sont inséparables. Au chapitre 3, Pierre accuse de nouveau les Juifs d’avoir « crucifié le prince de la vie, lequel Dieu a ressuscité d’entre les morts, ce dont nous sommes témoins ». Au chapitre 4, parlant de la guérison de l’homme impotent, Pierre dit : « Sachez vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par ce nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est, dis-je, par ce nom, que cet homme est, ici devant vous, plein de santé ». — Au chapitre 5 : « Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez fait mourir, le pendant au bois ». — Paul, pareillement, au chapitre 13, après avoir parlé de la mort et de la condamnation de Christ, ajoute : « Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts ». — Au chapitre 17 nous lisons que Paul discourut avec les Juifs, pendant trois sabbats, sur les Écritures, « expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts ; et celui-ci, disait-il, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ ». — Telles sont les paroles dont l’Esprit Saint se sert, pour nous faire connaître quelle était la vérité à laquelle Paul enseignait qu’il fallait croire ; et même, afin que nous comprissions comment l’apôtre insista sur ce fait que c’était de la personne de Jésus que ces choses étaient affirmées, le fil du récit est interrompu, et Paul lui-même est introduit, comme ajoutant de son chef : « et celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ ». — À Corinthe, au chapitre suivant : « quand Silas et Timothée furent descendus de Macédoine, Paul insistait par la Parole, témoignant aux Juifs que Jésus était le Christ » ; et Apollos « réfutait publiquement les Juifs avec une grande force, démontrant par les Écritures, que Jésus était le Christ » (v. 4 et 28).

Ne ressort-il pas clairement de tous ces passages que la grande vérité essentielle et fondamentale, à laquelle nous sommes appelés à croire, est celle-ci que Jésus de Nazareth, vrai fils de Marie, réputé fils de Joseph, connu comme ayant été crucifié publiquement à Jérusalem, est réellement le Christ, le Fils de Dieu, Dieu manifesté en chair, et déterminé tel par la résurrection des morts ?

Cependant il y a un autre point encore, qui a une grande importance. Dans l’évangile de Luc au chapitre 24, 46-48, nous trouvons les paroles suivantes de Jésus à Ses disciples, après qu’Il fut ressuscité : « Et il leur dit : il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Et vous êtes témoins de ces choses ». — Par conséquent ils devaient, non seulement publier qui Il était, et tout ce qui regardait Sa mort et Sa résurrection, mais ils avaient aussi à prêcher, en Son nom, la repentance et la rémission des péchés. C’est-à-dire que, sur le fondement de ces faits, ils devaient, en Son nom, appeler les hommes à la repentance, et déclarer, en Son nom, à tous ceux qui recevraient véritablement leur témoignage, que leurs péchés leur étaient pardonnés. Et en effet, dans les Actes, nous trouvons les apôtres faisant ainsi.

Aussi longtemps que les apôtres agirent dans leur ministère selon cette parole : « en commençant par Jérusalem », cette proclamation de pardon eut un caractère particulier auquel nous reviendrons plus tard. Mais occupons-nous d’abord de Actes 10, 36-43, où nous trouvons Pierre prêchant pour la première fois aux Gentils, et leur disant : « Comment Dieu a oint Jésus de Nazareth de l’Esprit Saint et de puissance, lui, qui a passé de lieu en lieu faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui, et nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites, au pays des Juifs et à Jérusalem, lequel aussi ils ont fait mourir, le pendant au bois. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et l’a donné pour être manifesté, non à tout le peuple, mais à des témoins auparavant choisis de Dieu, savoir à nous, qui avons mangé et bu avec lui après qu’il fut ressuscité d’entre les morts. Et il nous a commandé de prêcher au peuple, et d’attester que c’est lui qui est établi de Dieu, juge des vivants et des morts. Tous les prophètes lui rendent témoignage que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés ». Pierre annonce que Jésus de Nazareth est le Christ, l’Oint ; il rappelle les grands traits de Son histoire et particulièrement Sa mort et Sa résurrection ; il ajoute que Dieu L’a établi juge des vivants et des morts, déclarant que quiconque croit en Lui recevra la rémission des péchés. Or qu’est-ce que Corneille et les siens pouvaient entendre par « croire en lui », sinon croire à ce que Pierre leur disait ? — Croire que Jésus était l’oint de Dieu, le Christ ; — qu’Il avait fait les œuvres qui Le manifestaient comme tel ; — qu’Il avait été mis à mort et pendu à un bois — que Dieu L’avait ressuscité d’entre les morts, et L’avait établi juge de tous — croire tout cela, voilà ce que c’était que « croire en lui » ; Pierre, ensuite, annonce l’heureuse nouvelle, que quiconque croit ainsi en Jésus, reçoit en Son nom la rémission des péchés. Il est évident que si tout le reste avait été reçu sur le témoignage de Dieu, par la bouche de Pierre, cette dernière vérité l’était également, et apportait la paix dans l’âme comme résultat immédiat. Aussi « comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole ». Leur pardon fut ainsi scellé et confirmé par le don du Saint Esprit. C’est ainsi que Pierre prêchait la rémission des péchés au nom de Christ ; mais cette rémission, c’était la rémission des péchés de ceux qui croyaient les faits que Pierre venait d’annoncer touchant le Christ. L’apôtre annonce d’abord les faits, et ceux qui l’entendaient ont dû savoir s’ils les croyaient, oui ou non ; — ensuite il déclare que s’ils croient ces faits, s’ils croient ainsi en Jésus, ils ont la rémission des péchés par Son nom.

Voyons maintenant Actes 13, 16-41, où nous trouvons Paul prêchant à Antioche. C’est à des Juifs qu’il s’adresse, et il fait précéder son message d’un résumé de leur histoire. Il proclame la mort et la résurrection de Jésus, puis il continue : « Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle, quant à la promesse qui a été faite aux pères : que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit au psaume second : « Tu es mon fils, je t’ai aujourd’hui engendré ». — Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit, est justifié par lui ». Paul, comme Pierre dans la maison de Corneille, commence par annoncer Jésus, avec les grands faits de Sa mort et de Sa résurrection, et puis il prêche la rémission des péchés par Son nom, déclarant que, par Lui, quiconque croit est justifié de toutes choses. Que s’agissait-il de croire ? Précisément ce que Paul venait d’annoncer. — Tous ceux qui dans l’assemblée étaient réellement persuadés des choses qu’ils venaient d’entendre au sujet de Jésus, avaient de la part de Dieu Lui-même par la bouche de Paul, l’assurance qu’ils étaient justifiés de toutes choses. Quelle simplicité, quelle bénédiction dans l’évangile de la grâce de Dieu !