Messager Évangélique:La puissance d’en haut

De mipe
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« Mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous, et vous me serez témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et jusqu’au bout de la terre. »

La venue du Saint Esprit qui, descendant d’en haut dans Sa propre puissance, vient posséder et remplir la demeure qui Lui a été préparée, dépasse par son importance tous les autres faits, pour ce qui concerne l’état de l’homme. Nous ne voulons pas entrer ici dans l’ensemble d’un sujet aussi vaste, mais seulement réveiller l’attention des chrétiens sur quelques questions qui s’y rattachent quand on l’envisage sous le caractère simple qu’il revêt dans l’enseignement du livre des Actes, où il s’agit spécialement de la puissance, et non pas des causes de ce don merveilleux, ni de l’œuvre dont il dépend ou de la gloire avec laquelle il est en relation, et qu’Il a révélée et dont Il est les arrhes.

Que ceux qui liront ces lignes veuillent donc peser, devant Dieu, les questions suivantes :

1. En quoi consiste la différence qu’il y a entre l’état des disciples avant la Pentecôte et l’état de ces mêmes disciples après la Pentecôte ?

2. N’est-il pas vrai que les disciples qui furent baptisés de l’Esprit le jour de la Pentecôte, avaient été longtemps auparavant amenés à la connaissance de Christ et qu’étant ainsi « nés de Dieu » et faits participants de la vie éternelle, ils avaient reçu le droit d’être « enfants de Dieu » (Matt. 16, 17, 18 ; Luc 10, 20 ; 22, 32 ; Jean 6, 60-69 ; 1, 12, 13 ; 2 Pier. 1, 16-18, etc.) ?

3. Jésus ressuscité ne les avait-Il pas appelés « ses frères », se les associant dans Sa position vis-à-vis de Celui qu’Il appelle Son Père et leur Père, Son Dieu et leur Dieu (Jean 20, 17) ?

4. Jésus n’avait-Il pas parlé du Saint Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient ; ne leur avait-Il pas parlé d’« un autre Consolateur » ; et n’avait-Il pas commandé aux disciples de demeurer dans Jérusalem jusqu’à ce qu’ils fussent revêtus de la puissance d’en haut et qu’Il envoyât sur eux « la promesse du Père, laquelle vous avez entendue de moi » (Jean 7, 37-39 ; Luc 24, 48, 49 ; Act. 1, 4-8 ; — comp. Gal. 4, 6 ; Jean 14, 16-18, 25 ; 15, 26 ; 16, 7-15) ?

5. Est-ce que la présence personnelle et l’opération du Saint Esprit ne sont pas la seule puissance de communion avec Jésus dans Sa gloire actuelle à la droite du Père et de tout témoignage ainsi rendu à Christ (Jean 7, 37-39 ; 15, 26, 27 ; 16, 12-15 ; Éph. 3, 16-19 ; Luc 24, 48, 49 ; Act. 1, 4-8 ; 1 Cor. 2, 4, 5, 10-16) ?

6. Rien n’exprime mieux que le mot de « puissance » l’impression que produit le caractère du ministère des apôtres et de leurs compagnons d’œuvre, tel qu’il nous est tracé dans le livre des Actes. Sans parler ici des miracles visibles qu’ils opéraient, ou de toute autre manifestation de la puissance qui leur était donnée, nous voudrions rendre le lecteur attentif seulement au résultat effectif de leurs travaux. Il n’y a pas de plus grande preuve de puissance qu’un résultat effectif immédiat. Ainsi, dès le chapitre 2, au seul jour de la Pentecôte, trois mille personnes sont converties ; et peu de jours après, ce nombre s’accroît jusqu’à cinq mille (chap. 4, 4). Au chapitre suivant (5, 14), nous lisons que : « des croyants d’autant plus nombreux se joignaient au Seigneur, une multitude, tant d’hommes que de femmes » ; et au chapitre 6, 7, que : « la parole de Dieu croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup dans Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi ». Tels furent les effets de la prédication de la Parole jusqu’au moment de la mort d’Étienne ; et si la persécution qui s’éleva alors dispersa les disciples, ce ne fut que pour porter l’évangile plus au loin et lui faire produire plus de fruits. Philippe va à Samarie, et les foules, d’un commun accord, étaient attentives aux choses que Philippe disait, de manière qu’il y eut une grande joie dans cette ville-là (chap. 8, 6-8). Saul de Tarse est converti, et commence à annoncer la foi qu’il détruisait autrefois, et nous lisons que « les assemblées par toute la Judée, la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit » (chap. 9, 31). Pierre va à Lydde, et guérit un homme paralytique, « et tous ceux qui habitaient Lydde et le Saron le virent, et ils se tournèrent vers le Seigneur » (chap. 9, 35). À Joppé, le même apôtre ressuscite Dorcas, et « cela fut connu dans tout Joppé et plusieurs crurent au Seigneur » (chap. 9, 42) ; et puis l’œuvre s’étendant toujours, Pierre s’en va et annonce l’évangile à Corneille et à sa maison. Et quel est le résultat de cette première prédication aux nations ? L’Écriture vient nous l’apprendre : « Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la Parole » (chap. 10, 44). Ensuite nous trouvons que tous ceux qui avaient été dispersés par la tribulation, passèrent jusqu’en Phénicie, et à Chypre et à Antioche, annonçant le Seigneur Jésus, « et la main du Seigneur était avec eux : et un grand nombre ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur » (chap. 11, 21). Au bruit de ces choses, l’assemblée qui est à Jérusalem envoie Barnabas jusqu’à Antioche ; et la bénédiction s’étend encore : « une grande foule fut ajoutée au Seigneur » (chap. 11, 24). Vers ce temps-là, il y eut une nouvelle persécution à Jérusalem : Jacques est mis à mort, Pierre est emprisonné, « mais la parole de Dieu croissait et se multipliait » (chap. 12, 24). Plus tard nous retrouvons Paul à Antioche ; et le sabbat, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la Parole de Dieu, et un grand nombre de personnes fut converti ; « et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays » (chap. 13, 44-49). À Iconium, à Lystre, à Derbe, à Philippes, à Thessalonique, les mêmes résultats accompagnent le témoignage de l’apôtre et de ses compagnons d’œuvre. Dans un seul endroit, « une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent » (chap. 14, 1) ; dans un autre, « quelques-uns d’entre eux (des Juifs) furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, et une grande multitude de Grecs qui servaient Dieu, et des femmes de premier rang en assez grand nombre » (chap. 17, 4). À Bérée, « plusieurs d’entre eux crurent, et des femmes grecques de qualité et des hommes aussi, en assez grand nombre » (chap. 17, 12). À Corinthe, « Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison, et plusieurs des Corinthiens l’ayant ouï, crurent et furent baptisés » (chap. 18, 8) ; et Paul reçut du Seigneur l’ordre de demeurer à Corinthe, car Il avait un grand peuple dans cette ville (chap. 18, 9, 10). À Éphèse, Paul fit un séjour de près de trois ans, « de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie, tant Juifs que Grecs, ouïrent la parole du Seigneur » (chap. 19, 10). L’œuvre fut si puissante à Éphèse, que « plusieurs aussi de ceux qui s’étaient adonnés à des pratiques curieuses, apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tous ; et ils en supputèrent le prix, et ils trouvèrent qu’il se montait à cinquante mille pièces d’argent. C’est avec une telle puissance que la parole du Seigneur croissait et montrait sa force » (chap. 19, 19, 20).

Après cela, si nous considérons les épîtres de Pierre comme étant adressées à ceux parmi lesquels cet apôtre avait plus particulièrement travaillé, nous voyons qu’il y avait des convertis parmi les étrangers dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie (1 Pier. 1, 1) ; tandis que, d’un autre côté, Paul lui-même nous donne un aperçu des contrées jusque dans lesquelles ses travaux apostoliques s’étaient étendus, quand il dit : « Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait fait par moi, pour l’obéissance des nations, par paroles et par œuvres ; par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit Saint ; de sorte que, depuis Jérusalem et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ » (Rom. 15, 18, 19). Dans aucun de ces pays, il ne travailla en vain ; car il dit : « Or grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ, et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu » (2 Cor. 2, 14).

Certainement ce témoignage et les fruits qu’il portait étaient bien l’accomplissement de la promesse du Sauveur : « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous me serez témoins à Jérusalem et dans toute la Judée, et dans la Samarie et jusqu’au bout de la terre » (Act. 1, 8 ; comp. Luc 24, 49).

7. L’état actuel de l’Église n’offre-t-il pas un douloureux contraste avec ce que nous venons de voir et que la Parole elle-même nous rapporte ? Où sont, aujourd’hui, ces manifestations de la « puissance d’en haut » ? Il n’y avait, au commencement, que peu d’ouvriers, mais tout ce qu’ils entreprenaient, prospérait, comme nous venons de le voir. Maintenant il y a des milliers et des centaines de milliers d’ouvriers, ou de ceux qui se disent tels, mais où est le fruit de nos travaux ? Il y a des conversions encore, sans doute, et Dieu rassemble ceux qui sont destinés à former le corps de Christ, l’épouse de Christ dans la gloire ; mais que les conversions de nos jours sont faibles et peu apparentes ; comme elles ressemblent peu à des conversions, en sorte qu’il devient difficile de dire qui est converti et qui ne l’est pas ! Pensez à la multitude de sermons qui sont prêchés, à tous les traités que l’on distribue, à tous les efforts de tout genre qui sont faits, et demandez-vous quels en sont les résultats ? Quelques-uns de nos lecteurs partagent probablement l’idée généralement reçue de la conversion du monde par une diffusion graduelle de l’évangile : mais quels progrès fait-on vers ce but ? Le monde converti ! Quels pas a-t-on faits vers un pareil résultat, dans le temps présent ? Hélas ! si la mission de l’Église est de convertir le monde, une lourde responsabilité pèse sur elle pour avoir si peu accompli sa mission ! — D’autres de nos lecteurs, peut-être, au lieu d’attendre la conversion du monde par la diffusion graduelle de la vérité, ont appris dans l’Écriture que la dispensation actuelle se terminera par le jugement, et que la vraie espérance de l’Église, c’est la venue du Fils de Dieu descendant du ciel. Mais s’il en est ainsi, n’est-il d’aucune importance que l’Église soit envahie, comme nous le voyons, par la mondanité et l’insouciance, au lieu qu’elle attende la venue de l’Époux, ayant les reins ceints et les lampes allumées ; tandis que le pauvre monde lui-même continue à sommeiller sans appréhender les jugements qui vont bientôt fondre sur lui ? Et n’avons-nous pas besoin de « la puissance d’en haut » aussi bien que les disciples des premiers temps, pour rendre témoignage de ces jugements ? Mais où est cette puissance aujourd’hui ? « Regarde des cieux, et vois de la demeure de ta sainteté et de ta gloire : où est ta jalousie, et ta force, et l’émotion bruyante de tes entrailles et de tes compassions envers moi ? Sont-elles retenues ? » (És. 63, 15).

8. N’est-ce pas une preuve bien humiliante de notre défaut de « puissance », que des chrétiens à qui il a été donné de voir, très clairement dans la Parole, des vérités telles que celles de la venue du Seigneur, de la vocation céleste de l’Église, de la présence de l’Esprit et de la sainteté et de l’unité de l’Église qui en sont la conséquence ; — que des chrétiens, dis-je, qui même ont pris une position extérieure en rapport avec ces vérités, se distinguent si peu de la masse de la chrétienté professante qui les entoure ? Où voit-on la puissance que de pareilles vérités devraient exercer sur les cœurs de ceux qui ont adopté cette position ? Où voyons-nous l’humilité d’esprit, la tendresse de cœur, la séparation d’avec le monde ? Où trouvons-nous la mort à tout ce qui fait l’objet de la recherche et des délices du monde ? Où, l’amour envers tous les saints, les entrailles de miséricorde envers les pécheurs qui vont périr, la joie pure de l’Esprit Saint, que ces vérités sont faites pour produire ? — N’est-ce pas une plainte générale, parmi ceux pour qui ces vérités sont le plus évidentes, que, tandis qu’elles sont discernées par l’intelligence comme des vérités de la Parole de Dieu, elles ont, de fait, si peu de puissance sur la conscience et sur la conduite de ceux qui les professent ? Il n’y a aucun profit à nous cacher à nous-mêmes et aux autres un état de choses pareil, et sur qui la responsabilité en pèse-t-elle ? « Ô toi qui es appelée maison de Jacob ! l’Esprit de l’Éternel est-il amoindri ? Sont-ce là tes actes ? Mes paroles ne sont-elles pas bonnes pour celui qui marche droitement ? » (Mich. 2, 7).

9. À quoi doit-on attribuer ce défaut de puissance ? L’Esprit a-t-Il abandonné sa demeure ? N’habite-t-Il plus dans le fidèle et dans l’Église ? À Dieu ne plaise ! Le Saint Esprit est descendu comme le sceau de la satisfaction infinie que le Père a trouvée dans l’œuvre parfaitement accomplie de Jésus ; et la présence de l’Esprit est garantie au fidèle et à l’Église par l’éternelle efficacité de cette œuvre et de la satisfaction que le Père trouve en elle. Si nous avions pu perdre la présence de cet Esprit béni, nous l’eussions perdue sans doute depuis bien longtemps ! Mais la même Parole qui nous assure que le Consolateur devait venir, nous a aussi donné l’assurance qu’Il ne nous laisserait jamais. « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement, savoir l’Esprit de vérité » (Jean 14, 16, 17). S’il est donc impossible que le Saint Esprit puisse abandonner l’Église, n’est-il pas vrai que notre manque de puissance ne vient pas de ce qu’Il nous a quittés, mais de ce qu’Il a été, et de ce qu’Il est attristé et entravé dans Son action par notre incrédulité et notre péché ?

10. Que nous convient-il de faire dans des circonstances aussi solennelles ? Lorsque le Seigneur eut ordonné aux disciples de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils fussent revêtus de la puissance d’en haut, comment, dans l’intervalle qui s’écoula jusqu’au jour de la Pentecôte, employèrent-ils leur temps ? « Tous ceux-ci persévéraient unanimement en prières et en supplications avec les femmes, et avec Marie, mère de Jésus, et avec ses frères ». « Et comme le jour de la Pentecôte était venu, ils étaient tous d’un commun accord dans un même lieu » (Act. 1, 14 et 2, 1). Plût à Dieu que le sentiment de notre manque de puissance et le désir d’être revêtus de force fussent tels en nous, que l’on nous trouvât, comme les apôtres, réunis dans une prière continuelle ! Sans doute, cette union et cette persévérance dans la prière et les supplications ne répondraient pas encore par elles-mêmes directement à nos besoins, mais quel heureux présage de bénédiction ne seraient-elles pas déjà ! Puissent nos cœurs être poussés dans cette voie !

11. La raison pour laquelle les disciples ne possédaient pas la « puissance », qu’ils avaient reçu l’ordre d’attendre à Jérusalem, c’est que le Saint Esprit n’avait pas été envoyé encore : la puissance n’avait pas été conférée. Ce n’était en aucune façon à cause de leur péché qu’ils étaient dépourvus de cette puissance ; tandis que pour nous, ce sont nos péchés qui ont contristé le Saint Esprit, et qui ont empêché ainsi les manifestations de Son pouvoir. Que nous convient-il de faire maintenant, sinon de nous humilier, de confesser notre péché, d’éprouver nos voies et de sonder nos cœurs, ce qui nous conduira en effet à l’humiliation et à la confession de nos péchés ? Puissions-nous, chacun et tous ensemble, être amenés à nous examiner ainsi sincèrement et sérieusement dans la présence de Dieu ! Faut-il nous étonner que le Saint Esprit soit contristé, et que les signes de Sa puissance ne se manifestent pas, lorsque la prière dans le secret est négligée, que nos Bibles demeurent fermées, que nous laissons toute liberté à notre caractère naturel et que nos convoitises ne sont pas mortifiées ? Notre orgueil, notre recherche de nous-mêmes et notre satisfaction propre ; notre paresse, notre indifférence, notre amour du plaisir et du monde — ne contristent-ils pas l’Esprit, et ne L’empêchent-ils pas de manifester Sa puissance comme Il le faisait jadis ? Et puis, si nous regardons plus loin que notre propre individualité, et que nous pensions à l’Église, à ses divisions, à ses querelles, à son union avec le monde, à son infidélité envers Christ, ne devons-nous pas plutôt nous étonner que le Saint Esprit n’ait pas été contristé de manière à nous abandonner réellement ? Et s’Il est encore avec nous, n’est-ce pas uniquement, comme nous l’avons déjà dit, à cause de la valeur inaltérable du sang de Jésus et à cause de la fidélité de Dieu ? Mais nous L’avons gravement offensé, et nous avons à le reconnaître et à nous en humilier profondément.

12. En supposant que les cœurs de quelques-uns d’entre nous fussent ainsi réellement abaissés devant Dieu dans l’humiliation, la confession des péchés et la prière, l’Écriture ne nous donne-t-elle pas l’encourageante espérance qu’il y aura de nouveaux témoignages de la présence et de la puissance du Saint Esprit ? Un pareil accord entre des chrétiens ne serait-il pas déjà en lui-même une preuve que l’Esprit Saint opère, et que nous pouvons nous attendre à une plus ample manifestation de Sa présence ? Combien nous sera donné, et de quelle manière, c’est ce qu’il est difficile de déterminer à l’avance. La prophétie ne nous parle d’aucune perspective de restauration de l’Église sur la terre, ni de rétablissement, pour elle, à son état primitif ; nous trouvons cependant dans l’Écriture de nombreuses indications qu’il y aura des manifestations d’un pouvoir miraculeux, d’origine satanique, en relation avec des adversaires apostats et blasphémateurs de Christ et de Dieu. Si nous regardons autour de nous, et que nous considérions l’état de choses actuel, nous arriverons à la douloureuse conviction que toute énergie et toute puissance paraissent se trouver du côté du mal — et que les principes mauvais d’incrédulité ou de superstition gagnent du terrain de tous côtés, et montent comme une mer. Mais l’Écriture nous parle aussi de ceux qui, ayant « peu de force », ont gardé la parole de Christ et n’ont pas renié Son nom, qui ont gardé la parole de Sa patience « jusqu’à la fin » (Apoc. 3, 8, 10). Ce passage mémorable : « Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel lèvera l’enseigne contre lui » (És. 59, 19) renferme pour nous un principe des voies de Dieu, qui est de tout temps et pour tous les temps, comme il est aussi la prédiction d’un fait spécial qui doit s’accomplir. Et y a-t-il rien qui puisse davantage faire naître en nous l’espérance que cette parole pourrait s’accomplir en effet de nos jours, qu’un esprit général d’humiliation, de confession de péché et de prière parmi le peuple de Dieu ? Que Dieu donne cet esprit à Son peuple bien-aimé pour l’amour du Seigneur Jésus Christ !