Traité:La venue du Seigneur, l’enlèvement de l’Église
avec une figure explicative
Série de traités chrétiens n° 15C. Stanley
1860
I. Cette ligne est censée représenter l’histoire passée d’Israël, jusqu’à la première venue et au rejet du Seigneur Jésus.
E. Ce cercle représente l’époque actuelle, durant laquelle l’Église de Dieu est rassemblée hors du monde.
M. Ce cercle représente la période du millénium ou du royaume.
J. Cette courte ligne, la période de jugement, entre l’époque actuelle de grâce et le millénium.
S. Cette ligne figure le court espace de temps pendant lequel Satan sera déchaîné, après les mille ans.
O. Cet arc de cercle indique l’état éternel.
A. Cette ligne droite désigne l’ascension au ciel de notre adorable Sauveur, au commencement de cette période-ci.
F. Cette ligne signifie l’enlèvement de l’Église à la rencontre du Seigneur en l’air, qui termine cette période-ci.
R. Cette ligne montre la glorieuse apparition, ou la révélation, ou la manifestation de la présence, ou la venue du Christ sur la terre.
Question. Pourquoi n’avez-vous pas tiré la ligne I à travers le cercle E ?
Réponse. La ligne I, J, M, S, se rapporte à l’histoire d’Israël, laquelle est interrompue pendant cette période-ci (E).
Question. Bien, mais, en outre, vous faites deux cercles E et M. Vous dites que l’un représente l’époque de la formation de l’Église, ou la période actuelle de l’évangile de la grâce ; et vous dites que l’autre cercle (M) figure la période du royaume établi sur la terre ; quant à moi je pensais que ces deux périodes n’en formaient qu’une seule et unique. Quelle preuve scripturaire pouvez-vous citer à l’appui de votre distinction de ces deux périodes ?
Réponse. Cette question est bien naturelle ; il ne m’est pas difficile d’y répondre. Veuillez chercher le passage de Luc 21, 24-27. Vous y verrez que, durant tout le temps des Gentils, ou pendant toute cette période-ci, Jérusalem est foulée aux pieds, depuis sa destruction, ou précisément pendant toute la période E ; et cela nous conduit à la courte période J de la détresse de toutes les nations. Puis on voit le Fils de l’homme, venant sur une nuée, avec puissance et grande gloire : événement qui commence la période M, ou le millénium. Comparez maintenant ce passage avec Ésaïe 2, 1-4, vous remarquerez que c’est là ce que vit le prophète touchant la même ville de Jérusalem. Lisez encore Ésaïe 11, 1-12, où vous apprendrez que la terre sera frappée, et le méchant mis à mort, ce qui n’aura pas lieu pendant la période de grâce (E), mais pendant le court intervalle de jugement (J), et qu’alors cette même Jérusalem deviendra la métropole de toute la terre. Le contraste est donc des plus frappants. Durant la période actuelle (E), Jérusalem est foulée par les Gentils, et les Juifs sont dispersés parmi toutes les nations ; tandis que, pendant la période du royaume, Jérusalem sera exaltée au-dessus de toutes les villes, et les Juifs rassemblés d’entre tous les peuples. De plus, pendant cette période-ci (E) et jusqu’à son terme, la terre est remplie de méchanceté (Luc 17, 26-30 ; 2 Thess. 2, 7-11 ; 1 Tim. 4, 1 ; 2 Tim. 3, 1-5). Mais dans la période à venir (M), « la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent ». Maintenant un petit nombre d’âmes sont tirées d’entre les nations ; alors le nom du Seigneur sera réclamé sur toutes les nations (Act. 15, 14-17). Maintenant, toutes les nations, au fond, rejettent Christ ; alors toutes les nations monteront en foule à Jérusalem pour adorer le Seigneur (Luc 19, 12-14 ; Zach. 14, 16). Maintenant, Satan est le dieu de ce siècle ; alors, il sera chassé hors du monde, et « l’Éternel sera roi sur toute la terre » (Éph. 2, 2 ; 2 Cor. 4, 4 ; Zach. 14, 9).
C’est surtout dans le chapitre 8 aux Romains que cela nous est présenté sous un jour des plus frappants. Pendant toute cette période-ci (E), la création tout entière soupire et est en travail et dans la servitude, en attendant la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Ne sera-ce pas là pour elle un prodigieux changement ?
Question. Je n’avais pas l’idée qu’il y eût, dans les Écritures, autant de déclarations à l’appui de la distinction que vous faites. Il doit donc être fort important de bien discerner et comprendre à quelle période tel ou tel passage se rapporte, n’est-ce pas ?
Réponse. Certainement ; si l’on ne comprend et ne discerne pas les dispensations ou économies, on arrive à la plus déplorable confusion à tous égards. Je voudrais vous donner un seul exemple de l’importance de ce discernement, c’est le beau passage d’Ésaïe 61, 1, 2 ; ce dernier verset comprend les deux grandes périodes, et le jour de la vengeance qui les sépare : « Pour publier l’an de la bienveillance de l’Éternel (E), et le jour de la vengeance de notre Dieu (J) ; pour consoler tous ceux qui mènent deuil » (M). Puis, jusqu’à la fin du chapitre, le prophète décrit le royaume millénial. Si vous comparez ce passage avec Luc 4, 17-19, vous verrez que le Seigneur ferme le livre au milieu de ce verset 2 d’Ésaïe. Jusque-là l’Écriture était accomplie, jusque-là seulement. Ceux qui L’entendaient ne pensaient guère qu’une longue période de grâce, de plus de mille huit cents ans, s’écoulerait avant l’ouverture du livre de la colère et de la vengeance (Apoc. 5 ; 6 à 19). Oui, cette longue période est comme cachée au milieu de ce verset.
Question. Veuillez maintenant me dire ce que signifie votre ligne A.
Réponse. Je vous rappellerai que la ligne I indique l’histoire d’Israël ou des Juifs, jusqu’à la naissance, à la mort et à la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Puis la ligne A figure Son ascension au ciel.
Question. Y a-t-il, dans les Écritures, quelque connexion entre cet événement et le retour du Seigneur ?
Réponse. Sans doute — et une connexion très remarquable, pour démontrer deux choses : d’abord, qu’Il viendra en personne, ensuite qu’Il viendra au commencement de la période M, ou du millénium.
Question. Je ne savais pas cela — où sont vos passages sur ce point, je vous prie ?
Réponse. Actes 1, 10, 11 montre bien clairement que Jésus viendra en personne : « Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel ». Quant à l’époque de Son retour, cela aussi est clairement annoncé dans Actes 3, 21 : « Lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes les choses dont Dieu a parlé de tout temps par la bouche de ses saints prophètes ». Rien donc de plus certain que cette assertion, savoir : que au commencement de la période (M), ou des temps de rétablissement, Christ reviendra en personne.
Question. Cela semble très juste ; mais pourquoi faites-vous la ligne A devant le cercle E ?
Réponse. Parce que l’Église n’existait pas avant que Christ montât au ciel.
Question. Comment ! Mais qu’y avait-il donc auparavant ?
Réponse. D’abord, des individus sauvés, comme Abel, Énoch, Job, etc. et ensuite une nation dans la chair — les Israélites — appelés de Dieu, et faisant profession de Le connaître et d’observer Sa loi.
Cela continua jusqu’à ce qu’ils missent à mort le Fils de Dieu. Ainsi la croix abolit le judaïsme, et mit fin à toutes les prétentions de l’homme de subsister devant Dieu sur le principe des œuvres. Aussi quand Jésus fut monté au ciel, le Saint Esprit en descendit le jour de la Pentecôte. Alors tout fut changé. Jésus dans le ciel prouvait que la grande œuvre de la rédemption était achevée. Dieu est juste et justifiant celui qui croit (Rom. 3, 19-28 ; 2 Cor. 3, 13, 14 ; Col. 2, 11-17).
Question. Je n’aurais jamais cru que le changement apporté par le christianisme, relativement au judaïsme, fût aussi considérable, et je ne comprends pas encore bien ce que vous entendez par l’Église. Voulez-vous me l’expliquer un peu plus amplement et me dire quelle différence il y a entre l’Église et tous les sauvés antérieurs à la Pentecôte, et aussi les sauvés après que l’Église aura été enlevée de la terre à la rencontre du Seigneur en l’air ?
Réponse. Il y a, dans l’Écriture, pour désigner l’Église, deux termes qui ne peuvent être appliqués aux sauvés antérieurs ou postérieurs à l’Église. Le premier est « le corps de Christ », le second est « l’épouse de l’Agneau ». Relativement au premier, vous trouverez beaucoup de détails dans 1 Corinthiens 12, 12-27. N’est-il pas bien remarquable que tous les individus sauvés maintenant ne soient pas laissés, ainsi que précédemment, comme des individus sauvés isolés, ou même comme des sociétés distinctes de personnes sauvées ? Aujourd’hui, au contraire, tous les individus sauvés forment un seul corps, par le Saint Esprit ; et ce corps, corps céleste, parce qu’il est uni à Christ, qui en est la tête, est dans le ciel — est ressuscité avec Lui (Éph. 1, 22, 23 ; 2, 4-6). Ce qui montre combien cet état de choses est différent de celui d’Israël, ou de tout ce qui avait précédé, c’est que cet étonnant mystère n’avait point été donné à connaître dans les générations passées (Éph. 3, 4-10 ; 4, 4-12 ; Col. 1, 18, 26, 27). Puis, quant au second terme : « l’épouse », combien n’est pas différente dans une famille la position d’une femme, de celle de tout autre personne ! Les uns peuvent y être comme hôtes, d’autres comme parents, mais leur position est entièrement différente. Telle est la merveilleuse distinction, que l’assemblée élue, formée durant cette période (E), est destinée à partager éternellement avec un Christ glorifié (Éph. 5, 23-32 ; Apoc. 19, 6-9 ; 21, 9-11). Mais ces précieuses vérités ne peuvent être connues que par l’enseignement du Saint Esprit, mettant nos âmes en intime communion avec Dieu dans Sa Parole.
Question. J’en viens à la ligne F. Y a-t-il quelque chose dans l’Écriture, relativement à cet enlèvement de l’Église pour aller à la rencontre de Christ ?
Réponse. Sans doute. Dans 1 Thessaloniciens 4, 13-18, vous trouverez un passage des plus clairs. Voyez le verset 17 : « Nous les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux (ceux qui s’étaient endormis en Christ) dans les nuées à la rencontre du Seigneur en l’air ». De même en 1 Corinthiens 15, 51 : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés, en un instant, en un clin d’œil » etc. En Tite 2, 11-13 : « Attendant la bienheureuse espérance (F) et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (R).
Ainsi nous voyons que l’apôtre et tous ceux qui s’étaient « tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils », non seulement croyaient à cet enlèvement à la rencontre de Jésus, mais encore attendaient à chaque instant cet événement bienheureux. Lisez encore sur ce sujet : 1 Thess. 2, 19 ; 5, 23 ; 2 Thess. 3, 5 ; Héb. 9, 28 ; 10, 37 ; Jacq. 5, 8 ; 1 Pier. 1, 7, 13 ; 1 Jean 2, 28 ; 3, 2 ; Apoc. 22, 7, 12, 20. Assurément ce n’est pas une doctrine de spéculation, mais une grande vérité pratique, une solennelle réalité, qu’on peut exprimer en ces mots : À cette heure même, le Fils de Dieu peut venir et enlever l’Église à Sa rencontre en l’air. Pouvez-vous dire que c’est là votre espérance ?
Question. Je sens que c’est là une question bien sérieuse. La seule pensée de la possibilité que ce grand événement arrive à l’heure même, me fait presque trembler. Dites-moi ce qui pourrait me mettre en état d’attendre la venue du Christ avec joie.
Réponse. La paix avec Dieu ; l’assurance que vous êtes justifié de tout péché et à l’abri de toute condamnation ; la certitude que aller à la rencontre de Christ, c’est aller à la rencontre de Celui qui vous a aimé et lavé de vos péchés dans son sang. Cette assurance seule peut vous mettre à même d’attendre cette bienheureuse espérance.
Question. Ah ! cela est vrai ; mais comment puis-je obtenir cette assurance ?
Réponse. En vous reconnaissant comme un pécheur perdu et en recevant Christ comme votre parfait Sauveur ; en croyant en Lui de cœur, et en Le confessant de bouche. Si vous Le recevez ainsi, vous êtes justifié, vous pouvez en être complètement sûr. Dieu l’a dit — ce doit être vrai ; car Dieu ne peut mentir.
Question. Je pense donc que si mon esprit était bien au clair quant à la certitude que j’ai la paix avec Dieu, je pourrais même soupirer après la venue de Christ. Mais j’avais toujours cru qu’un grand nombre de déclarations prophétiques devaient s’accomplir auparavant : s’il en est ainsi, comment serait-il donc possible que Christ pût enlever l’Église à cette heure même ?
Réponse. C’est là, je le sais, une difficulté pour quelques personnes mais la réponse est simple, la voici : de tels passages ne doivent pas s’accomplir avant la venue de Christ pour enlever l’Église, mais après. Et c’est précisément pour cela que je place la petite ligne (J) entre l’enlèvement de l’Église (F) et la venue de Christ en jugement sur la terre (R). Il y a plusieurs passages qui se rapportent à cette période de jugement, et qui tous, par conséquent, doivent s’accomplir. Et tous seront accomplis, après que l’Église aura été enlevée, pendant le court intervalle, désigné par la ligne (J). C’est ce que démontre de la manière la plus claire 2 Thessaloniciens 2, 1, 2. Il paraît qu’en présence de la persécution déchaînée et de la grande tribulation qu’enduraient les saints de Thessalonique, quelques-uns en avaient conclu que le jour de Christ était venu, et qu’ils cherchaient à en persuader les autres. L’apôtre leur montre qu’il est impossible qu’il en soit ainsi ; vu qu’ils auraient dû savoir qu’ils devaient être auparavant rassemblés auprès de Jésus. À la fin de sa première lettre, cette idée était impliquée dans ce que Paul leur avait dit, qu’ils n’étaient pas de la nuit, et qu’ils n’avaient pas besoin qu’on leur écrivît relativement au jour du Seigneur. Maintenant il leur dit : « Or nous vous prions, frères, par la venue de notre Seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui, de ne pas vous laisser promptement ébranler de votre sentiment… comme si le jour du Seigneur était là », ou était arrivé. Il continue en montrant l’épouvantable état de ce monde, quand l’Esprit de Dieu, je n’en doute pas, en sera ôté avec l’Église. Alors sera révélé le méchant, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de Sa bouche et anéantira par l’apparition de Sa venue. Vous pouvez juger de ce que sera cette terrible période (J), et la venue de Christ en jugement, appelée le jour du Seigneur, qui la terminera, en lisant les passages suivants : Ps. 82, 8 ; És. 2, 12-21 ; 13, 6-12 ; Dan. 12, 1 ; Joël 2, 1-11 ; 3, 9-16 ; Soph. 1, 7-18 ; 3, 8 ; Mal. 4, 1 ; Matt. 24, 21, 22.
Le livre de l’Apocalypse, depuis le sixième jusqu’à la fin du dix-neuvième chapitre, s’occupe surtout de ces terribles jours de la colère et de la vengeance du Dieu Tout-puissant — soit de la courte période (J).
La figure que nous avons mise en tête de ce petit écrit peut servir à jeter du jour sur l’ordre de ce merveilleux livre de l’Apocalypse. Ainsi après l’introduction qui en occupe le premier chapitre, les chapitres 2 et 3, contenant les épîtres aux sept églises, décrivent l’état des choses qui sont, dans l’Église et dans la chrétienté durant la période actuelle (E). Puis les chapitres 4 et 5 nous élèvent au ciel et nous y font voir les rachetés avec le Seigneur. Après cela, les chapitres 6 à 19 nous annoncent ce qui aura lieu pendant la période J ; ensuite, au chapitre 20, nous avons les mille ans, ou la période M, après laquelle (S) Satan est délié pour un peu de temps ; enfin, 21, 1-5, l’état éternel (O).
Question. J’espère étudier le livre de l’Apocalypse avec plus de soin : je n’avais jamais su, jusqu’ici, en saisir le plan et l’ordre des sujets qui y sont traités.
Mais je reviens à la ligne R ; ne faites-vous pas deux venues de Christ ? Or comment pouvez-vous prouver, par l’Écriture, qu’il y a une différence entre l’enlèvement des saints (F) et la révélation de Christ (R) à Son arrivée sur la terre ?
Réponse. La Parole nous en offre la preuve la plus évidente. Vous vous souvenez que, lors de l’enlèvement de l’Église, les saints endormis seront ressuscités et les saints vivants transmués et ravis à la rencontre du Seigneur en l’air. Maintenant comparez ces paroles avec 2 Thessaloniciens 1, 7-10 ; Jude 14, 15 ; Apocalypse 1, 7. Dans ces derniers passages nous avons un acte qui est l’opposé de celui d’être enlevé en haut à la rencontre du Seigneur, comme c’est le cas lors de l’enlèvement (F) ; ici, au contraire, c’est Christ venant en jugement sur un monde impie et rebelle. Ce jugement des nations vivantes est décrit en Matthieu 25, 31-46.
Question. Quoi ! ce chapitre n’est-il pas une description du dernier jour et du jugement universel ?
Réponse. Oh ! non. Si vous le comparez avec Apocalypse 20, 11-15, vous vous convaincrez qu’il y a les plus grandes différences entre les deux. Dans l’un, toutes les nations sont assemblées et jugées, puis les individus qui les composent sont séparés les uns des autres — ce qui a lieu au commencement du millénium M ; dans l’autre, après la fin de ces mille ans, la terre et le ciel s’enfuient, et les morts, petits et grands, se tiennent devant le grand trône blanc du Seigneur, à la fin du court espace de temps indiqué par la ligne S.
Question. Mais pendant le millénium, pensez-vous que Christ demeurera sur la terre, et que toutes les personnes qui sont sauvés régneront et vivront sur la terre avec Lui ?
Réponse. Je dois vous rappeler que toutes les promesses relatives au règne de Christ concernent surtout les Juifs et Israël (Jér. 23, 5-8 ; És. 60 ; 61, 4-9 ; 62, 1-6, et tant d’autres passages). Oui, depuis la promesse donnée à Abraham, toutes les promesses faites à Israël seront certainement accomplies. Mais nous ne devons pas oublier que le même Seigneur, qui est le Messie d’Israël, est aussi héritier de toutes choses. Et tout en devant posséder un jour la gloire terrestre en connexion avec Israël, gloire qui sera manifestée sur cette terre même, Il n’en est pas moins également le Seigneur du ciel, exalté au-dessus de toute domination et puissance. Or, c’est cette gloire céleste que l’Église est appelée à partager avec Christ (Jean 14, 1-3 ; 17, 22-24 ; Éph. 2, 4-7 ; Col. 3, 4 ; 1 Tim. 6, 14-16 ; 1 Pier. 5, 4 ; 1 Jean 3, 2 ; Apoc. 5 ; 19, 7, 8 ; 21, 9-11).
Lecteur ! permettez-moi d’ajouter un mot relativement à l’œuvre que Dieu fait encore aujourd’hui, par le Saint Esprit, « en visitant les nations pour en tirer un peuple pour son nom ». Quelle grâce dans cette œuvre ! Par là des pécheurs perdus sont amenés à Christ. Et quiconque est amené à Christ, ne peut plus jamais être repoussé. Pouvez-vous dire du fond de votre cœur que Christ est votre tout ? que vous, pécheur, vous avez trouvé en Lui votre Sauveur ? Quel merveilleux message que celui-ci pour des coupables : « Sachez donc, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit, est justifié par lui » (Act. 13, 38, 39). Justifiés ! oui, c’est Dieu qui justifie. Qui condamnera ? Si vous êtes un croyant, n’attendrez-vous pas la venue de Celui qui vous a aimé et qui vous a lavé dans son précieux sang ?
Pourriez-vous dire : « La venue du Seigneur n’est rien pour moi. Que m’importe, pourvu que j’aille au ciel, que le Seigneur vienne ou que je meure » ? Ce serait le langage d’un égoïsme consommé. Que penseriez-vous d’une épouse dont le mari serait dans un pays éloigné, et qui dirait : « Le retour de mon époux n’est rien pour moi » ? Que diriez-vous de l’affection de son cœur lorsqu’elle recevrait une lettre annonçant que le retour de son époux peut être attendu d’un jour à l’autre, et qu’elle la mettrait de côté avec indifférence, en disant : « Que m’importe ! Cela ne me concerne pas » ?
L’Esprit de Dieu réveille dans les cœurs l’attente de Christ et sur les lèvres ce cri : « Viens, Seigneur Jésus ! ». Une voix se fait entendre du ciel : « Voici, je viens bientôt ». Vous est-il possible de connaître l’amour de Christ et de dire : « Ce n’est pas à moi que cette voix s’adresse » ? Oui, si vous êtes un chrétien, c’est à vous, c’est à votre propre cœur que parle cette voix d’amour. C’est votre cœur que Jésus demande. Ce n’est pas votre tête, fût-elle même remplie de théories prophétiques. Il veut entendre, Il y compte, l’épouse dire : « Viens, Seigneur Jésus ! ». Et Lui redit encore : « Oui, je viens bientôt ». Oh ! que l’Église de Dieu tout entière puisse être réveillée et poussée par l’Esprit à crier, du fond du cœur de chacun de ses membres : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! ».