Bible:Éphésiens/Chapitre 4

De mipe
< Bible:Éphésiens
Révision datée du 2 avril 2018 à 19:03 par Éditeur (discussion | contributions) (Ajout des notes de la version de 1872)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Ancien Testament

Nouveau Testament

1Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont[1] vous avez été appelés, 2avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour ; 3vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par[2] le lien[T 1] de la paix. 4[Il y a] un seul corps et un seul Esprit[3][T 2], comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. 5[Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. 6[Il y a] un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout[4], et partout[5], et en nous tous[6][T 3]. 7Mais à chacun[T 4] de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. 8C’est pourquoi il dit : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes »[7]. 9Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu[8] dans les parties inférieures de la terre ? 10Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses ; 11et lui, a donné les uns [comme] apôtres, les autres [comme] prophètes, les autres [comme] évangélistes, les autres [comme] pasteurs et docteurs[9] ; 12en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ[T 5] ; 13jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait[10], à la mesure de la stature de la plénitude du Christ : 14afin que nous ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie[T 6] des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer ; 15mais que, étant vrais[T 7] dans l’amour, nous croissions en toutes choses jusqu’à lui qui est le chef[11], le Christ ; 16duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, l’accroissement du corps pour l’édification de lui-même en amour.

17Voici donc ce que je dis et témoigne dans le Seigneur, c’est que vous ne marchiez plus comme[T 8] le reste des nations marche, dans la vanité de leurs pensées, 18ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement[12] de leur cœur ; 19et qui, ayant perdu tout sentiment moral, se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement[13][T 9] toute impureté.

20Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, 21si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en lui selon que la vérité est en Jésus : 22[c’est-à-dire], en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses[14], 23et d’être renouvelés dans l’esprit de votre entendement, 24et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité.

25C’est pourquoi, ayant dépouillé le mensonge[T 10], parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. 26Mettez-vous en colère et ne péchez pas : que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; 27et ne donnez pas occasion au diable. 28Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu’il travaille en faisant de ses propres[15] mains ce qui est bon, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29Qu’aucune parole déshonnête[T 11] ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, [propre] à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique la grâce à ceux qui l’entendent. 30Et n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. 31Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice ; 32mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné[16].



  1. ou : selon lequel.
  2. ou : dans.
  3. ou aussi : Le corps est un, et l’Esprit un, et ainsi de suite.
  4. ou : sur tous.
  5. le « tout » peut s’appliquer à des personnes : parmi tous.
  6. R. : en vous tous.
  7. Ps. 68, 18.
  8. R. aj. : premièrement.
  9. docteur, celui qui enseigne.
  10. litt. : à l’homme fait.
  11. tête.
  12. ou : aveuglement.
  13. litt. : avec cupidité.
  14. litt. : de déception.
  15. R. om. : propres.
  16. ou : usant de grâce les uns envers les autres comme Dieu aussi, en Christ, a usé de grâce envers vous.



Notes de la version de 1872

  1. συνδέσμῳ (plus que δεσμῷ) ; ce n’est pas la puissance de l’unité, savoir le Saint Espritmais l’union pratique entre hommes sur la terre.
  2. On peut traduire aussi : Le corps est un, et l’esprit un, et ainsi de suite : le Il y a que notre langue exige, ne fait qu’affaiblir la force du passage.
  3. la leçon est douteuse. א, B, C, Porph., A, ont : en tous. D, E, F, G, Ital., Vg. : en nous tous. Les plus anciens mss ont : en tous, mais les plus anciennes versions : en nous tous.
  4. litt. : à un chacun.
  5. ou : du christ.
  6. la phrase n’est pas grammaticalement coordonnée en grec et les parties sont difficiles à lier ensemble. Je penche pour qu’on lie dans la tromperie (ἐν τῇ ϰυϐείᾳ) avec doctrine, et non avec ballottés et emportés. La tricherie comme celle de joueurs de dés, et plus encore les artifices, caractérisaient la doctrine. Comme ailleurs, le ἐν exprime la puissance et le caractère de l’enseignement. — L’emploi de l’article devant διδασϰαλίας tient peut-être à παντί ; il a un peu le sens de cette, et exigerait régulièrement un τῆς après διδασϰαλίας. Comparez la construction au vers. 16, où aussi l’article devant ἐπιχορηγίας (fournissement) dénote un fournissement de Christ connu, suffisamment connu pour qu’on puisse s’y référer, à quoi aussi le ἐξ οὔ, duquel, donne occasion.
  7. ou : disant vrai.
  8. litt. : comme aussi.
  9. ἐν πλεονεξίᾳ. — πλεονεξία, cupidité, avidité à posséder quoi que ce soit. Voyez sur ce mot la préface.
  10. non seulement l’acte de mentir, mais tout ce qui a le caractère et la nature du mensonge : c’est abstrait.
  11. σαπρός, pourri ou corrompu ; — c’est une figure tirée de ce qui, comme fruit, est mauvais et gâté.