Bible:Hébreux

De mipe
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Ancien Testament

Nouveau Testament

1 1Dieu ayant autrefois[1], à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par[2] les prophètes, 2à la fin[3][T 1] de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils[4][T 2], qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes[T 3], 3qui, étant le resplendissement[T 4] de sa gloire et l’empreinte de sa substance[T 5], et soutenant toutes choses par la parole de sa[5] puissance, ayant fait[T 6] par lui-même[T 7] la purification des[6] péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts [lieux] ; 4étant devenu d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. 5Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré »[7] ? Et encore : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils »[8] ? 6Et encore, quand il introduit[9][T 8] le Premier-né dans le monde habité, il dit : « Et que tous les anges de Dieu lui rendent hommage »[10]. 7Et quant aux anges, il dit : « Qui fait ses anges des esprits, et ses ministres[11][T 9] une flamme de feu »[12]. 8Mais quant au Fils : « Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles[13] ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; 9tu as aimé la justice et haï l’iniquité[14][T 10] ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons »[15]. 10Et : « Toi, dans les commencements, *Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : 11eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, 12et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même[16][T 11], et tes ans ne cesseront point »[17]. 13Et auquel des anges[T 12] a-t-il jamais dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis[T 13] tes ennemis pour marchepied de tes pieds »[18] ? 14Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?

2 1C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne nous écartions[19][T 14]. 2Car si la parole prononcée par les anges a été[T 15] ferme, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, 3comment échapperons-nous, si nous négligeons[20][T 16] un si grand salut, qui, ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu, 4Dieu rendant témoignage avec eux par des signes et des prodiges, et par divers miracles et distributions de l’Esprit Saint, selon sa propre volonté ?

5Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir[21][T 17] dont nous parlons ; 6mais quelqu’un a rendu ce témoignage quelque part, disant : « Qu’est-ce que l’homme que tu te souviennes[T 18] de lui, ou le fils de l’homme que tu le visites ? 7Tu l’as fait un peu moindre que les anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, [et l’as établi sur les œuvres de tes mains][T 19] ; 8tu as assujetti toutes choses sous ses pieds »[22] ; car en lui assujettissant toutes choses, il n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; mais maintenant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties ; 9mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de[T 20] la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout[23]. 10Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât[24][T 21] le chef de leur salut par des souffrances[25][T 22]. 11Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés[T 23] sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, 12disant : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges[T 24] »[26]. 13Et encore : « Moi, je me confierai en lui »[27]. Et encore : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés »[28]. 14Puis donc que les enfants ont eu part[29][T 25] au sang et à la chair[T 26], lui aussi semblablement[T 27] y a participé[T 28], afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir[30] de la mort, c’est-à-dire le diable ; 15et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. 16Car, certes, il ne prend pas les anges, mais il prend[31][T 29] la semence d’Abraham. 17C’est pourquoi il dut[32][T 30], en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. 18Car, en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés.

3 1C’est pourquoi, frères saints, participants[T 31] à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus[33], 2qui est fidèle à celui qui l’a établi, comme Moïse aussi [l’a été] dans toute sa maison[34]. 3Car celui-là a été jugé digne d’une gloire d’autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a bâti la maison a plus d’honneur que la maison. 4Car toute maison est bâtie par quelqu’un ; mais celui qui a bâti toutes choses, est Dieu[35]. 5Et Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; 6mais Christ, comme Fils, sur sa[T 32] maison ; et nous sommes sa maison[T 33], si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance.

7C’est pourquoi[36], — comme dit l’Esprit Saint : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, 8n’endurcissez pas vos cœurs comme dans l’irritation au jour de la tentation dans le désert, 9[T 34] vos pères m’ont tenté en m’éprouvant[T 35], et ont vu mes œuvres durant quarante ans. 10C’est pourquoi j’ai été indigné contre cette[T 36] génération, et j’ai dit : Ils s’égarent toujours dans leur cœur et ils[T 37] n’ont point connu mes voies. 11Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos ! »[37]. 12Prenez garde[36], frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant ; 13mais exhortez-vous[38] l’un l’autre chaque jour, aussi longtemps qu’il est dit : « Aujourd’hui », afin qu’aucun d’entre vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. 14Car nous sommes devenus les compagnons[T 38] du Christ, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout le commencement de notre[39] assurance, selon[40] qu’il est dit : 15« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme dans l’irritation. » 16(Car qui sont ceux qui[T 39], l’ayant entendu, l’irritèrent ? Mais [est-ce que ce ne furent] pas tous[41] ceux qui sont sortis d’Égypte par Moïse ? 17Et contre lesquels fut-il indigné durant quarante ans ? N’est-ce pas contre ceux qui ont péché et dont les corps[T 40] sont tombés dans le désert ? 18Et auxquels jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui ont désobéi[42][T 41] ? 19Et nous voyons qu’ils n’y purent entrer à cause de [l’]incrédulité.) 4 1— Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée[T 42] d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; 2car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. 3Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. 4Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour »[43] ; 5et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » 6Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur Modèle:NoteHB, 7encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant[44]Modèle:NoteHB : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » 8Car si Josué[T 43] leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. 9Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. 10Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. 11Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance[45]. 12Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division [T 44]Modèle:NoteHBde l’âme et de l’esprit, des[T 45] jointures et des[T 45] moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. 13Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui[46], mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.

14Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession ; 15car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous[47][T 46], à part le péché. 16Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.

5 1Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, 2étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; 3et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. 4Or nul ne s’arroge cet[39] honneur ; mais [seulement] s’il est appelé[48] de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. 5De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils ; moi je t’ai aujourd’hui engendré »[49] ; 6comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité[T 47] selon l’ordre de Melchisédec »[50] ; 7— qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications[T 48] à celui qui pouvait le sauver de[51][T 49] la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété[52], 8quoiqu’il fût Fils[53], a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes[T 50] ; 9et ayant été consommé[54], il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, 10étant salué par Dieu[T 51] souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, 11au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer[T 52], puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. 12Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; 13car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; 14mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.

6 1C’est pourquoi, laissant la parole[T 53] du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits[55][T 54], ne posant pas de nouveau [le] fondement[T 55] de la repentance des œuvres mortes et de la foi en[T 56] Dieu, 2de la doctrine des ablutions et[T 57] de l’imposition des mains, et[T 57] de la résurrection des morts et du jugement éternel. 3Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. 4Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants[T 58] de l’Esprit Saint, 5et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, 6et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. 7Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour[T 59] ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; 8mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. 9Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. 10Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour[56] que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant [encore]. 11Mais nous désirons[T 60] que chacun de vous montre la même diligence pour la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout ; 12afin que vous ne deveniez pas paresseux, mais imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience[57][T 61], héritent[T 62] ce qui avait été promis[58]. 13Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même, disant : 14« Certes, en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai »[59]. 15Et ainsi Abraham[60], ayant eu patience, obtint ce qui avait été promis[58]. 16Car les hommes jurent par quelqu’un qui est plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme [ce qui est convenu]. 17Et Dieu, voulant en cela[T 63] montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, est intervenu par un serment, 18afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il était impossible que Dieu mentît, nous ayons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée, 19laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au dedans du voile 20où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité[T 64] selon l’ordre de Melchisédec.

7 1Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut[61], qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, 2auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout[62], premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; 3sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé[T 65] au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité[T 66]. 4Mais considérez combien grand était celui[T 67] à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. 5Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; 6mais celui qui ne tire pas[T 68] généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. 7Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. 8Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; 9et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, 10car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.

11Si donc la perfection était[63] par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle[64][T 69] que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? 12Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. 13Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient[T 70] à une autre tribu, dont personne n’a été attaché[65] à l’autel ; 14car il est évident que notre Seigneur a surgi[66][T 71] de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs[67]. 15Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, 16qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. 17Car [ce] témoignage [lui] est rendu[68][T 72] : « Tu es sacrificateur pour l’éternité[T 73], selon l’ordre de Melchisédec »[69].

18Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité 19(car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. 20Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment 21(car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui[70] : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec][T 74] »), 22c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. 23Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; 24mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement[T 73], a la sacrificature qui ne se transmet pas[71][T 75]. 25De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement[72] ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. 26Car un tel souverain sacrificateur[T 76] nous convenait, saint[73][T 77], innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé[74] plus haut que les cieux, 27qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela[T 78], il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. 28Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité[75], mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.

8 1Or la somme[T 79] de ce que nous disons, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis[76] à la droite du trône de la majesté dans les cieux, 2ministre[77][T 80] des lieux saints et du vrai tabernacle que le *Seigneur a dressé, [T 81]non pas l’homme.

3Car tout souverain sacrificateur est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; c’est pourquoi il était nécessaire que celui-ci aussi eût quelque chose à offrir. 4Si donc[78][T 82] il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur, puisqu’il y a ceux[79] qui offrent des dons selon la loi, 5lesquels[T 83] servent la figure et l’ombre des choses célestes : comme Moïse, quand il allait construire le tabernacle, a été averti divinement ; car : « Prends garde », dit-il, « à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne »[80]. 6Or maintenant [Christ] a obtenu un ministère[81][T 84] d’autant plus excellent, qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établie[82][T 85] sur de meilleures promesses ; 7car si cette première [alliance] avait été irréprochable, il n’eût jamais été cherché de lieu pour une seconde ; 8car, en censurant, il leur dit[T 86] : « Voici, des jours viennent, dit le *Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, 9non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le *Seigneur. 10Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour[83] la maison d’Israël après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant[84] mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cœurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, 11et ils n’enseigneront point chacun son concitoyen[85][T 87] et chacun son frère, disant : Connais le *Seigneur ; car ils me connaîtront[T 88] tous, depuis le plus petit[86] jusqu’au plus grand d’entre eux[T 89] ; 12car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais[87] de leurs péchés ni de leurs iniquités[88][T 90] »[89]. 13En disant : « une nouvelle », il a rendu ancienne la première : or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître.

9 1La première[90] donc avait aussi des ordonnances pour le culte, et le sanctuaire, un [sanctuaire] terrestre[T 91]. 2Car un tabernacle fut construit, — le premier, qui est appelé saint, dans lequel était le chandelier, et la table, et la proposition des pains ; 3et après le second voile, un tabernacle qui est appelé saint des saints, 4ayant l’encensoir d’or, et l’arche de l’alliance entièrement couverte d’or tout autour, dans laquelle était la cruche d’or qui renfermait la manne, et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, et les tables de l’alliance ; 5et, au-dessus de l’arche[91], des chérubins de gloire ombrageant le propitiatoire ; sur quoi nous n’avons pas à parler dans ce moment en détail.

6Or ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs entrent constamment dans le premier tabernacle, accomplissant le service[92] ; 7mais, dans le second, le seul souverain sacrificateur, une fois l’an, non sans du sang qu’il offre pour lui-même et pour les fautes[93] du peuple, l’Esprit Saint indiquant ceci : 8le chemin des lieux saints[94] n’a pas encore été manifesté, tandis que le premier tabernacle a encore sa place, 9lequel[T 92] est une figure pour le[95] temps présent[T 93], dans lequel[T 94] sont offerts des dons et des sacrifices qui ne peuvent pas rendre parfait quant à la conscience celui qui rend le culte[96][T 95], 10[culte qui consiste] seulement en viandes, en breuvages, en diverses ablutions,[97] ordonnances charnelles imposées jusqu’au temps du redressement. 11Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir[98][T 96], par[T 97] le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, 12et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints[94], ayant obtenu une rédemption éternelle. 13Car si le sang de boucs et de taureaux, — et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, — sanctifie pour la pureté de la chair, 14combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez[99][T 98] le Dieu vivant ! 15Et c’est pourquoi il est médiateur d’une[100] nouvelle alliance[T 99], en sorte que, la mort étant intervenue pour la rançon des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis[101]. 16(Car là où il y a un testament[102][T 100], il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; 17car un testament est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit.) 18De là vient qu’aussi la première [alliance] n’a pas été inaugurée sans du sang. 19Car chaque commandement, pour ce qui concerne la loi, ayant été proclamé par Moïse à tout le peuple, il prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau et de la laine écarlate et de l’hysope, et en fit aspersion sur le livre lui-même et[T 101] sur tout le peuple, en disant : 20« C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée »[103]. 21Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. 22Et presque[T 102] toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi ; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. 23Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là. 24Car le Christ n’est pas entré dans des lieux saints[94] faits de main, copies[T 103] des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face[104] de Dieu, 25— ni, non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints[94] chaque année avec un sang autre [que le sien] 26(puisque [dans ce cas] il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde) ; mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice[105]. 27Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela [le] jugement[T 104], 28ainsi le Christ aussi[106], ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché[107][T 105], à salut à ceux qui l’attendent.

10 1Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. 2Autrement n’eussent-ils pas cessé[108][T 106] d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? 3Mais il y a dans ces [sacrifices], chaque année, un acte remémoratif de péchés. 4Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. 5C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. 6Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; 7alors j’ai dit : Voici, je viens, — il est écrit de moi dans le rouleau[109] du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté »[110]. 8Ayant dit plus haut[111] : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes[112], ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir » — lesquels[T 107] sont offerts selon la loi, 9— alors il dit : « Voici, je viens pour faire[113] ta volonté ». Il ôte le premier afin d’établir le second. 10C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes. 11— Et tout sacrificateur se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant souvent les mêmes sacrifices qui[T 107] ne peuvent jamais ôter les péchés ; 12mais celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité[T 108] à la droite de Dieu, 13attendant désormais « jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds »[114]. 14Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés[T 109]. 15Et l’Esprit Saint aussi nous en rend témoignage ; car, après avoir dit[115] : 16« C’est ici l’alliance que j’établirai pour[T 110] eux après ces jours-là, dit le *Seigneur : En mettant[116] mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements », 17[il dit] : « Et je ne me souviendrai plus jamais[117] de leurs péchés ni de leurs iniquités[118][T 111] »[119]. 18Or, là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché.

19Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints[120] par le sang de Jésus, 20par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, 21et ayant un grand sacrificateur [établi] sur la maison de Dieu, 22approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, [ayant] les cœurs par aspersion purifiés[121] d’une mauvaise conscience et le corps lavé[122] d’eau pure. 23Retenons la confession de notre[123] espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; 24et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, 25n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude [de faire], mais nous exhortant [l’un l’autre], et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. 26Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance[T 112] de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27mais une certaine attente terrible de jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires. 28Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur [la déposition de] deux ou [de] trois témoins : 29d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane[124][T 113] le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? 30Car nous connaissons celui qui a dit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur » ; et encore : « Le *Seigneur jugera son peuple »[125]. 31C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !

32Mais rappelez dans votre mémoire les jours précédents, dans lesquels, ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, 33soit en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions, soit en ce que vous vous êtes associés à ceux qui ont été ainsi traités. 34Car vous avez montré de la sympathie pour les prisonniers[126] et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez pour vous-mêmes[127] des biens meilleurs et permanents[128][T 114]. 35Ne rejetez donc pas loin votre confiance qui a une grande récompense. 36Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises[129]. 37Car encore très-peu de temps, « et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. 38Or le juste[130][T 115] vivra de foi ; et : Si [quelqu’un][T 116] se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui »[131]. 39Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour[T 117] la conservation de l’âme.

11 1Or la foi est l’assurance[132][T 118] des choses qu’on espère, et la conviction[133] de celles qu’on ne voit pas. 2Car c’est par elle que les anciens ont reçu témoignage. 3Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit[134] n’a pas été fait de choses qui paraissent. 4Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice[135] il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui[136][T 119], étant mort[T 120], il parle encore. 5Par la foi, Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît pas la mort ; et il ne fut pas trouvé, parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement[T 121], il a reçu le témoignage d’avoir plu à[137] Dieu. 6Or, sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent. 7Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi.

8Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait[T 122]. 9Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans [une terre] étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ; 10car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur[138]. 11Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité[139], et [cela], étant hors d’âge[140], puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis ; 12c’est pourquoi aussi d’un seul, et d’un homme déjà amorti, sont nés des gens qui sont comme les étoiles du ciel en nombre et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne peut se compter.

13Tous ceux-ci sont morts dans la foi[141], n’ayant pas reçu les choses promises[142], mais les ayant vues de loin[143] et saluées, ayant confessé qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre[144]. 14Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie ; 15et en effet, s’ils se fussent souvenus de celle d’où ils étaient sortis[T 123], ils auraient eu du temps pour y retourner ; 16mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

17Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu[T 124] les promesses offrit son fils unique, 18à l’égard duquel il avait été dit : « En Isaac te sera appelée [une] semence »[145], 19— ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il le reçut[T 125]. 20Par la foi, Isaac bénit Jacob et Ésaü à l’égard des choses à venir. 21Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, [appuyé] sur le bout de son bâton[146]. 22Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d’Israël et donna un ordre touchant ses os.

23Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. 24Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, 25choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, 26estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte[147] ; car il regardait à la rémunération. 27Par la foi, il quitta l’Égypte, ne craignant[T 126] pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. 28Par la foi, il a fait[T 127] la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. 29Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, ce que les Égyptiens ayant essayé, ils furent engloutis. 30Par la foi, les murs de Jéricho tombèrent, après qu’on en eut fait le tour sept jours durant. 31Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui n’ont pas cru, ayant reçu les espions en[148] paix.

32Et que dirai-je davantage ? Car le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, 33qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises[149], fermèrent la gueule des lions, 34éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers. 35Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; et d’autres furent torturés[T 128], n’acceptant pas la délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; 36et d’autres furent éprouvés par des moqueries et par des coups, et encore par des liens et par la prison ; 37ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l’épée ; ils errèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de[150] chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités, 38(desquels le monde n’était pas digne,) errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.

39Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis[151], 40Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour[T 129] nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous.

12 1C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins[152][T 130] qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui [nous] enveloppe[153][T 131] si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, 2fixant les yeux[154][T 132] sur Jésus, le chef[155][T 133] et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. 3Car considérez[T 134] celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes.

4Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché, 5et vous avez oublié[T 135] l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du *Seigneur[T 136], et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; 6car celui que le *Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée »[156]. 7Vous endurez [des peines] comme discipline[157][T 137] : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? 8Mais si vous êtes sans [la] discipline à laquelle tous participent, alors vous êtes des bâtards et non pas des fils. 9De plus, nous avons eu les pères de notre chair pour nous discipliner, et nous les avons respectés ; ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ? 10Car ceux-là disciplinaient pendant peu de jours, selon qu’ils le trouvaient bon ; mais celui-ci [nous discipline] pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté[158][T 138]. 11Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. 12C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants[159], 13et faites des sentiers droits à vos pieds[160], afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas[161], mais plutôt se guérisse. 14Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté[T 139], sans laquelle nul ne verra le Seigneur, 15veillant de peur que quelqu’un ne manque de[T 140] la grâce de Dieu ; de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne [vous] trouble, et que par elle plusieurs[162] ne soient souillés ; 16de peur qu’il n’y ait quelque fornicateur, ou profane comme Ésaü, qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né ; 17car vous savez que, aussi, plus tard, désirant hériter de la bénédiction, il fut rejeté, (car il ne trouva pas lieu à la repentance,) quoiqu’il l’eût recherchée[163][T 141] avec larmes.

18Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant[164], ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, 19ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, [voix telle] que ceux qui l’entendaient prièrent[T 142] que la parole ne leur fût plus adressée ; 20(car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : « Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée[165] »[166] ; 21et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) 22mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et[T 143] à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle[T 144] ; 23et à l’assemblée[T 145] des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; 24et à Jésus, médiateur d’une nouvelle[T 146] alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux[167][T 147] qu’Abel. 25Prenez garde que vous ne refusiez[T 148] pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent[T 148] celui qui parlait en oracles sur la[T 149] terre, combien moins [échapperons]-nous, si nous nous détournons de celui qui [parle ainsi] des cieux, 26duquel la voix ébranla alors la terre ; mais maintenant il a promis, disant : « Encore une fois je secouerai[168] non-seulement la terre, mais aussi le ciel »[169]. 27Or ce « Encore une fois » indique le changement des choses muables, comme ayant été faites, afin que celles qui sont immuables demeurent. 28C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce[170] par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte[171]. 29Car aussi notre Dieu est un feu consumant[172].

13 1Que l’amour fraternel demeure. N’oubliez pas l’hospitalité ; 2car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges. 3Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. 4Que le mariage soit [tenu] en honneur[T 150] à tous égards[173], et le lit sans souillure ; mais[174] Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. 5Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement ; car lui-même a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point »[175] ; 6en sorte que, pleins de confiance, nous disions : « Le *Seigneur est mon aide et je ne craindrai point : que me fera l’homme ? »[176].

7Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi[T 151].

8Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement. 9Ne soyez pas séduits[177] par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, non par les viandes, lesquelles n’ont pas profité à ceux qui y ont marché. 10Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; 11car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints[178], par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. 12C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. 13Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; 14car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. 15Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent[179] son nom. 16Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.

17Obéissez à vos conducteurs et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte ; afin qu’ils fassent cela avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable.

18Priez pour nous, car nous croyons[180] que nous avons une bonne conscience, désirant de nous bien conduire en toutes choses. 19Mais je vous prie d’autant plus instamment de faire cela, afin que je vous sois rendu plus tôt.

20Or le Dieu de paix qui a ramené[181][T 152] d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du][182] sang de l’alliance éternelle, 21notre seigneur Jésus, vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen.

22Or je vous exhorte, frères, à supporter la parole d’exhortation, car ce n’est qu’en peu de mots que je vous ai écrit.

23Sachez que notre[183] frère Timothée a été mis en liberté : s’il vient bientôt[T 153], je vous verrai avec lui. 24Saluez tous vos conducteurs et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. 25Que la grâce soit avec vous tous ! Amen.



  1. ou : anciennement.
  2. ou : dans.
  3. R. litt. : aux fins.
  4. litt. : en Fils.
  5. la sienne, celle du Fils.
  6. R. : de nos.
  7. Ps. 2, 7.
  8. 1 Chron. 17, 13.
  9. il s’agit du fait, non du temps.
  10. Ps. 97, 7.
  11. voyez la note, Rom. 15, 16.
  12. Ps. 104, 4.
  13. litt. : au siècle du siècle.
  14. ce qui est sans loi.
  15. Ps. 45, 6-7.
  16. Celui qui est et qui ne change pas ; comp. Néh. 9, 7.
  17. Ps. 102, 25-27.
  18. Ps. 110, 1.
  19. litt. : glissions loin.
  20. ou aussi : méprisons, tenons pour rien.
  21. le siècle que le Messie devait introduire, en contraste avec ce qui, pour le Juif, était ce siècle-ci, le siècle de la loi.
  22. Ps. 8, 4-6.
  23. ou : chacun.
  24. consommer, ou : rendre parfait, dans l’épître aux Hébreux, c’est faire tout ce qui est nécessaire pour rendre propre à remplir un office.
  25. passion, au vers. 9.
  26. Ps. 22, 22.
  27. És. 8, 17.
  28. És. 8, 18.
  29. ont été placés et sont dans cette condition comme leur commun lot.
  30. plus litt. : la force.
  31. dans le sens de : prendre la cause d’une personne pour lui venir en aide, litt. : la délivrer (voyez Jér. 31, 32).
  32. lorsqu’il devint homme : c’est historique.
  33. R. : le christ Jésus.
  34. voyez Nomb. 12, 7.
  35. ou : c’est Dieu.
  36. 36,0 et 36,1 ou : C’est pourquoi (comme dit l’Esprit Saint : « Aujourd’hui… colère : S’ils entrent dans mon repos ! ») prenez garde.
  37. Ps. 95, 7-11.
  38. ou : encouragez-vous.
  39. 39,0 et 39,1 litt. : l’.
  40. ou : pendant.
  41. R. : Car quelques-uns, l’ayant entendu, l’irritèrent : mais pas tous.
  42. voyez Deut. 1, 26, et Nomb. 14, 43.
  43. Gen. 2, 2.
  44. R. om. : auparavant.
  45. voyez 3, 18, avec la note.
  46. ou : elle.
  47. ou : pareillement à nous.
  48. R. : mais celui-là qui est appelé.
  49. Ps. 2, 7.
  50. Ps. 110, 4.
  51. proprement : hors de.
  52. ou : crainte.
  53. allusion au Ps. 2 cité plus haut.
  54. ou : consacré, voyez la note, 2, 10.
  55. ou : vers la perfection.
  56. R. : et le travail de l’amour.
  57. ailleurs : constance, longanimité.
  58. 58,0 et 58,1 litt. : la promesse.
  59. Gen. 22, 17.
  60. litt. : il.
  61. voyez Luc 1, 32.
  62. voyez Gen. 14, 18-20.
  63. ou : Si donc il y avait perfection.
  64. ou : car c’est sur ce fondement.
  65. ou : n’a été occupé.
  66. ou : s’est levé ; les LXX rendaient le « Germe » de Jér. 23, 5 ; Zach. 3, 8, etc., par : lever [du soleil], ou orient.
  67. R. : de la sacrificature.
  68. R. : Car il rend témoignage.
  69. Ps. 110, 4.
  70. ou : celui qui lui a dit.
  71. ou : qui ne change pas, ou : intransmissible.
  72. litt. : jusqu’à l’achèvement.
  73. ou : pieux ; voyez Act. 2, 27.
  74. litt. : devenu.
  75. litt. : des hommes ayant infirmité.
  76. ou : qui est assis.
  77. ici, et vers. 6, voyez la note, Rom. 15, 16.
  78. R. : Car si.
  79. R. : les sacrificateurs.
  80. Ex. 25, 40.
  81. service officiel, comme Luc 1, 23 ; ailleurs : administration.
  82. formellement établie, comme par une loi.
  83. ici, plutôt : à.
  84. litt. : donnant.
  85. R. : prochain.
  86. R. aj. : d’entre eux.
  87. ou : absolument plus.
  88. litt. : actes sans loi, sans frein.
  89. Jér. 31, 31-34.
  90. R. : Le premier tabernacle.
  91. litt. : d’elle.
  92. litt. : les services.
  93. ou : péchés d’ignorance.
  94. 94,0 94,1 94,2 et 94,3 ou : lieu très-saint ; mais à présent, le voile étant déchiré, les deux sont un.
  95. ou : jusqu’au.
  96. rendre culte, ailleurs : servir ; c’est s’approcher de Dieu avec des prières, ou en offrant, en quelque manière que ce soit, un service religieux.
  97. R. aj. : et.
  98. des bénédictions que le Christ devait amener.
  99. voyez la note, vers. 9.
  100. ou : de la.
  101. litt. : la promesse de l’héritage éternel.
  102. alliance et testament sont le même mot en grec ; proprement : une disposition.
  103. Ex. 24, 8.
  104. litt. : à la face.
  105. ou : le sacrifice de lui-même.
  106. R. om. : aussi.
  107. à part le péché, n’ayant plus rien à faire avec lui.
  108. R. : puisqu’ils auraient cessé.
  109. ou : en tête.
  110. Ps. 40, 6-8.
  111. ou : auparavant.
  112. R. : sacrifice, ni d’offrande.
  113. R. aj. : ô Dieu.
  114. Ps. 110, 1.
  115. R. aj. : auparavant.
  116. litt. : donnant.
  117. ou : absolument plus.
  118. comme 8, 12.
  119. Jér. 31, 33-34.
  120. voyez la note, 9, 8.
  121. litt. : quant au cœur, aspergés.
  122. lavé, baigné : il s’agit du corps tout entier ; voyez la note à lavé, Jean 13, 10.
  123. litt. : l’.
  124. ou : impur.
  125. Deut. 32, 35-36.
  126. R. : pour mes liens.
  127. R. : en vous-mêmes.
  128. R. aj. : dans les cieux.
  129. litt. : la promesse.
  130. qqs. lisent : mon [homme] juste.
  131. Hab. 2, 3-4.
  132. ferme conviction.
  133. plus litt. : démonstration, mais une démonstration intérieure.
  134. R. : les choses qui se voient.
  135. litt. : par lequel ; ou : par laquelle [foi].
  136. ou : par cette [foi].
  137. les LXX rendent ainsi le « marcha avec » de Gen. 5, 24.
  138. proprement : fabricateur, constructeur public.
  139. ou : de concevoir.
  140. R. : et elle enfanta hors d’âge.
  141. ou : selon la foi, c.à.d. ayant seulement la promesse, et non la chose promise.
  142. litt. : les promesses.
  143. R. aj. : et crues.
  144. ou : pays ; voyez la note, Matt. 5, 5.
  145. Gen. 21, 12.
  146. selon Gen. 47, 31, dans les LXX.
  147. R. : en Égypte.
  148. litt. : avec.
  149. litt. : [les] promesses.
  150. litt. : en peaux de brebis, en peaux de.
  151. litt. : la promesse.
  152. témoins de cette vérité de la vie par la foi.
  153. ou : obsède, assaille.
  154. avec le sens de : détourner ses regards d’autres objets et les fixer exclusivement sur un seul.
  155. celui qui commence et marche à la tête.
  156. Prov. 3, 11-12.
  157. c.à.d. non pas comme colère ; — R. : Si vous endurez la discipline.
  158. sainteté, ici, non-seulement comme caractère, mais dans sa nature propre.
  159. voyez És. 35, 3.
  160. voyez Prov. 4, 26.
  161. ou : ne se démette pas.
  162. litt. : les plusieurs, c.à.d. le grand nombre ; — R. : plusieurs.
  163. c.à.d. la bénédiction ; voyez Gen. 27, 34-38.
  164. ou : et qui était toute en feu.
  165. R. aj. : ou percée d’une flèche.
  166. Ex. 19, 13.
  167. R. : parle de meilleures choses.
  168. R. : je secoue.
  169. Agg. 2, 6.
  170. ou : soyons pleins d’une reconnaissance.
  171. R. : avec respect et avec révérence.
  172. voyez Deut. 4, 24, et 9, 3.
  173. ou : chez tous, ou parmi tous.
  174. pl. : car.
  175. Jos. 1, 5.
  176. Ps. 118, 6.
  177. R. : emportés çà et là.
  178. voyez la note, 9, 8.
  179. ou : bénissent.
  180. R. : nous sommes persuadés.
  181. litt. : le ramenant, celui qui ramène ; c’est caractéristique, sans question de temps.
  182. ou : en [vertu du].
  183. R. : le.



Notes de la version de 1872

  1. R. a, litt. : aux fins (ἐπʹ ἐσχάτων), expression hébraïque qui s’applique à la fin de la période de la loi, alors que le Messie devait être introduit. — ἐπʹ ἐσχάτου est plus précis. Kimchi, ad Jes. 2, 2, dit que partout où on lit ces mots באחרית היםיס, il est toujours question des jours du Messie. Moses Nachmanides, Jes. 49, 1, dit qu’il en est ainsi du consentement de tous. Comp. Bleek et Schœttgen sur ce passage.
  2. L’absence de l’article ici est importante pour le sens quoique presqu’impossible à rendre en français. Dieu, en parlant par (ou dans) les prophètes, reste distinct de ceux-ci et se sert d’eux comme d’une bouche pour lui ; en parlant dans [le] fils, litt. : en fils, non pas, exactement, comme fils (parce que cette expression donnerait le caractère de la manière de parler), Dieu parle lui-même, non par un autre, non comme le Père, ni en la personne du Père, non pas seulement par le Saint Esprit en se servant d’une personne non divine, mais comme personne divine lui-même, et cette personne étant le Fils.
  3. voyez Schœttgen et une foule d’autres sur l’usage de cette expression chez les Juifs pour désigner l’univers.
  4. ὰπαύγασμα, ce qui présente pleinement la gloire qui est dans quelques chose d’autre. Ainsi la lumière nous dit ce qu’est le soleil, le tabernacle ce qu’était le modèle sur la montagne ; — ainsi aussi Jésus Sirach appelle la sapience : ὰπαύγασμα de la lumière éternelle, et Philon 1, 327, a : τὸ δὲ ἁγίασμα οἷον ἀγίων ἀπαύγασμα, μίμημα ἀρχετύπου (en parlant du monde créé) ; ἔπειτα αἰσθήσει ϰαλὰ ϰαὶ νοήσει ϰαλῶν εἰϰόνες.
  5. évidemment : substance, essence, non pas personne. Il s’agit de Dieu, non pas du Père, et personne ne peut voir l’usage que font de ὑπόστασις les LXX, sans comprendre la signification de ce mot, confirmé par son « ancien » emploi dans le langage ecclésiastique. Il alla jusqu’à condamner trois hypostases — et plus tard on s’accorda à dire une hypostase pour la substance, et trois hypostases pour la personne.
  6. ayant fait (ποιησάμενος), a ici une force réfléchie particulière : ayant fait pour lui-même. Quoique nous, qui seuls sommes les pécheurs, nous ayons le bénéfice de l’œuvre, l’œuvre cependant fut accomplie dans sa propre personne et sa propre œuvre, sans nous, comme lorsqu’un homme voyage, et aussi lorsqu’il fait d’une personne son ami, sa femme, son fils par adoption. — Remarquez aussi la différence des temps des verbes.
  7. Delitzsch maintient διʹ έαυτοῦ, que א omet. — P. Syr. et Ital. ont ces mots, qui, pour ce qui est du sens, sont impliqués d’ailleurs dans la forme du verbe (ποιησάμενος).
  8. Je traduis εἰσαγάγῃ, introduit, parce qu’il s’agit du fait et non du temps, ce que le grec rend par l’aoriste, et que nous, français, ne pouvons mieux exprimer que par le présent (le présent grec est plutôt ce qui se fait présentement ; il est dans l’acte d’introduire) ; comp. 1 Cor. 15, 27 : ὅταν δὲ εἴπη. Seulement l’aoriste, quand il est ainsi employé, parle d’un acte défini, non pas d’un acte qui se prolonge. Il est l’expression d’un fait antérieur au raisonnement de l’écrivain, et il a sous ce rapport le sens d’un passé. On pourrait penser que le futur antérieur serait à sa place en pareil cas ; mais lorsque le fait est seulement un antécédent dans le raisonnement, le futur antérieur a quelque chose de trop précis, exprimant par trop ce qui, à un temps futur, est passé. — Le passage ici se rapporte au Ps. 97, qui nous présente le premier-né entrant dans le monde ; mais en un certain sens il fallait qu’il fût là, avant d’être adoré ; son introduction est antérieure à son adoration comme premier-né ; mais celle-ci vint à la suite de son introduction (de là, l’emploi de l’aoriste), mais non pas quand tout le grand fait de l’introduction est une chose accomplie et passéeJ’ai parlé de tout ceci à cause de toutes les contestations auxquelles a donné lieu le sens de ce passage, que je crois fort simple et clair en lui-même. La gloire de la personne de Christ est devant la pensée de l’écrivain, non pas le temps de l’introduction.
  9. λειτουργοί.
  10. ἀνομία, litt. : ce qui est sans loi.
  11. אתה הוא, celui qui est et qui ne change pas. Toute créature est muable.
  12. ou : et à l’égard duquel des anges.
  13. θῶ, à l’aoriste, je mette, j’aie mis ; voyez la note, vers. 6.
  14. comp. Prov. 3, 21 : υἱὲ (μοῦ) μή παραῤῥυῇς, ne les laisse pas s’écarter (glisser) de devant tes yeux ; et Origène contre Celse 8 (De la Rue 1, 759), parlant de la nécessité des fêtes, pour les masses professant le christianisme, quoique les chrétiens n’en aient pas spirituellement besoin, chaque jour étant un jour du Seigneur, dit : δεῖται αἰσθητῶν παραδειγμάτων ἵνα μή τέλεον παραῤῥυῇ : il faut des exemples sensibles (sinnliche Darstellungen), afin qu’elles ne s’écartent pas entièrement.
  15. ἐγένετο, c. à d. était ainsi quand elle fut donnée. Tout est à l’aoriste ici, ou une vérité quant au passé.
  16. ἀμελήσαντες, non seulement négligé quand il est présenté, mais méprisé, ou tenu pour rien, comme ici par ceux qui nominalement étaient « dedans », professant servir Dieu ; voyez Matt. 22, 5 (ils ne se soucièrent pas de l’invitation de venir au festin) ; 1 Tim. 4, 14 (Timothée avait le don ; il ne devait pas le négliger) ; Héb. 8, 9 (Israël n’avait pas persévéré, et Jéhovah ne s’est pas soucié d’eux, les a délaissés) ; 2 Pier. 1, 12, du R. (je ne négligerai pas de vous faire souvenir).
  17. Ceci se rapporte à un contraste, bien connu des Juifs, entre ce siècle et celui que le Messie devait introduire, עולם הוה et עולם הבא ; voyez 6, 5, où il y a : αἰών au lieu de : οἰϰουμένη que nous lisons ici.
  18. d’un souvenir vivant et actif — se rappeler — parce qu’il s’intéresse à l’homme ; ainsi 13, 3.
  19. qqs. om. : et l’as établi… de tes mains ; mais א, A, D, Porph. (Tisch.), Ital., Vulg., ont ces mots.
  20. On peut lier : à cause de, avec : fait un peu moindre que les anges, ou avec : couronné ; l’un et l’autre sont vrais. Mais en dépit des critiques modernes, tels que Lunemann et Alford, je pense avec Delitzsch, sans parler de tous les commentateurs anciens, qu’il faut lier : à cause de la mort, avec : fait un peu moindre que les anges, c.-à-d. : il est devenu homme pour mourir. Il me semble que si l’on voulait lire : à cause de la passion… couronné, nous aurions ici : διὰ τὸ παθεῖν, et que πάθημα est simplement l’état subjectif ou le fait qui l’exigeait. Je lirais donc : Mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire… ; ou : Mais nous voyons celui qui, à cause de la passion de la mort, a été fait un peu moindre que les anges, [savoir] Jésus, couronné de gloire…, le en sorte que qui suit, se liant encore à : fait un peu moindre, etc. Le vers. 10 est la justification de ce qu’il a été fait un peu moindre pour souffrir la mort ; pareillement le vers. 11. Le couronnement est l’accomplissement du psaume. — C’est pourquoi, après avoir un temps hésité, je ponctue ainsi.
  21. rendît parfait. — τελειόω (τέλειον pas toujours) est employé dans l’épître aux Hébreux dans le sens de : faire tout ce qui est nécessaire pour initier à un office, tout ce qui pourrait être nécessaire pour rendre propre à être installé dans l’office ; c’est pourquoi, quand il s’agit d’office religieux, quelques-uns l’ont rendu parfois par consacré.
  22. même mot que passion du vers. 9.
  23. ἁγιαζόμενοι ; — c’est l’expression du caractère des personnes, sans question de passé ou de présent ; le ἁγιάζων, c’est l’agent, et les ἁγιαζόμενοι, ce sont les patients.
  24. ὑμνέω.
  25. ϰεϰοινώνηϰε.
  26. R. : à la chair et au sang.
  27. παραπλησίως, strictement, signifie : d’une manière approchante ; toutefois παραπλήσιος, quoique proprement distinct de ἶσος et de ὅμοιος, est usité dans le sens de : égal, semblable.
  28. μετἐσχε. — ϰεϰοινώνηϰε et μετέσχε n’ont pas exactement le même sens. ϰοινωνέω, c’est : avoir une commune et égale part ; ils étaient ϰοινωνοί de cette nature qui était la part de chacun et de tous ceux qui se trouvaient ainsi associés. μετέχω implique toujours quelque chose qui est supposé être ou qui est en dehors de moi, mais à quoi je participe ou je prends une part. Ainsi μετέχων γάλαϰτος (Héb. 5, 13), c’est : user de lait ; et ἐπʹ ἐλπίδι τοῦ μετέχειν (1 Cor. 9, 10), c’est : fouler le blé, dans l’espérance d’y avoir part. — Dans 1 Cor. 10, 17, 21, 30, le participer à (μετέχω) devait montrer qu’ils étaient ϰοινωνούς, des ayant part à. Ainsi, exactement, nous étions ϰοινωνούς au sang et à la chair (nous y avions part) ; — Christ μετέσχε, y a pris part. — ϰεϰοινώνηϰε est plus exact que ϰοινωνοί, parce qu’il ne s’agit pas de leur commune et mutuelle participation, mais de ce qu’ils ont tous reçu (participé de) cette commune nature.
  29. comp. Jésus Sirach 4, 11. ἐπιλαμϐάνω signifie prendre, comme nous disons prendre par la main, prendre en main, et est usité dans le sens de : prendre la cause d’une personne pour lui venir en aide, litt. : délivrer (voyez Jér. 31 (38), 32) ; mais ici avec χειρός.
  30. Lorsqu’il devint homme ; — l’écrivain parle de ce qui était nécessaire qu’il fît pour la raison alléguée — non pas du jugement présent qu’il porte quant à la nécessité divine ou au conseil de Dieu : c’est historique.
  31. μέτοχοι, ici, qui ont été faits participants, ont été appelés à avoir part à ; — ils avaient été ϰοινωνοί des privilèges d’Israël.
  32. Ce qui est remarquable ici, c’est que la maison n’est pas du tout rapportée à Moïse : il était fidèle dans toute la maison de Dieu comme serviteur (Nomb. 12, 7). Le « propre » que veulent quelques-uns, est plus que douteux. Le contraste est Moïse serviteur dans, et Christ comme fils sur ; mais la maison, je pense, est la maison de Dieu. Le Père n’est pas introduit du tout comme tel, mais le Fils est sur la maison, comme Fils. La liaison avec le fait qu’elle est la maison de Dieu est évidente, puisque lui, Christ, a bâti la maison, vers. 3, et que celui qui a bâti toutes choses est Dieu ; mais il est sur la maison comme Fils.
  33. litt. : de qui nous sommes la maison.
  34. qqs. traduisent : par laquelle, rapportant οὗ à πειρασμοῦ.
  35. ἐν δοϰιμασίᾳ, avec tous les anciens mss. Les LXX ont : ἐδοϰίμασάν (με).
  36. ταύτῃ (cette…-ci) au lieu du R. : ἐϰείνῃ (cette…-là).
  37. αὐτοι, emphatique.
  38. comp. 1, 9 (ou plutôt Ps. 45, 7) ; participants du christ a un sens tout différent.
  39. qqs. avec R., ont : τινές au lieu de τίνες ; alors le sens est : Car quelques-uns, l’ayant… mais pas tous ceux qui sont sortis. Rom. 11, 17 peut justifier cette manière de lire.
  40. ϰῶλα, litt. : membres, mais toujours employé dans les LXX, pour בּגר, corps mort, cadavre.
  41. ἀπειθήσασι — emprunté à Deut. 1, 26 et Nomb. 14, 43 qui se rapportent à l’occasion de la déclaration de Dieu que leurs corps tomberaient dans le désert.
  42. La traduction de Martin et d’Ostervald : négligeant, ou venant à négliger la promesse, est insoutenable. Le présent, avec ϰατά donne au verbe le sens de : restant maintenant après ces événements ; — ajouter « encore » avec Delitzsch, Diodati, Bleek, est inutile ou inexact, « laissée » l’impliquant d’ailleurs.
  43. en grec : Jésus, comme Act. 7, 45.
  44. R. aj. : et (τέ). Le τέ (et aussi : τέ ϰαί) paraît en tout cas souvent explétif dans cette épître ; ce qui me porte à penser que, contrairement à l’opinion de plusieurs, il est question ici de diviser entre, non pas de faire la division de chacune des choses en elle-même ; voyez 5, 14.
  45. 45,0 et 45,1 le grec n’a pas l’article.
  46. selon la ressemblance de la manière en laquelle nous sommes tentés ; mais ὁμοιότητα n’a pas l’article, comme 7, 15 ; c’est plus général.
  47. εἰς τὸν αἰῶνα ; — non pas εἰς τὸ διηνεϰές qui exprime une continuité ininterrompue plutôt que sans fin, quoiqu’elle puisse être aussi sans fin.
  48. peut-être une allusion à Job 40, 27 (22).
  49. ἐϰ ici, pas ἀπό.
  50. ἔμαθεν ἀφʹ ὧν ἔπαθεν ; — c’est une association connue de pensées et de mots. Philon a : ἔμαθον ὅ ἔπαθον ; voyez Wetstein ou Bleek.
  51. ou : salué de Dieu.
  52. litt. : et à l’égard de l’explication, difficiles à dire.
  53. λόγος, embrassant les pensées aussi bien que leur expression. Je ne dis pas : doctrine, à cause du vers. 2 où il y a un autre mot.
  54. perfection et état d’homme fait est le même mot en grec.
  55. tous les substantifs jusqu’à la fin du vers. 2 n’ont pas d’article en grec.
  56. ἐπὶ Θεόν, croire à ou en, comme Act. 9, 42 ; 11, 17 ; 16, 31 ; 22, 19 ; Rom. 4, 5, 24 — croire, avoir foi en l’objet personnel de la foi. …ἐπὶ τῷ est plus s’attendre à ou se confier en ; voyez la note, 2 Tim. 1, 12.
  57. 57,0 et 57,1 τε ici, en grec.
  58. μέτοχοι.
  59. les uns disent : herbes utiles, pour ceux, rapportant εὔθετον à τίϰτουσα ; les autres traduisent : herbes, utiles pour ceux, liant avec raison, je pense, εὔθετον à ἐϰείνοις, considéré comme datif commodi. Toutefois je ne trouve pas de cas où εὔθετον soit ainsi employé (ἄθετον, bien). Le sens reste à peu près le même. Pour des choses, nous trouvons : εὔθετος πρός τι, εἴς τι ou τῷ.
  60. ἐπιθυμοῦμεν. Chrys. et Oec. insistent tous deux sur ce que ce mot exprime un désir paternel affectueux, non pas simplement ce que serait θέλω ou βούλομαι. Ainsi Theophilacte : ἡ ψυχὴ ϰαίεται ὑτὲρ ὑμῶν. C’est désirer ardemment, soupirer après. Comp. Luc 22, 15. En contraste avec cela, voyez Luc 15, 16, et ailleurs, où le mot est employé pour la convoitise ou les désirs ardents de la nature.
  61. μαϰροθυμίας.
  62. ϰληρονομούντων, est simplement le caractère, non pas le fait accompli ou l’état. Le mot ici se rapporte au passé, mais ne parle que du caractère des personnes — mais comme d’une actualité.
  63. d’autres, je ne sais si avec raison, traduisent en forçant le sens de ἐν : c’est pourquoi Dieu.
  64. εἰς τὸν αἰῶνα, voyez 5, 6, la note.
  65. fait semblable ne va pas ici, je pense, quoique assimilé ne me satisfasse pas. ἀφωμοίωμαι est employé par Platon ; il dit que les hommes donnent à l’erreur l’apparence de la vérité. Aristote dit qu’on fait les formes des dieux semblables aux hommes. Ainsi Melchisédec était, dans ses caractères, assimilé au Fils de Dieu. Le mais est en contraste avec ce qui précède immédiatement ; μένει (demeure) se lie directement à ce Melchisédec ; le reste est descriptif.
  66. εἰς τὸ διηνεϰές, non pas εἰς τὸν αἰῶνα.
  67. litt. : celui-ci.
  68. μή, non pas οὐ ; il ne s’agit pas de la simple négation du fait ; mais il n’était pas dans la position d’avoir une généalogie.
  69. ou : basée sur elle, ἐπʹ αὐτῇ, la condition de son existence.
  70. μετέσχηϰεν, a eu en partage, a pris part à, mais au parfait, qui implique un caractère permanent.
  71. La question est de savoir s’il est fait allusion ici à un lever comme celui du soleil, ou à une plante qui surgit de terre, au « germe », car les LXX rendaient le germe par : lever du soleil, ou orient (comp. Luc 1, 78), voyez Jér. 33, 15, et Zach. 3, 8 ; et le verbe est employé en grec pour tous les deux.
  72. qqs., avec R., ont : Car il rend témoignage.
  73. 73,0 et 73,1 εἰς τὸν αἰῶνα.
  74. la répétition, ici, de : selon l’ordre de Melchisédec, est douteuse.
  75. Les pères grecs, disent : insuccessionnelle ; mais cette traduction est difficile à justifier. Bleek et Delitzsch ont longuement discuté la question.
  76. pl. bons mss aj. : aussi ; mais א, C, K, L, Porph. (Tisch.), ont comme R.
  77. ou : pieux, ὅσιος, non pas ἅγιος. Les LXX rendent ainsi l’hébreu חסיר, khasîd (voyez Deut. 33, 8 ; Ps. 16, 10 ; 86, 2 ; 89, 19 ; Jér. 3, 12 ; Mich. 7, 2), tandis qu’ils rendent קרוש, kadôsch, par ἅγιος. הםר, khesed est employé pour désigner ces bontés et ces gratuités qui ont Christ pour centre ; lui qui est khasîd. Dieu est kadôsch ; Israël n’était pas khasîd. Dieu est saint, connaissant le bien et le mal parfaitement ; il veut le bien absolument, et point de mal : ainsi nous sommes séparés du mal et de tout usage profane pour Dieu, et cela est ἅγιος. — ὅσιος, au contraire, est l’exercice des affections qui conviennent à la relation dans laquelle nous nous trouvons vis-à-vis de Dieu, de nos parents ; Dieu en grâce envers nous, Christ en qui ces qualités ou grâces sont exprimées et manifestées. De là vient, puisque de pieuses affections envers Dieu constituent pratiquement la sainteté, que ὅσιος est employé dans le sens de saint. Voyez les notes, Act. 2, 27 ; 13, 34, 35.
  78. Chrys., Oec., Theoph., et une foule de critiques modernes rapportent « cela » à l’offrande pour le peuple. Autrement il faut l’entendre comme s’il disait : cette offrande, il l’a faite. Le sens est en tout cas évident. L’emphase est sur une fois pour toutes.
  79. ou : le point capital. Le mot est l’expression de ce à quoi, dans la pensée de l’écrivain, aboutit ce qu’il dit, comme substance des choses dont il parle. — τοῖς λεγομένοις est le sujet présent qui l’occupait : il se résume et aboutit en ceci.
  80. λειτουργός, voyez Rom. 15, 16.
  81. R., avec de bonnes autorités, aj. : et.
  82. Le sens paraît plus clair avec car (γάρ), mais bien meilleur avec donc (οὖν).
  83. οἵτινες, qui sont tels qu’ils.
  84. λειτουργία.
  85. νενομοθέτηται.
  86. On peut traduire aussi : car, en les censurant, il dit. א, A, D (cor. αὐτοῖς), Porph. (Tisch. M. S. I.), K, etc., ont αὐτούς ; mais μέμφομαι se construit avec le datif, et il me semble que αὐτούς est une glose amenée par la pensée que αὐτοἵς se rapporterait à λέγει.
  87. Les LXX, dans Prov. 11, 9, 12 ; 24, 28, et Jér. 29, 23 ; 31, 34, (B), traduisent רע (compagnon), par πολίτης, que nous avons ici.
  88. plus haut, c’est γνῶθι, connais ; ici, εἰδήσουσι — le premier étant la connaissance objective en général, l’autre la conscience intérieure, la vraie et réelle connaissance ; voyez 1 Cor. 8, 1.
  89. litt. : depuis le petit jusqu’au grand d’eux ; R. répète αὐτῶν (d’eux), après petit.
  90. pl. om. : ni de leurs iniquités.
  91. La grammaire demanderait qu’on traduisît : et le saint ordre universel, mais je doute avec d’autres que ϰοσμιϰός ait ce sens, ou qu’il soit synonyme de ϰόσμιος, ornement ; ϰόσμος, c’est le monde, à cause de l’ordre qui y règne. Le tabernacle représentait tout cet ordre, il était le modèle des choses célestes. C’est pourquoi, si nous avons ϰοσμιϰόν, un adjectif neutre pour le substantif, ou employé dans ce sens, le sens serait : le saint ordre du tabernacle, qui représente la vaste scène dans laquelle la gloire de Dieu est manifestée en Christ. Sinon, il faut dire comme nous avons en texte. « Un sanctuaire terrestre » ne donne pas le sens et ne serait pas correct d’après les règles grammaticales et l’usage constant de la langue grecque. On trouve, il est vrai, des passages (non pas Gal. 1, 4, parce que ἐνεστῶτος αἰῶνος πονηροῦ forme un seul mot ; voyez Winer) comme : ὁ ϰόσμος ὅλος, dans l’épître de Jean, où l’article habituel manque, ou bien l’ordre des mots est interverti ; mais je lierais ici, pour le sens, ὅλος à ce qui suit : le monde… gît tout entier. Si, 1 Jean 5, 20, ἡ ζωὴ αἰώνιος est correct, c’est un seul mot, et les différentes leçons auxquelles ce texte a donné lieu viendraient du sentiment que le grec n’était pas très correct. 1 Cor. 10, 3, 4 est comme Gal. 1, 4 : βρῶμα πνευματικὸν, et πόμα πνευματικὸν sont descriptifs de l’objet, τὸ αὐτό.
  92. ἥτις, qui est tel qu’il.
  93. Le temps présent est opposé ici au temps du redressement. Le tabernacle seul est en vue dans l’épître aux Hébreux, non pas le temple ; mais le fait que, au temps où l’épître a été écrite et où le temple existait, des sacrifices étaient encore offerts, est reconnu dans ce qui suit. L’écrivain ne pouvait pas l’appeler le עולם הוה, parce que le Messie était venu et avait été crucifié ; mais les ordonnances charnelles, les sacrifices de taureaux et de boucs, continuaient à être offerts, de sorte que, pour les Hébreux, ce n’était pas encore עולם הבא. C’était un temps présent en contraste avec un temps de redressement. La παραϐολή, « figure », ne pouvait être que pour un temps présent sur la terre : le modèle était dans les cieux.
  94. Les plus anciens mss ont ϰαθʹ ἥν au lieu de ϰαθʹ ὅν, rapportant le pronom à figure : Ainsi Vg. ; mais Ital., quoique altéré, doit avoir eu ὅν. Les pères diffèrent ; Chrys., Theod., Theoph., lisent, ὅν ; Oec., et d’autres : ἥν. C fait défaut ; א a : ἥν ; Porph. (Tisch.) : ὅν.
  95. rendre culte va peut-être trop loin pour λατρεύω, mais service est équivoque. λατρεύω, c’est s’approcher de Dieu avec des prières, ou en offrant en quelque manière que ce soit un service religieux.
  96. Les biens à venir sont les bénédictions promises que le Christ devait amener. L’épître aux Hébreux, quoique adressée à des chrétiens et traitant de sujets infiniment précieux, n’aborde pas la position proprement dite de l’église : une fois elle parle de l’église vue dans le ciel, au chap. 12.
  97. διά est ici caractéristique de sa venue. Il est venu de cette manière, sa venue étant dans la puissance de ces choses, et caractérisée par elles ; — il ne s’agit pas du lieu par lequel il a passé, ou du moyen par lequel il l’a fait. Voyez cet emploi de διά, Rom. 2, 27 ; et dans Rom. 4, 13, la transition de l’usage habituel à cet emploi.
  98. λατρεύω, traduit aussi : rendre culte ; voyez vers. 9.
  99. ou : de la nouvelle alliance. L’absence de l’article rend ces mots caractéristiques de Christ ; il est médiateur de nouvelle alliance. Toutefois le texte rend mieux le sens.
  100. alliance et testament sont le même mot, διαθήϰη, disposition ; car alliance, en rapport avec Dieu, est une disposition que Dieu a faite sur le fondement de laquelle l’homme sera en relation avec lui. Mais les vers. 16-17 forment une parenthèse qui fait allusion en passant à un autre genre de disposition (διαθήϰη).
  101. τε ϰαί.
  102. qqs. lient σχεδόν aux deux parties de la phrase.
  103. ἀντίτυπα. — « Les choses célestes » (8 5) étaient l’original (τύπος, type) ; le tabernacle, « les lieux saints faits de main », était la copie (ἀντίτυπος, antitype) qui y répondait, comme Dieu dit à Moïse.
  104. ou : Et en tant que mourir une fois est réservé aux hommes, et après cela jugement.
  105. La première fois, il porta le péché, et fut fait péché (étant lui-même sans péché) ; maintenant, ayant ôté le péché complètement pour ceux qui l’attendent, il apparaît à eux sans avoir rien à faire avec le péché, sans qu’il en soit besoin ; le péché, pour ce qui les regarde, a été ôté à sa première venue.
  106. R. : puisqu’ils auraient cessé d’être offerts, omettant : ne pas. Étienne 1550 a la négation, mais a en marge une leçon qui l’omet ; de Bèze 1582 ne l’a pas. Mais la leçon n’est pas douteuse.
  107. 107,0 et 107,1 αἵτινες ; qui ont ce caractère qu’ils…
  108. εἰς τὸ διηνεϰές, non pas εἰς τὸν αἰῶνα ; voyez 5, 6, la note. Ayant parfaitement accompli l’œuvre, il n’avait pas besoin de se lever de nouveau pour la compléter ; il pouvait s’asseoir et demeurer assis, ayant tout accompli. Les sacrificateurs au contraire étaient debout chaque jour ; — lui est assis à perpétuité. Lier εἰς τὸ διηνεϰές avec sacrifice, détruit toute la force du passage.
  109. τοὺς ἁγιαζομένους, n’est ici ni un présent, ni un passé, mais nous présente les objets de cette opération, ceux au sujet desquels Dieu faisait cette œuvre : die geheiligt werden ; — comp. 2, 11. Quant au temps : ἡγιασμένοι ἐσμέν, nous avons été sanctifiés (vers. 10).
  110. πρός est constamment employé ainsi dans les LXX.
  111. litt. : des actes sans loi.
  112. ἐπίγνωσις, vraie et réelle connaissance personnelle.
  113. ou : impur, n’ayant pas un caractère saint.
  114. la leçon est contestée.
  115. qqs. aj. : μοῦ, ici, lisant : mon [homme] juste. Les LXX ont ce μοῦ, seulement le cod. Vatic. le place après πίστεως, et lit : le juste vivra par la foi en moi, au lieu de « mon juste vivra… ». Je conserve toutefois la leçon du R., bien qu’il y ait de bonnes autorités pour introduire μοῦ. Le sens reste le même pour le fond : le juste de Dieu (« mon juste »), celui que Dieu reconnaît comme tel.
  116. J’ai introduit ce quelqu’un pour éviter qu’on ne rapporte le « il » de « se retire » à un homme juste qui vit. L’écrivain met en contraste deux caractères, celui qui périt, et celui qui se sauve, qui conserve sa vie (spirituellement, bien entendu). Ni dans les LXX, ni dans l’hébreu, ces phrases ne sont placées dans l’ordre dans lequel elles se trouvent ici. Les LXX disent : Si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui ; mais le juste vivra par la foi en moi. L’hébreu lit : Son âme qui s’élève, n’est point droite en lui (c.-à-d. en lui, l’orgueilleux ennemi), mais le juste vivra de sa foi. — J’estime que l’écrivain, loin de vouloir changer le sens, en intervertissant l’ordre des mots, a séparé les deux phrases en faisant de chacune un tout à part. D’un bout à l’autre de cette épître, les Hébreux sont envisagés comme un peuple, c. à d. que l’ensemble du peuple est reconnu à la condition qu’il croie, comme Pierre aussi parle, disant : vous qui maintenant êtes « le peuple de Dieu » (1 Pier. 2, 10) ; et ici nous avons : Jésus, afin qu’il sanctifiât « le peuple » par son propre sang (13, 12). C’est pourquoi aussi il n’est pas question dans l’épître aux Hébreux de la sanctification par l’Esprit, mais l’écrivain insiste, comme vérité pratique, sur : le juste vivra de foi (car les Hébreux professants étaient en danger de se retirer) ; et ensuite, revenant à la phrase précédente qu’il n’entendait pas citer comme une partie du passage, il dit : ϰαὶ ἔαν ὑποστείληται, si quelqu’un se retire, c. à d. quelqu’un qui avait pris la position de croyant professant — non pas que s’il vivait par la foi en Dieu ; celui-là ne se retirait pas. En un mot « se retirer » est un caractère, et « vivre de foi » est un autre caractère, comme on le voit au verset suivant.
  117. litt. : ne sommes pas de retraite pour la perdition, mais de foi pour.
  118. ferme conviction, ὑπόστασις ; voyez 3, 14.
  119. ou : cette [foi] ; et, dans ce cas il y a peut-être une allusion à la voix qui de la terre criait vers Dieu, avec la supposition, en outre, que la voix se faisait encore entendre comme rendant témoignage de sa foi.
  120. ἀποθανών.
  121. litt. : l’enlèvement.
  122. litt. : va.
  123. R. : ἐξῆλθον, au lieu de ἐξέβησαν.
  124. ἀναδεξάμενος, non pas λαϐών. — λαμϐάνω signifie recevoir passivement, quelquefois activement ou prendre, saisir. Dans δέχομαι, il y a plus de la volonté ou de l’action de la personne qui reçoit ; ἀναδέχομαι ne se trouve dans le N.T. qu’ici et Act. 28, 7, où Publius reçut, ou prit Paul et ses compagnons dans sa maison ; il a le sens de prendre sur soi physiquement, ou comme dette ou comme responsabilité. Polybe l’emploie dans l’acception de attendre, et Denys d’Hal., de attendre jusqu’à ce qu’on reçoive. En allemand, ce serait : aufnehmen, auf sich nehmen, erwarten, abwarten. L’aoriste ne permet pas de le prendre ici dans le sens de attendre. — Je pense qu’Abraham avait saisi et s’était approprié les promesses, et cependant il renonça à Isaac ; elles ne lui avaient pas seulement été données, et puis ôtées par Dieu, sans que lui prît aucune part à ce qui se passait, mais il s’en était emparé par la foi et leur avait donné une place dans son cœur, et il avait eu assez de foi en Dieu pour en faire abandon selon la chair.
  125. ἐϰομίσατο. — ϰομίζω employé ainsi, signifie : recevoir de nouveau ce qu’on avait, ou ce qui vous appartenait, quand il pouvait sembler qu’on l’avait perdu pour toujours ; voyez Polybe, Josèphe et d’autres. Le sens me paraît hors de doute ici quant à Isaac. L’aoriste est employé constamment dans ce chapitre historiquement. Je ne dis pas : reçut de nouveau, parce que le « de nouveau » est plus ou moins impliqué dans le « d’où » qui précède, et que l’ajouter dans le texte irait trop loin.
  126. φοϐηθείς — à l’aoriste, comme plus haut ἑλόμενος (vers. 25). — Le grec rapporte tout au temps où l’auteur écrivait. Nous sommes obligés de nous servir du présent : craignant (vers. 25, choisissant), car si nous disions : il refusa… ayant craint, nous reporterions « ayant craint » à un autre temps que « il refusa ».
  127. Ici et au vers. 17 (« a offert Isaac »), les verbes sont au parfait, et cela est digne de remarque. Les autres faits étaient des faits généraux et passagers, des parties de l’ensemble de l’histoire. Ceux-ci sont d’une importance permanente, soit comme plaçant le croyant sur ce terrain nouveau, soit parce que, dans leur portée (non pas dans leur répétition extérieure, car l’aspersion du sang avait lieu seulement une fois), ils s’étendaient jusqu’au temps de l’épître.
  128. qqs. traduisent : battus [jusqu’à la mort] ; mais voyez 2 Macc. 6, 19 ; et comp. 7, 9.
  129. περί ; mais περί est usité dans ce sens, comme 13, 18.
  130. Témoin a deux sens en français : celui qui voit et qui peut en faire rapport, et celui qui rend témoignage ; et je pense qu’en grec il n’a que ce dernier sens, et qu’il ne signifie, ni ici ni ailleurs, spectateur (θεατής). Le νέφος περιϰείμενον (la nuée qui entoure) peut impliquer cette pensée, mais l’apôtre me paraît vouloir dire : une nuée de spectateurs qui sont des témoins de cette vérité de la vie par la foi.
  131. ou : obsède, assaille (en anglais : besets us).
  132. ἀφορῶντες a le sens de détourner ses regards d’autres objets et de les fixer exclusivement sur un seul.
  133. ἀρχηγός, voyez Act. 3, 15, la note.
  134. ἀναλογίζω, peser de manière à juger de la valeur — quelquefois en comparaison avec d’autres choses.
  135. ou peut-être : et avez-vous oublié ?
  136. seigneur, sans l’article.
  137. c.-à-d. non pas comme colère ; voyez Bleek et Delitzsch. Tous les anciens mss, versions et citations, l’ont ainsi, et je ne vois pas que le vers. 8 y fasse aucune difficulté.
  138. ἁγιότης.
  139. ἁγιασμός, ici, comme Rom. 6, 19, 22 ; 1 Cor. 1, 30 ; 1 Thess. 4, 3, 4, 7 ; 2 Thess. 2, 13 ; 1 Tim. 2, 15 ; et 1 Pier. 1, 2.
  140. ὑστερῶν ἀπό. — comp. Eccl. 6, 2, qui décide, je pense, du sens des mots ici : οὐϰ ἔστιν ὑστερῶν τῇ ψυχῇ αὐτοῦ ἀπὸ πάντων ὧν ὲπιθυμήσει, il ne « manquait » à son âme rien de tout ce qu’il pouvait souhaiter.
  141. c.-à-d. la bénédiction ; c’est un fait que ce qu’il chercha (Gen. 27), c’était une bénédiction.
  142. παρῃτήσαντο, comp. Luc 14, 18-19 ; et voyez vers. 25.
  143. Les « et » (ϰαί) donnent clairement la division.
  144. πανηγύρις.
  145. ἐϰϰλησία.
  146. ici νέας — non pas ϰαινῆς, qui est l’expression habituelle pour la nouvelle alliance. ϰαινῆς est en contraste avec la précédente ; νέας, nouvelle en caractère, récente, jeune. ϰαινός ᾄνθρωπος, n’est pas le vieil homme, l’ancien, c’est l’homme nouveau ; νέος ἄνθρωπος, c’est celui qui n’a pas vieilli.
  147. ou : parle d’une chose meilleure ; mais ϰρεῖττον est plutôt adverbe ici.
  148. 148,0 et 148,1 παραιτέομαι, comme au vers. 19, demander de ne pas…, refuser, s’excuser.
  149. ἐπὶ γῆς. — R. : ἐπὶ τῆς γῆς.
  150. ou, comme voudraient quelques-uns : Le mariage est honorable chez tous, ou : de toute manière honorable ; mais la deuxième partie de la phrase est difficile à traduire ainsi, sans un article devant ἀμίαντος, cette absence faisant de ἀμίαντος un attribut et non un adjectif caractéristique. D’un autre côté, τίμιος ne dit pas simplement que le lien du mariage doit être respecté quand on y est engagé et maintenu pur, mais que le lien lui-même devait être tenu en honneur. Dans une marche pure, les mariés faisaient ainsi sans doute, mais l’exhortation va plus loin.
  151. litt. : de Dieu, considérant l’issue de la conduite desquels, imitez leur foi.
  152. ὁ ἀναγαγών ; ici nous avons l’article et le participe donnant le caractère sans question de temps, comme cela a eu lieu souvent.
  153. τάχιον, proprement : plus tôt que peut-être il ne viendra.