Écho du Témoignage:La seconde venue de Christ

De mipe
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Le Sauveur, avant d’aller à la croix, laissa comme dernière promesse à Ses disciples ces paroles d’amour : « Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; s’il en (était) autrement, je vous l’eusse dit ; je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où je suis, moi, vous, vous soyez aussi » (Jean 14, 1-3). Ainsi l’espérance chrétienne n’est pas la propagation de la connaissance du Seigneur dans le monde entier ; elle n’est pas non plus notre propre délogement par la mort pour être avec Christ, mais c’est Son retour pour nous prendre auprès de Lui-même, afin que nous soyons avec Lui, le Fils, dans la maison du Père. Espérance céleste et bénie !

En conséquence, lorsque les apôtres sur la montagne des Oliviers suivaient des yeux leur Seigneur qui montait au ciel, « voici, deux hommes, en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux ; qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici en regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel » (Act. 1, 10, 11). Ils savaient bien qu’il y avait eu un départ réel et personnel de leur Maître ; et il est tout aussi certain que Son retour sera réel et personnel. Jésus reviendra du ciel. L’incrédulité peut le nier ; mais l’incrédulité elle-même ne soutiendra pas qu’il s’agit d’une affaire secondaire. Ce retour changera aussitôt la face de l’Église, du monde et de toutes choses. Est-ce quelque chose de secondaire ?

D’après cela, dans Actes 3, 19-21, Pierre invite les Juifs à se repentir et à se convertir, pour que leurs péchés soient effacés en sorte que, « leur dit-il », viennent des temps de rafraîchissement de devant la présence du Seigneur ; et qu’Il envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné, et lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes les choses dont Dieu a parlé de tout temps par la bouche de Ses saints prophètes. Quoique le jour de la Pentecôte eût eu son accomplissement et que le Saint Esprit eût été donné avec une puissance jusqu’alors sans exemple, quoique le monde n’eût encore jamais été témoin d’un tel amour, exempt d’égoïsme, parmi des milliers de croyants, comme il le voyait alors, l’apôtre montre que la pleine bénédiction d’Israël et de la terre, dépendait de la venue future de Christ du ciel. C’est la mission de Christ, et non celle du Saint Esprit, de rétablir toutes choses selon la parole prophétique, quoique, sans aucun doute, l’Esprit doive être en ce même temps répandu sur toute chair. Il y a plus : Christ sera envoyé, selon ces témoignages, non pour la destruction de toutes choses, mais pour leur rétablissement. Et ceci s’accorde exactement avec la vision d’Apocalypse 19 ; 20, où Christ est représenté comme venant du ciel, puis comme régnant avec Ses saints ressuscités ; enfin, lorsque ce règne glorieux est terminé et que la terre et le ciel se sont enfuis, et alors seulement — comme jugeant les morts qui sont devant le grand trône blanc.

Les évangiles, les Actes, les épîtres et l’Apocalypse convergent tous vers le même point. Ce n’est ni la mort, ni la destruction de Jérusalem, qui constituent l’espérance révélée, mais le retour de Jésus. Le chrétien individuellement, comme l’Église, a le Saint Esprit, et ce qu’il a à attendre, c’est Christ Lui-même.

Ceux qui reculent le moment de Sa venue trouvent leur prototype dans le méchant esclave de Matthieu 24, 48. Et ce que notre Seigneur disait à Ses premiers disciples, Il le dit à tous : Veillez ! Et Il dit cela, non en vue de la mort, mais en vue de Sa propre venue — de la venue de Celui qui est le vainqueur de la mort (Marc 13, 33-37). Car la vérité est que le Seigneur seul est l’Époux ; et ce à quoi nous sommes appelés, comme le présente la parabole des vierges (Matt. 25), c’est à sortir à la rencontre de l’Époux. Telle est l’attente uniforme formée par les enseignements de notre Seigneur Lui-même. Quant à sa portée morale, nous la trouvons dans Luc 12, 35 et suivants ; et nous la trouvons présentée, sous ce rapport, comme l’espérance constante du cœur ; le cœur est assuré qu’Il vient, bien qu’il ne le soit pas quant au moment, et il L’attend continuellement de jour en jour. « Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées ; et vous-mêmes, soyez semblables à des serviteurs qui attendent leur Seigneur, quand il s’en reviendra des noces, afin que quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt ».

Ai-je besoin d’insister sur la sagesse et la justice de Dieu dans tout cela ? Ce fut la Parole qui fut faite chair, et non l’Esprit. Ce fut ici-bas que Jésus souffrit pour les péchés, et que, par la grâce de Dieu, Il goûta la mort pour tout. Il est glorifié dans le ciel ; mais certainement Jéhovah est vivant, et Sa gloire remplira toute la terre ; — ce n’est pas seulement que le monde entendra le message de Sa grâce. Ainsi donc le conseil de Dieu (Éph. 1, 10), c’est « de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, en lui ». En attendant, le Saint Esprit en est le témoin seulement, et non Celui qui l’accomplit ; Il est le sceau de la rédemption que Christ a opérée par Son sang, et les arrhes de l’héritage auquel nous aurons part avec Christ à Sa venue.

D’après cela, nous apprenons par Romains 8 que la création elle-même, ruinée par le péché du premier Adam, est destinée à être affranchie par la victoire du dernier Adam. En attendant, elle soupire, et nous aussi, nous soupirons ; toutefois, nous sommes héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; et nous ne soupirons pas moins parce que nous avons les prémices de l’Esprit ; « nous aussi soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la rédemption de notre corps ». Nos âmes ont déjà la rédemption en Christ, la rémission des péchés ; nos corps attendent la rédemption quand Il reviendra ; et quand nous serons manifestés avec Lui (Col. 3, 4), la création alentour, quoiqu’elle soit nécessairement incapable de jouir comme nous des fruits de la grâce, sera elle-même « affranchie de la servitude de la corruption, pour (jouir de) la liberté de la gloire des enfants de Dieu ».

Mais quoique nous trouvions la venue de Christ étroitement liée avec la marche, les joies, les afflictions, le culte, le service et les espérances des saints dans toutes les épîtres de Paul (comme dans Rom. 13, 12 ; 1 Cor. 1, 7, 8 ; 3, 13 ; 4, 5 ; 5, 5 ; 6, 2, 3 ; 11, 26 ; 15, 23-55 ; 2 Cor. 5 ; Phil. 1, 10, 11, 16 ; 3, 20, 21 ; 4, 5 ; 1 Tim. 6, 14, 15 ; 2 Tim. 1, 18 ; 4, 8 ; Tite 2, 13 ; Héb. 9, 28 ; 10, 25, 37) ; toutefois, c’est dans les deux épîtres aux Thessaloniciens que nous voyons ce sujet le plus pleinement développé. La venue de Christ est-elle un thème trop élevé, trop abstrus pour des chrétiens spirituellement jeunes et peu instruits ? 1 Thessaloniciens 1 prouve, au contraire, que l’attente de Christ devrait se mêler aux sentiments de nos cœurs dès notre conversion. « Vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils ». Ensuite, s’il y a des afflictions en servant les saints et des obstacles aussi de la part de Satan, quelle est pour l’ouvrier du Seigneur sa couronne de joie ? Est-ce quelque récompense actuelle ou quelque marque de souvenir ? Non ; « n’est-ce pas vous (qui l’êtes) devant notre Seigneur Jésus Christ, à sa venue ? » (1 Thess. 2, 19). Et encore, si un apôtre priait pour les saints, il désirait qu’ils abondassent de plus en plus dans l’exercice de l’amour, afin qu’ils fussent affermis « sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père à la venue de notre Seigneur Jésus Christ avec tous ses saints » (1 Thess. 3, 12, 13) ; combien une telle prière rapproche ce jour-là du cœur, répandant sa lumière sur la marche présente et sur les responsabilités de cette marche ! Puis encore, étaient-ils attristés, comme si quelques frères d’entre eux, qui étaient morts, pourraient se trouver privés de la participation à la venue de Christ et à l’enlèvement à Sa rencontre en l’air ? 1 Thessaloniciens 4 dissipe pleinement les ombres ténébreuses de l’incrédulité, et montre que la vraie espérance n’est pas l’état de bonheur de l’âme séparée du corps, dans le ciel, mais l’association avec Christ quand Il reviendra ; car « les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, serons ravis ensemble, avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur en l’air ». Quant au monde, qui rejette Celui qui seul délivre de la colère, sa portion ne peut être que le jour du Seigneur, qui « vient comme un larron dans la nuit » (1 Thess. 5, 2, 3). « Le jour » est la manifestation de la venue de Christ en jugement ; et « il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre » (Luc 21, 35) ; mais les chrétiens sont « fils de la lumière et fils du jour », et ce jour-là ne les surprendra pas comme un larron.

La deuxième épître aux Thessaloniciens redresse l’âme quant à des craintes pour les saints vivants, comme la première avait corrigé l’erreur à l’égard de ceux qui étaient morts. La révélation du Seigneur du ciel sera une démonstration du juste jugement de Dieu — donnant du repos à Ses saints, et rendant l’affliction à ceux qui les affligent (2 Thess. 1, 5, 6, 7). Pourquoi donc s’effrayer de la fausse rumeur que le jour du Seigneur était venu avec ses terreurs et ses filets — quelle que fût l’autorité imaginaire qu’on revendiquait pour elle ? Il les prie donc par la venue du Seigneur, laquelle doit rassembler les saints auprès du Seigneur dans le ciel, de ne pas être alarmés par l’idée que ce jour était présent. Car la vérité était que ce jour ne pouvait venir avant le moment où le mal à l’égard duquel le jugement devait agir, serait mûr et manifeste (2 Thess. 2). Enfin, dans le chapitre 3, l’apôtre prie le Seigneur de diriger leurs cœurs « à l’amour de Dieu et à la patience de Christ ». Quelle pensée bénie que, si nous attendons le retour du Seigneur, nous avons communion avec Sa propre patience, nous attendons avec Lui, si nous L’attendons Lui-même.

Il n’est guère besoin d’ajouter que les épîtres de Jacques, de Pierre, de Jean et de Jude, ne font que confirmer et étendre la même doctrine, et insister sur elle, l’entremêlant aussi à la vie pratique de chaque jour. Voyez Jacques 5, 7-9 ; 1 Pierre 1, 7, 13 ; 2, 12 ; 4, 5, 7 ; 5, 1, 4 ; 2 Pierre 1, 19 ; 3 ; 1 Jean 2, 28 ; 3, 2, 3 ; Jude 14, 24.

L’Apocalypse imprime d’une manière emphatique son cachet sur le tout. Nous lisons dans l’introduction : « Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux aussi qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen » (Apoc. 1, 7). Que cela s’adapte bien à des visions de jugement ! La conclusion du livre est également appropriée et à sa place : « Et l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Et que celui qui entend, dise : Viens » (Apoc. 22, 17). Telle est l’expression du cœur, de la part des saints individuellement et de la part de l’Église. Et en vérité, quelles autres paroles l’Épouse pouvait-elle faire entendre en réponse à Celui qui s’annonce comme « la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » ? Remarquez aussi que l’Esprit, le divin Consolateur qui habite en elle, sanctionne et conduit l’appel fait à l’Époux. Cher lecteur, si vous avez entendu la voix vivifiante du Sauveur, joignez-vous à ce cri. Il se peut que vous n’ayez suivi Jésus que d’hier ou d’aujourd’hui ; toutefois, ne craignez point : « Que celui qui entend, dise : Viens ». Mais si vous n’avez jamais connu Sa voix, prêtez maintenant l’oreille, avant qu’il soit trop tard, à ces paroles pleines de grâce : « Que celui qui a soif, vienne ; que celui qui veut, prenne gratuitement de l’eau de la vie ». Avez-vous un profond sentiment de vos besoins, de votre misère, de vos péchés ? — Avez-vous « soif » ? S’il en est ainsi, vous ne pouvez Lui dire : Viens ; mais vous pouvez venir vous-même à Lui, et vous serez le bienvenu. Et même, si ce que vous sentez par-dessus tout, c’est votre manque de sentiment, si seulement vous désirez recevoir de Lui ce dont vous avez besoin et que vous ne pouvez trouver nulle part ailleurs, eh bien ! écoutez encore : « Que celui qui veut, prenne gratuitement de l’eau de la vie ».

« Celui qui rend témoignage de ces choses, dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Oui, viens, Seigneur Jésus » (Apoc. 22, 20) !