◊ 1 Et il arriva que[t1] , comme il entrait[v1] , un sabbat, dans la maison d’un des principaux des pharisiens pour manger du pain, ils l’observaient[v2] . ◊ 2 Et voici, il y avait un homme hydropique devant lui. ◊ 3 Et Jésus, répondant, parla aux docteurs de la loi et aux pharisiens, disant : Est-il permis de guérir, un jour de sabbat[a1] ? ◊ 4 Et ils se turent. Et l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. ◊ 5 Et répondant, il leur dit : Qui sera celui de vous, qui, ayant un âne[1] [t2] [a2] ou un bœuf, lequel vienne à tomber dans un puits, ne l’en retire aussitôt le jour du sabbat ? ◊ 6 Et ils ne pouvaient répliquer à ces choses.
◊ 7 Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : ◊ 8 Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, ◊ 9 et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. ◊ 10 Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous[2] [a3] ceux qui seront à table avec toi. ◊ 11 Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.
◊ 12 Et il dit aussi à celui qui l’avait convié : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; de peur qu’eux aussi ne te convient à leur tour, et que la pareille ne te soit rendue. ◊ 13 Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; ◊ 14 et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.
◊ 15 Et un de ceux qui étaient à table, ayant entendu ces choses, lui dit : Bienheureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu. ◊ 16 Et il lui dit : Un homme fit un grand souper et y convia beaucoup de gens. ◊ 17 Et à l’heure du souper, il envoya son esclave dire aux conviés : Venez, car déjà tout est prêt. ◊ 18 Et ils commencèrent tous unanimement à s’excuser[a4] . Le premier lui dit : J’ai acheté un champ, et il faut nécessairement que je m’en aille et que je le voie ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 19 Et un autre dit : J’ai acheté cinq couples de bœufs, et je vais les essayer ; je te prie, tiens-moi pour excusé. ◊ 20 Et un autre dit : J’ai épousé une femme, et à cause de cela je ne puis aller. ◊ 21 Et l’esclave[3] [a5] , s’en étant retourné, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son esclave : Va-t’en promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux[a6] . ◊ 22 Et l’esclave dit : Maître, il a été fait ainsi que tu as commandé, et il y a encore de la place. ◊ 23 Et le maître dit à l’esclave : Va-t’en dans les chemins et [le long des] haies[a7] , et contrains [les gens] d’entrer, afin que ma maison soit remplie ; ◊ 24 car je vous dis, qu’aucun de ces hommes qui ont été conviés ne goûtera de mon souper.
◊ 25 Et de grandes foules allaient avec lui. Et se tournant, il leur dit : ◊ 26 Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. ◊ 27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. ◊ 28 Car quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement et ne calcule la dépense, [pour voir] s’il a de quoi l’achever ? ◊ 29 de peur que, en[t3] ayant jeté le fondement et n’ayant pu l’achever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant : ◊ 30 Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever. ◊ 31 Ou, quel est le roi qui, partant pour faire la guerre[v3] à un autre roi, ne s’asseye premièrement et ne délibère s’il peut, avec dix mille [hommes], résister à celui qui vient contre lui avec vingt mille ? ◊ 32 Autrement, pendant qu’il est encore loin, il lui envoie une ambassade et s’informe des[t4] [conditions] de paix. ◊ 33 Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a[v4] , ne peut être mon disciple. ◊ 34 Le sel donc[t5] [a8] est bon ; mais si le sel aussi[a9] a perdu sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? ◊ 35 Il n’est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette[t6] [a10] dehors. Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
Hébreux
12 ◊ 1 C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, ◊ 2 fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. ◊ 3 Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.
◊ 4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, ◊ 5 et vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; ◊ 6 car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée ». ◊ 7 Vous endurez [des peines] comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? ◊ 8 Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. ◊ 9 De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? ◊ 10 Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. ◊ 11 Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. ◊ 12 C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants, ◊ 13 et faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse. ◊ 14 Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, ◊ 15 veillant de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés ; ◊ 16 de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; ◊ 17 car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée avec larmes.
◊ 18 Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ◊ 19 ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; ◊ 20 (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée » ; ◊ 21 et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) ◊ 22 mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; ◊ 23 et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; ◊ 24 et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. ◊ 25 Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, ◊ 26 duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel ». ◊ 27 Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. ◊ 28 C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. ◊ 29 Car aussi notre Dieu est un feu consumant.
Luc
6 ◊ 1 Or il arriva, au sabbat second-premier, qu’il passait par des blés ; et ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, les froissant entre leurs mains. ◊ 2 Et quelques-uns des pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire au jour de sabbat ? ◊ 3 Et Jésus, répondant, leur dit : N’avez-vous pas même lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; ◊ 4 comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, et en mangea, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui, quoiqu’il ne soit pas permis d’en manger, sinon aux sacrificateurs seuls ? ◊ 5 Et il leur dit : Le fils de l’homme est seigneur aussi du sabbat.
◊ 6 Et il arriva aussi, un autre sabbat, qu’il entra dans la synagogue et qu’il enseignait. Et il y avait là un homme, et sa main droite était sèche. ◊ 7 Et les scribes et les pharisiens observaient s’il guérirait en un jour de sabbat, afin qu’ils trouvassent de quoi l’accuser. ◊ 8 Et lui connut leurs pensées et dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là devant tous. Et s’étant levé, il se tint là. ◊ 9 Jésus donc leur dit : Je vous demanderai s’il est permis, le jour de sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver la vie ou de la perdre ? ◊ 10 Et les ayant tous regardés à l’entour, il lui dit : Étends ta main. Et il fit ainsi ; et sa main fut rendue [saine] comme l’autre. ◊ 11 Et ils en furent hors d’eux-mêmes, et s’entretenaient ensemble de ce qu’ils pourraient faire à Jésus.
◊ 12 Or il arriva, en ces jours-là, qu’il s’en alla sur une montagne pour prier. Et il passa toute la nuit à prier Dieu. ◊ 13 Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples. Et en ayant choisi douze d’entre eux, lesquels il nomma aussi apôtres : ◊ 14 Simon, qu’il nomma aussi Pierre, et André son frère ; Jacques et Jean ; Philippe et Barthélemy ; ◊ 15 Matthieu et Thomas ; Jacques le [fils] d’Alphée, et Simon qui était appelé Zélote ; ◊ 16 Jude [frère] de Jacques, et Judas Iscariote, qui aussi devint traître ; ◊ 17 — et étant descendu avec eux, il s’arrêta dans un lieu uni, ainsi que la foule de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée et de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon, qui étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies ; ◊ 18 ceux aussi qui étaient tourmentés par des esprits immondes furent guéris ; ◊ 19 et toute la foule cherchait à le toucher, car il sortait de lui de la puissance, et elle les guérissait tous.
◊ 20 Et lui, élevant les yeux vers ses disciples, dit : Bienheureux, vous pauvres, car à vous est le royaume de Dieu ; ◊ 21 bienheureux, vous qui maintenant avez faim, car vous serez rassasiés ; bienheureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. ◊ 22 Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. ◊ 23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ◊ 24 Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation ; ◊ 25 malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ; malheur à vous qui riez maintenant, car vous mènerez deuil et vous pleurerez. ◊ 26 Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous, car leurs pères en ont fait de même aux faux prophètes. ◊ 27 Mais à vous qui écoutez, je vous dis : Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; ◊ 28 bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. ◊ 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente aussi l’autre ; et si quelqu’un t’ôte ton manteau, ne l’empêche pas [de prendre] aussi ta tunique. ◊ 30 Donne à tout homme qui te demande, et à celui qui t’ôte ce qui t’appartient, ne le redemande pas. ◊ 31 Et comme vous voulez que les hommes vous fassent, vous aussi faites-leur de même. ◊ 32 Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. ◊ 33 Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi en font autant. ◊ 34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? car les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin qu’ils reçoivent la pareille. ◊ 35 Mais aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans en rien espérer ; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. ◊ 36 Soyez donc miséricordieux, comme aussi votre Père est miséricordieux ; ◊ 37 et ne jugez pas, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez point condamnés ; acquittez, et vous serez acquittés ; ◊ 38 donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée et secouée, et qui débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour.
◊ 39 Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? ◊ 40 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. ◊ 41 Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? ◊ 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. ◊ 43 Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; ◊ 44 car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. ◊ 45 L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. ◊ 46 Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ◊ 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : ◊ 48 il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. ◊ 49 Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.
Luc
16 ◊ 1 Et il dit aussi à ses disciples : Il y avait un homme riche qui avait un économe ; et celui-ci fut accusé devant lui comme dissipant ses biens. ◊ 2 Et l’ayant appelé, il lui dit : Qu’est-ce que ceci que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration ; car tu ne pourras plus administrer. ◊ 3 Et l’économe dit en lui-même : Que ferai-je, car mon maître m’ôte l’administration ? Je ne puis pas bêcher la terre ; j’ai honte de mendier : ◊ 4 je sais ce que je ferai, afin que, quand je serai renvoyé de mon administration, je sois reçu dans leurs maisons. ◊ 5 Et ayant appelé chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? ◊ 6 Et il dit : Cent baths d’huile. Et il lui dit : Prends ton écrit, et assieds-toi promptement et écris cinquante. ◊ 7 Puis il dit à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Et il dit : Cent cors de froment. Et il lui dit : Prends ton écrit, et écris quatre-vingts. ◊ 8 Et le maître loua l’économe injuste parce qu’il avait agi prudemment. Car les fils de ce siècle sont plus prudents, par rapport à leur propre génération, que les fils de la lumière. ◊ 9 Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que, quand vous viendrez à manquer, vous soyez reçus dans les tabernacles éternels. ◊ 10 Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit, est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit, est injuste aussi dans ce qui est grand. ◊ 11 Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les vraies ? ◊ 12 Et si, dans ce qui est à autrui, vous n’avez pas été fidèles, qui vous donnera ce qui est vôtre ? ◊ 13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez servir Dieu et les richesses.
◊ 14 Et les pharisiens aussi, qui étaient avares, entendirent toutes ces choses, et ils se moquèrent de lui. ◊ 15 Et il leur dit : Vous êtes ceux qui se justifient eux-mêmes devant les hommes ; mais Dieu connaît vos cœurs : car ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. ◊ 16 La loi et les prophètes [ont été] jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer. ◊ 17 Or il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi tombe. ◊ 18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet adultère ; et quiconque épouse une femme répudiée par son mari, commet adultère.
◊ 19 Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui faisait joyeuse chère, chaque jour, splendidement. ◊ 20 Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères, ◊ 21 et qui désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; mais les chiens aussi venaient lécher ses ulcères. ◊ 22 Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. ◊ 23 Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. ◊ 24 Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. ◊ 25 Mais Abraham dit : [Mon] enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement les maux ; et maintenant lui est consolé ici, et toi tu es tourmenté. ◊ 26 Et outre tout cela, un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous ; en sorte que ceux qui veulent passer d’ici vers vous ne le peuvent, et que ceux qui [veulent passer] de là ne traversent pas non plus vers nous. ◊ 27 Et il dit : Je te prie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père, ◊ 28 car j’ai cinq frères, en sorte qu’il les adjure ; de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de tourment. ◊ 29 Mais Abraham lui dit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. ◊ 30 Mais il dit : Non, père Abraham ; mais si quelqu’un va des morts vers eux, ils se repentiront. ◊ 31 Et il lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas persuadés non plus si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts.