Bible:Romains

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Ancien Testament

Nouveau Testament

1 1Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé[1][T 1], mis à part pour l’évangile[2] de Dieu 2(lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures[T 2]), 3touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, 4déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit[3][T 3] de sainteté, par [la] résurrection des morts[4][T 4]), Jésus Christ, notre Seigneur, 5par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, 6parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ[T 5], 7— à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés[5] : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !

8Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. 9Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, 10demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé[T 6] par la volonté de Dieu d’aller vers vous. 11Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, 12c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. 13Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. 14Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : 15ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile[6], à vous aussi qui êtes à Rome.

16Car je n’ai pas honte de l’évangile[7], car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. 17Car [la] justice de Dieu[T 7] y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de[8][T 8] foi »[9].

18Car [la] colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité[10] des hommes qui possèdent la vérité [tout en vivant] dans l’iniquité[10] : 19parce que ce qui se peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux ; car Dieu le leur a manifesté ; 20car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité[11][T 9], se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les[12] rendre inexcusables : 21parce que[T 10], ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : 22se disant sages, ils sont devenus fous, 23et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. 24C’est pourquoi Dieu les a aussi[T 11] livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte que leurs corps soient déshonorés entre eux-mêmes : 25eux qui[T 12] ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont honoré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement[13]. Amen ! 26C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes, car leurs femmes[T 13] ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; 27et les hommes[T 14] aussi pareillement, laissant l’usage naturel de la femme[T 15], se sont embrasés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement. 28Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour[T 16] garder la connaissance de Dieu[14], Dieu les a livrés à un esprit réprouvé[15][T 17], pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas, 29étant remplis de toute injustice,[16] de méchanceté, de cupidité, de malice, — pleins d’envie, de meurtres, de querelles, de fraude, de mauvaises mœurs, 30— délateurs, médisants, haïssables pour Dieu[17][T 18], outrageux, hautains, vantards, inventeurs de mauvaises choses, désobéissants à leurs parents, sans intelligence, 31ne tenant pas ce qu’ils ont promis, sans affection naturelle,[18] sans miséricorde, 32[et] qui, ayant connu la juste sentence[19][T 19] de Dieu, que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir[T 20] en ceux qui les commettent[T 21].

2 1C’est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes[T 22] toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses. 2Or nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. 3Et penses-tu[T 23], ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses et qui les pratiques, que tu échapperas au jugement de Dieu ? 4Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente[T 24], ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? 5Mais, selon ta dureté et selon ton cœur sans repentance, tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du[T 25] juste jugement de Dieu, 6qui rendra à chacun selon ses œuvres : 7à ceux qui, en persévérant dans les bonnes œuvres[T 26], cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité[20][T 27], — la vie éternelle ; 8mais à ceux qui sont disputeurs[T 28] et qui désobéissent à la vérité, et obéissent à l’iniquité[21], — la colère et l’indignation[T 29] ; 9tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, et du Juif premièrement, et du Grec ; 10mais gloire et honneur et paix à tout [homme] qui fait le bien, et au Juif premièrement, et au Grec ; 11car il n’y a pas d’acception de personnes auprès de Dieu. 12Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi ; et tous ceux qui ont péché sous [la] loi, seront jugés par [la] loi 13(car ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés ; 14car quand les nations qui n’ont point de loi, font naturellement les choses de la loi, n’ayant pas de loi, elles[T 30] sont loi à elles-mêmes, 15et elles[T 31] montrent l’œuvre de la loi, écrite[22][T 32] dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage, et leurs pensées s’accusant entre elles, ou aussi s’excusant), 16[seront jugés, dis-je,] au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile.

17Or si[23] toi[T 33], tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, 18et que tu te glorifies en Dieu, et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes[T 34], étant instruit par la loi, 19et que tu croies que tu es conducteur d’aveugles, lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, 20instructeur des hommes dépourvus d’intelligence, maître[24][T 35] de petits enfants, ayant la formule de la connaissance et de la vérité dans la loi ; 21toi donc qui enseignes les autres, ne t’enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu’on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? 22Toi qui dis qu’on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? Toi qui as en abomination les idoles, commets-tu des sacrilèges ? 23Toi qui te glorifies en [la] loi, déshonores-tu Dieu par la transgression de la loi ? 24Car le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations, comme il est écrit[25]. 25Car en effet [la] circoncision est profitable si tu accomplis[T 36] [la] loi ; mais si tu es transgresseur de [la] loi, ta circoncision est devenue incirconcision. 26Si donc l’incirconcision garde les exigences[26][T 37] de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas comptée pour circoncision ; 27et l’incirconcision qui l’est par nature, en accomplissant la loi, ne te jugera-t-elle pas, toi qui, dans la lettre et la circoncision[27][T 38], es transgresseur de [la] loi ? 28Car celui-là n’est pas Juif qui l’est au dehors[T 39], et celle-là n’est pas la circoncision qui l’est au dehors[T 39] dans la chair ; 29mais celui-là est Juif qui l’est au dedans[T 40], et la circoncision est du cœur, en esprit, non pas dans la lettre ; et la louange de ce [Juif] ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

3 1Quel est donc l’avantage du Juif, ou quel est le profit de la circoncision ? 2— Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés. 3Quoi donc ? Si quelques-uns n’ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu ? 4Qu’ainsi n’advienne ! mais que Dieu soit vrai et tout homme menteur, selon ce qui est écrit : « En sorte que tu sois justifié dans tes paroles, et que tu aies gain de cause quand tu es jugé »[28]. 5Mais si notre injustice constate la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il donne cours à la colère[T 41] ? — Je parle selon l’homme. 6— Qu’ainsi n’advienne ! puisqu’[alors], comment Dieu jugera-t-il le monde ? 7Car si la vérité de Dieu dans mon mensonge a abondé pour sa gloire, pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? 8Et non, comme nous sommes calomnieusement accusés et que quelques-uns prétendent que nous disons : Faisons du mal, afin qu’arrive le bien ? — desquels le jugement est juste.

9Quoi donc ? Sommes-nous plus excellents ?[29] Nullement. Car nous avons ci-devant accusé et Juifs et Grecs d’être tous sous [le] péché, 10selon qu’il est écrit : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; 11il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; 12ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul »[30] ; 13« c’est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues »[31] ; « il y a du venin d’aspic sous leurs lèvres »[32] ; 14« et leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume »[33] ; 15« leurs pieds sont rapides pour verser le sang ; 16la destruction et la misère sont dans leurs voies, 17et ils n’ont point connu la voie de la paix »[34] ; 18« il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux »[35]. 19Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous[36] la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit[T 42] coupable devant Dieu. 20C’est pourquoi[T 43] nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.

21Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, 22[la] justice, dis-je[T 44], de Dieu par [la] foi en[37] Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, 23car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, 24— étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, 25lequel Dieu a présenté pour propitiatoire[T 45], par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause[38][T 46] du support[T 47] des péchés précédents dans la patience de Dieu, 26afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.

27Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; 28car[39] nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. 29[Dieu] est-il seulement le Dieu des[T 48] Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? 30— Certes, aussi des nations ; puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. 31Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.

4 1Que dirons-nous donc que, selon la chair, Abraham notre père[T 49] a trouvé ? 2Car si Abraham a été justifié sur le principe des œuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas relativement à Dieu ; 3car que dit l’écriture ? « Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à[T 50] justice »[40]. 4Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; 5mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi [lui] est comptée à justice ; 6ainsi que David aussi exprime la béatitude de l’homme à qui Dieu compte la justice sans œuvres : 7« Bienheureux ceux dont les iniquités[41] ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; 8bienheureux l’homme à qui[T 51] le *Seigneur ne compte point le péché[42] »[43].

9Cette béatitude donc [vient-elle] sur la circoncision ou aussi sur l’incirconcision ? Car nous disons que la foi fut comptée à Abraham à justice. 10Comment donc lui fut-elle comptée ? quand il était dans la circoncision, ou dans l’incirconcision ? — Non pas dans la circoncision, mais dans l’incirconcision. 11Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu’[il avait] dans l’incirconcision, pour qu’il fût le père de tous ceux qui croient étant dans l’incirconcision, pour que la justice leur fût aussi[T 52] comptée, 12et qu’il fût père de circoncision[44], non seulement pour ceux qui sont de la circoncision, mais aussi pour ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’a eue notre père Abraham, dans l’incirconcision.

13Car ce n’est pas par [la] loi que la promesse d’être héritier du monde [a été faite] à Abraham ou à sa semence, mais par [la] justice de [la] foi. 14Car si ceux qui sont du principe de [la] loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée ; 15car [la] loi[45] produit la colère, mais[46] là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression. 16Pour cette raison, [c’est] sur le principe de [la] foi, afin que [ce soit] selon [la] grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, lequel est père de nous tous 17(selon qu’il est écrit : « Je t’ai établi père de plusieurs nations »[47]), devant Dieu qu’il a cru, — qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient, 18— qui, contre espérance, crut avec[T 53] espérance, pour devenir[T 54] père de plusieurs nations, selon ce qui a été dit : « Ainsi sera ta semence »[48]. 19Et n’étant pas faible dans la foi, il n’eut pas[T 55] égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu’il était d’environ cent ans, ni à l’état de mort du sein de Sara ; 20et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans[49] la foi, donnant gloire à Dieu, 21et étant pleinement persuadé que ce qu’il a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir. 22C’est pourquoi aussi cela lui a été compté à justice. 23Or ce n’est pas pour lui seul qu’il a été écrit que cela lui a été compté, mais aussi pour nous, 24à qui il sera compté, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, 25lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification.

5 1Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons[T 56] la paix avec[50] Dieu par notre seigneur Jésus Christ, 2par lequel nous avons trouvé[51] aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.

3Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, 4et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; 5et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. 6Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort[T 57] pour des impies. 7Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait[52] même à mourir) ; 8mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. 9Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par[T 58] son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. 10Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par[T 58] sa vie.

11Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.

12[53]C’est pourquoi[T 59], comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché[T 60]13[54](car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte[T 61] quand il n’y a pas de loi ; 14mais la mort régna[T 62] depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon[T 63] la ressemblance[55] de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. 15Mais n’en est-il[56] pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs[57] sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs[57], par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ[T 64]. 16Et n’en est-il[56] pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient[58] d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification[59][T 65]. 17Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; 18ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice[60][T 66] [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. 19Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs[57] seront constitués justes. 20Or [la] loi est intervenue[T 67] afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, 21afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice[T 68] pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.

6 1Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous[61][T 69] dans le péché afin que la grâce abonde ? 2— Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts[T 70] au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché[T 71] ? 3Ignorez-vous[T 72] que nous tous qui[T 73] avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? 4Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. 5Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; 6sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions[62][T 74] plus le péché. 7Car celui qui est mort[T 75] est justifié[T 76] du péché[63]. 8Or si nous sommes morts[T 70] avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. 10Car en ce qu’il est mort[T 77], il est mort[T 78] une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. 11De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour[64] morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus[65][T 79].

12Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux[66] convoitises[T 80] de celui-ci ; 13et ne livrez[T 81] pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité[67], mais livrez[T 81]-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. 14Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.

15Quoi donc ! pécherions-nous[68][T 82], parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! 16Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. 17Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. 18Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice 19(je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves[T 83] à l’impureté et à l’iniquité[69] pour l’iniquité[69], ainsi livrez[T 84] maintenant vos membres comme esclaves[T 83] à la justice pour la sainteté. 20Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. 22— Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. 23Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.

7 1Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi,) que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? 2Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. 3Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. 4C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps de Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. 5Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; 6mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus[T 85], en sorte que nous servions[70][T 86] en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.

7Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché[T 87] ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point »[71]. 8Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est[T 88] mort. 9Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; 10et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. 11Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit[T 89], et par lui me tua.

12La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. 13Ce qui est bon est-il donc devenu[T 90] pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé[T 91] la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. 14Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel[72][T 92], vendu au péché[73] ; 15car ce que je fais[74][T 93], je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. 16Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. 17Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais[74][T 93] cela, mais c’est le péché qui habite en moi. 18Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi[T 94], mais accomplir[T 93] le bien, [cela] je ne le trouve[T 95] pas. 19Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. 20Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis[T 93], mais c’est le péché qui habite en moi. 21Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi[T 94]. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; 23mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. 24Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort[75] ? 25Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers[T 96] la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.

8 1Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus[76][T 97] ; 2car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; 3car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, 4afin que la juste exigence[T 98] de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. 5Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; 6car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; 7— parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. 8Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. 9Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit[77][T 99], si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. 10Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du[T 100] péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. 11Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de[78][T 101] son Esprit qui habite en vous.

12Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; 13car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. 14Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. 15Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit[79] d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! 16L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; 17et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec[T 102] lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec[T 102] lui.

18Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous[80] être révélée[T 103]. 19Car la vive[81] attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. 20Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), 21dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire[T 104] des enfants de Dieu. 22Car nous savons que toute la création[T 105] ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; 23et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance[82] de notre corps. 24Car nous avons été sauvés en espérance[T 106] : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? 25Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. 26De même aussi l’Esprit nous est en aide[T 107] dans notre infirmité[83] ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède[84] par des soupirs inexprimables ; 27— et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; 28— mais nous savons[85] que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. 29Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. 30Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

31Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? 33Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; 34qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort[T 108], mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; 35qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? 36Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie »[86]. 37Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances[87], 39ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.

9 1Je dis la vérité en Christ ; je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par l’Esprit Saint, 2que j’ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans mon cœur[T 109] ; 3car moi-même j’ai souhaité d’être [par] anathème [séparé] du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, 4qui sont Israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire, et les alliances, et le don[88] de la loi, et le service [divin], et les promesses ; 5auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est [issu] le Christ, qui est sur toutes choses[T 110] Dieu béni éternellement[89]. Amen ! 6— Ce n’est pas cependant comme si la parole de Dieu avait été sans effet[90], car tous ceux qui sont [issus] d’Israël ne sont pas Israël ; 7aussi, pour être [la] semence d’Abraham, ils ne sont pas tous enfants ; mais « en Isaac te sera appelée [une] semence »[91] ; 8c’est-à-dire, ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais les enfants de la promesse sont comptés pour semence. 9Car cette parole est [une parole] de promesse : « En cette saison-ci, je viendrai, et Sara aura un fils »[92]. 10Et non seulement [cela], mais aussi quant à Rebecca, lorsqu’elle conçut d’un, d’Isaac, notre père, 11(car avant que les enfants fussent nés et qu’ils eussent rien fait de bon ou de mauvais[93][T 111], afin que le propos de Dieu selon l’élection demeurât, non point sur le principe des œuvres, mais de celui qui appelle,) 12il lui fut dit : « Le plus grand sera asservi au plus petit »[94] ; 13ainsi qu’il est écrit : « J’ai aimé Jacob, et j’ai haï Ésaü »[95].

14Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice en Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! 15Car il dit à Moïse : « Je ferai miséricorde à celui à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion »[96]. 16Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. 17Car l’écriture dit au Pharaon : « C’est pour cela même que je t’ai suscité[97][T 112], pour[T 113] montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit publié dans toute la terre »[98]. 18Ainsi donc il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.

19Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il encore ? car qui est-ce qui a résisté à sa volonté ? 20Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? 21Le potier n’a-t-il pas pouvoir sur l’argile pour faire de la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur ? 22Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance[99], a supporté avec une grande patience[T 114] des vases de colère tout préparés pour la destruction ; 23— et afin de faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire… ? 24lesquels aussi il a appelés, [savoir] nous, non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les nations : 25comme aussi il dit en Osée : « J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas bien-aimée »[100] ; 26« et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant »[101]. 27Mais Ésaïe s’écrie au sujet d’Israël : « Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le résidu [seul] sera sauvé. 28Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le *Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre »[102]. 29Et comme Ésaïe a dit auparavant : « Si le *Seigneur Sabaoth[103] ne nous avait laissé [quelque] semence, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables à Gomorrhe »[104].

30Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas [la] justice, ont trouvé [la] justice, [la] justice qui est sur le principe de [la] foi. 31Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à [cette] loi[105]. 32Pourquoi ? — Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres[106][T 115] : car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : 33« Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute », et « celui qui[107] croit en lui ne sera pas confus »[108].

10 1Frères, le souhait[109][T 116] de mon cœur, et la supplication [que j’adresse] à Dieu pour eux[110][T 117], c’est qu’ils soient sauvés. 2Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance. 3Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4Car Christ est [la] fin de [la] loi pour justice à tout croyant.

5Car Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par[111] elles »[112]. 6Mais la justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » — c’est à savoir pour en faire descendre Christ ; 7ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » — c’est à savoir pour faire monter Christ d’entre les morts. 8Mais que dit-elle ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur »[113], c’est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, 9[savoir] que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur[114] et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. 10Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. 11Car l’écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera pas confus »[115]. 12Car il n’y a pas de différence[116] de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l’invoquent ; 13« car quiconque invoquera le nom du *Seigneur[T 118] sera sauvé »[117].

14Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? 15Et comment prêcheront-ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? selon qu’il est écrit : « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent[118][T 119] la paix, de ceux qui annoncent[118][T 119] de bonnes choses »[119]. 16Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : « *Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ? »[120]. 17Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu. 18Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, « leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée »[121]. 19Mais je dis : Israël n’a-t-il pas connu ? Moïse, le premier, dit : « Je vous exciterai à la jalousie par[122] ce qui n’est pas une nation ; je vous provoquerai à la colère par[122][T 120] une nation sans intelligence »[123]. 20Mais Ésaïe s’enhardit tout à fait, et dit : « J’ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j’ai été manifesté à ceux qui ne s’enquéraient point de moi »[124]. 21Mais quant à Israël, il dit : « Tout le long du jour j’ai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant »[125].

11 1Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. 2Dieu n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l’écriture dit dans [l’histoire d’]Élie, comment il fait requête à Dieu contre Israël[126] ? 3« *Seigneur, ils ont tué tes prophètes ; [T 121]ils ont renversé tes autels ; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie ». 4Mais que lui dit la réponse divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal[T 122] »[127]. 5Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon [l’]élection de [la] grâce. 6Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement[T 123] la grâce n’est plus [la] grâce[128]. 7Quoi donc ? Ce qu’Israël recherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, et les autres ont été endurcis[129], 8selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’au jour d’aujourd’hui »[130]. 9Et David dit : « Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution ; 10que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; et courbe continuellement leur dos »[131].

11Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu’ils tombassent ? Qu’ainsi n’advienne ! Mais par leur chute[132], le salut [parvient] aux nations pour les[133] exciter à la jalousie. 12Or, si leur chute[132] est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude ! 13Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, 14je glorifie mon ministère, si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques-uns d’entre eux. 15Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts.

16Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. 19Tu diras donc : Les branches[T 124] ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. 20Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, 21mais crains (si en effet Dieu n’a pas épargné les[T 125] branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus[T 126]. 22Considère[134] donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu[135] envers toi, si tu persévères[T 127] dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. 23Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ? 25Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement[136] partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; 26et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur[137] viendra de Sion ; [T 128]il détournera de Jacob l’impiété[138]. 27Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés »[139]. 28En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. 29Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir[T 129]. 30Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, 31de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde[T 130]. 32Car Dieu a renfermé tous, [Juifs et nations], dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. 33Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance[T 131] de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables ! 34Car qui a connu la pensée du *Seigneur[T 132], ou qui a été son conseiller ?[140] 35ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ? 36Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses ! À lui soit la gloire éternellement ! Amen.

12 1Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, [ce qui est] votre service intelligent. 2Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de [votre][T 133] entendement, pour que vous discerniez[141] quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. 3Car, par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de ceux qui sont parmi vous de ne pas avoir une haute pensée [de lui-même], au-dessus de celle qu’il convient d’avoir, mais de penser de manière à avoir de saines pensées, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. 4Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction[142], 5ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. 6Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, [prophétisons] selon la proportion de foi ; 7soit le service, [soyons occupés] du service ; soit celui qui enseigne, [qu’il s’applique] à l’enseignement ; 8soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; — celui qui distribue, [qu’il le fasse] en simplicité[143][T 134] ; celui qui est à la tête, [qu’il conduise] soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, [qu’il le fasse] joyeusement.

9Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; 10quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; 11quant à l’activité, pas paresseux ; fervents en esprit[144][T 135] ; servant[145][T 136] le Seigneur ; 12vous réjouissant dans l’espérance ; patients dans la tribulation ; 13persévérants dans la prière ; subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l’hospitalité. 14Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez et ne maudissez pas. 15Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent ; 16ayant, les uns envers les autres, un même sentiment ; ne pensant pas aux choses élevées, mais vous associant aux humbles[146]. Ne soyez pas sages à vos propres yeux ;… 17ne rendant à personne mal pour mal ; vous proposant ce qui est honnête devant tous les hommes ; 18s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes ; 19ne vous vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère, car il est écrit : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le *Seigneur »[147]. 20« Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons de feu sur sa tête »[148]. 21Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

13 1Que toute âme se soumette[T 137] aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles[149] qui existent[T 138] sont ordonnées de Dieu ; 2de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir[150] un jugement sur eux-mêmes. 3Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise[151]. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; 4car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. 5C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. 6Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. 7Rendez[152] à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. 8Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli[153][T 139] [la] loi. 9Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point[154], tu ne convoiteras point »[155], et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »[156]. 10L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme[157][T 140] de la loi.

11Et [encore] ceci[T 141] : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : 12la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. 13Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. 14Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.

14 1Or quant à celui qui est faible en foi[158], recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses][159][T 142]. 2L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : 3que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. 4Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur[160][T 143] est puissant pour le tenir debout. 5L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. 6Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur[T 144][161][T 145] ; et[T 146] celui qui mange, mange à cause du Seigneur[T 144], car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur[T 144], et il rend grâces à Dieu. 7Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : 8mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. 9Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu[162][T 147], afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. 10Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu[163] ; 11car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu »[164]. 12Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. 13Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. 14Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. 15Car[165][T 148] si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. 16Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. 17Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. 18Car celui qui en cela[166] sert[167][T 149] le Christ[T 150] est agréable à Dieu et approuvé des hommes.

19Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à[168] la paix et celles qui tendent à[168] l’édification[T 151] mutuelle. 20À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant[169][T 152]. 21Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle[T 153] ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. 22Toi, tu as de la foi ; aie-la par devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; 23mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.

15 1Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. 2Que chacun[170][T 154] de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. 3Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi »[171]. 4Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites[172] pour notre instruction, afin que, par la patience et par[173] la consolation des écritures, nous ayons espérance. 5Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, 6afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. 7C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous[174] a reçus, à la gloire[T 155] de Dieu.

8Car[175] je dis que Jésus[T 156] Christ a été serviteur de [la] circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses [faites] aux pères, 9et pour que les nations glorifiassent Dieu pour [la] miséricorde, selon qu’il est écrit : « C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, et je psalmodierai à ton nom »[176]. 10Et encore, il dit : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple »[177]. 11Et encore : « Louez le *Seigneur, vous toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent[178] »[179]. 12Et encore Ésaïe dit : « Il y aura la racine de Jessé, et il y en aura un qui s’élèvera pour gouverner les nations ; c’est en lui que les nations espéreront »[180]. 13Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint.

14Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. 15Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, 16pour que je sois ministre[181][T 157] du christ Jésus[T 158] envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. 17J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. 18Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, 19par la puissance de miracles[182] et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu][183][T 159] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; 20mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché[184], (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) 21mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront »[185]. 22C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; 23mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, 24pour le cas où je me rendrais[T 160] en Espagne…[186][T 161] ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; 25mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; 26car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; 27car elles l’ont pris à cœur[T 162], et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. 28Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. 29Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ[187][T 163]. 30Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, 31afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, 32afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. 33Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.

16 1Or je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante[T 164] de l’assemblée qui est à Cenchrée, 2afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l’assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous ; car elle-même aussi a été en aide à plusieurs, et à moi-même. 3Saluez Prisca[188] et Aquilas, mes compagnons d’œuvre dans le christ Jésus 4(qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâces moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations), 5et l’assemblée qui [se réunit] dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l’Asie[189] pour Christ. 6Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous[190][T 165]. 7Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui sont distingués parmi les apôtres, qui même ont été avant moi en Christ. 8Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9Saluez Urbain, notre compagnon d’œuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. 10Saluez Appellès, approuvé en Christ. Saluez ceux de chez Aristobule. 11Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de chez Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12Saluez Tryphène et Tryphose, lesquelles travaillent dans le Seigneur. Saluez Persis, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. 13Saluez Rufus, l’élu dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. 14Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux. 15Saluez Philologue, et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux. 16Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes[191] les assemblées du Christ vous saluent.

17Or je vous exhorte, frères, à avoir l’œil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par [des choses qui ne sont] pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux. 18Car ces sortes de gens ne servent[192][T 166] pas notre seigneur[193] Christ, mais leur propre ventre ; et par de douces paroles et un beau langage, ils séduisent[T 167] les cœurs des simples. 19Car votre obéissance est venue à [la connaissance de] tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal. 20Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous ![194]

21Timothée, mon compagnon d’œuvre, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.

22Moi, Tertius, qui ai écrit la lettre, je vous salue dans le Seigneur. 23Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Éraste, l’administrateur de la ville, et le frère Quartus vous saluent. 24Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous tous ! Amen.[T 168]

25Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du[T 169] mystère[195][T 170] à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, 26mais qui a été manifesté maintenant, et qui, par des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour [l’]obéissance de [la] foi,… 27au Dieu qui seul est sage[T 171], par Jésus Christ, — auquel[T 172] soit la gloire éternellement ! Amen.



  1. c.à.d., tel par l’appel de Dieu.
  2. ou : la bonne nouvelle.
  3. Esprit, et esprit, c.à.d. le Saint Esprit lui-même aussi bien que l’état de l’âme caractérisé par sa présence et sa puissance.
  4. litt. : de morts.
  5. comme vers. 1.
  6. proprement : annoncer la bonne nouvelle.
  7. R. aj. : du Christ.
  8. plus haut : sur le principe de.
  9. Hab. 2, 4.
  10. 10,0 et 10,1 ailleurs : injustice.
  11. divinité ici, — non pas déité, comme Col. 2, 9.
  12. c.à.d. les [hommes].
  13. litt. : pour les siècles.
  14. litt. : avoir Dieu en connaissance.
  15. ou, selon qqs. : dépourvu de sens moral.
  16. R. aj. : de fornication.
  17. ou : abominables.
  18. R. aj. : implacables.
  19. ce que demande la juste volonté de Dieu ; ou : un acte juste répondant à ce qu’il exige.
  20. incorruptibilité, non pas immortalité.
  21. comme 1, 18.
  22. c’est l’œuvre qui est écrite, non pas la loi.
  23. R. : Voici.
  24. ailleurs : docteur.
  25. comp. És. 52, 5, et Ézéch. 36, 20-23.
  26. voyez la note, 1, 32.
  27. proprement : avec lettre et circoncision.
  28. Ps. 51, 4.
  29. ou : Nous défendons-nous ?
  30. Ps. 14, 1-3.
  31. Ps. 5, 9.
  32. Ps. 140, 3.
  33. Ps. 10, 7.
  34. És. 59, 7-8.
  35. Ps. 36, 1.
  36. litt. : en.
  37. litt. : de, voyez Gal. 2, 20.
  38. ou : à l’égard.
  39. R. : donc.
  40. Gen. 15, 6.
  41. voyez la note, Matt. 7, 23.
  42. c.à.d. que le Seigneur tient pour n’avoir point de péché.
  43. Ps. 32, 1-2.
  44. c.à.d., celui en qui, le premier, la vraie séparation à, et pour, Dieu a été publiquement établie.
  45. ou : la loi.
  46. R. : car.
  47. Gen. 17, 5.
  48. Gen. 15, 5.
  49. ou : par.
  50. litt. : envers, quant à.
  51. c.à.d. avons obtenu et possédons.
  52. ou : aurait le courage.
  53. la partie doctrinale de l’épître (chap. 1 à 8), jusqu’à chap. 5, 11, traite des péchés ; à partir d’ici, elle s’occupe du péché.
  54. les vers. 13 à 17 forment une parenthèse.
  55. comp. Os. 6, 7.
  56. 56,0 et 56,1 ou : il n’en est.
  57. 57,0 57,1 et 57,2 litt. : les plusieurs, c.à.d. la masse en relation avec la personne en question.
  58. c.à.d. était fondé sur une seule chose ou un seul acte, ou en découlait.
  59. justification, ici : justice judiciaire (vers. 18 : justice).
  60. ici, il s’agit de la justice subsistante accomplie, qui répond à la seule faute.
  61. R. : Demeurerons-nous.
  62. servir, ici : être esclave, servir comme tel.
  63. justifié du péché, ici, non pas des péchés.
  64. R. aj. : être.
  65. R. aj. : notre Seigneur.
  66. R. : que vous lui obéissiez dans les.
  67. ailleurs : injustice.
  68. R. : pécherons-nous.
  69. 69,0 et 69,1 état ou marche sans loi, sans frein.
  70. servir, ici et vers. 25, comme 6, 6.
  71. Ex. 20, 17.
  72. ailleurs : de chair.
  73. litt. : vendu sous le péché.
  74. 74,0 et 74,1 faire, ici, opérer, effectuer ; au vers. 8 : produire, et au vers. 13 : causer.
  75. ou : du corps de cette mort.
  76. R. : pour ceux qui, dans le christ Jésus, marchent non pas selon la chair, mais selon l’Esprit.
  77. l’Esprit lui-même, et l’état du croyant sont souvent trop intimement liés dans ces vers. 1-11, pour faire la différence entre Esprit et esprit, et les séparer l’un de l’autre ; voyez aussi vers. 15, et la note, 1, 4.
  78. R. : par.
  79. ou : un esprit.
  80. ou : pour nous, ou : à notre profit.
  81. ou : constante.
  82. avec l’idée qu’un prix a été payé ; ailleurs : rédemption.
  83. ou : faiblesse ; — R. : nos infirmités.
  84. R. aj. : pour nous.
  85. se rattache au « ne savons pas » du vers. 26.
  86. Ps. 44, 22.
  87. R. place puissances après principautés.
  88. le privilège d’avoir reçu la loi.
  89. litt. : pour les siècles.
  90. litt. : était tombée.
  91. Gen. 21, 12.
  92. Gen. 18, 10.
  93. R. : mal.
  94. Gen. 25, 23.
  95. Mal. 1, 2-3.
  96. Ex. 33, 19.
  97. litt. : suscité d’entre [les hommes].
  98. Ex. 9, 16.
  99. ou : ce qu’il peut.
  100. Os. 2, 23.
  101. Os. 1, 10.
  102. És. 10, 22-23.
  103. *Seigneur Sabaoth, autrement dit : Jéhovah des armées.
  104. És. 1, 9.
  105. R. : [la] loi de justice.
  106. R. aj. : de la loi.
  107. R. : quiconque.
  108. És. 8, 14 ; 28, 16 (d’après les LXX, comme aussi 10, 11, et souvent ailleurs).
  109. ou : bon plaisir.
  110. R. : pour Israël.
  111. par, en, en vertu de.
  112. Lév. 18, 5.
  113. Deut. 30, 12-14.
  114. ou : le seigneur Jésus.
  115. És. 28, 16.
  116. voyez 3, 22.
  117. Joël 2, 32.
  118. 118,0 et 118,1 litt. : évangélisent.
  119. És. 52, 7.
  120. És. 53, 1.
  121. Ps. 19, 4.
  122. 122,0 et 122,1 plutôt : à propos de.
  123. Deut. 32, 21.
  124. És. 65, 1.
  125. És. 65, 2.
  126. R. aj. : disant.
  127. 1 Rois 19, 14, 18.
  128. R. aj. : mais si c’est par les œuvres, ce n’est plus [la] grâce, puisque autrement l’œuvre n’est plus une œuvre.
  129. ou : aveuglés.
  130. És. 29, 10 ; et Deut. 29, 4.
  131. Ps. 69, 22-23.
  132. 132,0 et 132,1 ou : faute.
  133. eux, c.à.d. Israël, — non pas elles.
  134. litt. : Vois.
  135. R. om. : de Dieu.
  136. ou : aveuglement.
  137. litt. : Celui qui sauve.
  138. litt. : les impiétés.
  139. És. 59, 20-21 ; És. 27, 9 (dans les LXX).
  140. voyez És. 40, 13.
  141. ou : examiniez, éprouviez.
  142. litt. : action.
  143. ou : avec libéralité.
  144. en et par l’Esprit ; comp. la note, 8, 9.
  145. servir, être esclave.
  146. personnes ou choses.
  147. Deut. 32, 35.
  148. Prov. 25, 21-22.
  149. R. : les autorités.
  150. litt. : recevront.
  151. R. : les bonnes œuvres, mais pour les mauvaises.
  152. R. aj. : donc.
  153. la loi est ainsi déjà accomplie avant qu’elle fasse valoir ses droits.
  154. R. aj. : tu ne diras point de faux témoignage.
  155. Ex. 20, 13-17.
  156. Lév. 19, 18.
  157. ailleurs : plénitude.
  158. ou : dans la foi.
  159. ou : [en raisonnant].
  160. R. : Dieu.
  161. R. aj. : et celui qui n’a pas égard au jour, n’y a pas égard à cause du Seigneur.
  162. R. : et est mort, et est ressuscité, et a revécu.
  163. R. : du Christ.
  164. És. 45, 23.
  165. R. : Mais.
  166. R. : ces choses.
  167. servir, ici, comme 6, 6.
  168. 168,0 et 168,1 litt. : les choses de.
  169. ou : en [donnant] du scandale.
  170. R. aj. : donc.
  171. Ps. 69, 9.
  172. R. : écrites auparavant.
  173. R. om. : par.
  174. R. : nous.
  175. R. : Or.
  176. Ps. 18, 49.
  177. Deut. 32, 43.
  178. R. : nations, et célébrez-le, vous tous les peuples.
  179. Ps. 117, 1.
  180. És. 11, 10.
  181. administrateur officiel ; ainsi aussi, 13, 6 ; Phil. 2, 25 ; comp. Hébr. 1, 7 ; 8, 2.
  182. litt. : signes.
  183. pl. lisent : l’Esprit Saint.
  184. litt. : nommé.
  185. És. 52, 15.
  186. R. aj. : j’irai vers vous.
  187. R. : de la bénédiction de l’évangile du Christ.
  188. R. : Priscilla.
  189. R. : Achaïe.
  190. R. : nous.
  191. R. om. : Toutes.
  192. servir, être esclave.
  193. R. aj. : Jésus.
  194. R. aj. : Amen.
  195. comp. 1 Cor. 2, 7-10 ; Éph. 3, 2-11 ; 5, 32 ; Col. 1, 25-27 ; 2, 2-3.



Notes de la version de 1872

  1. c. à d. par l’appel de Dieu, non pas appelé à être apôtre. Comp. vers. 7.
  2. de saintes écritures, sans article. La déclaration de l’apôtre est générale ; il parle à des Gentils.
  3. Comme nous l’avons dit dans la préface, il est impossible, dans un grand nombre de cas, en parlant de l’esprit, de faire la différence qui résulte de l’emploi tantôt d’un E majuscule tantôt d’un e minuscule dans la manière d’écrire ce mot, à cause de ce fait que la présence et la puissance du Saint Esprit caractérisent l’état de l’âme, et que cet état et l’Esprit lui-même sont unis et mêlés ensemble sans qu’on puisse impunément les séparer. Ici, c’est la perfection, non seulement humaine mais divine, et qui est par le Saint Esprit ; en même temps, c’est l’état de Christ. Mais ce n’est pas seulement un état, mais l’état qui consiste dans la présence et la puissance du Saint Esprit et en est l’expression absolue. Il s’agit du Fils manifesté sur la terre et de ce qui le caractérise. La résurrection en était la démonstration ; mais celui qui avait des yeux pour voir, voyait ce qui vint en chair, justifié dans l’Esprit, même ici-bas, le même Esprit qui était puissance vivifiante en résurrection, comme nous lisons 1 Pierre 3, 18 : ζωοποιηθείς πνεύματι, vivifié en ou par l’Esprit.
  4. litt. : de morts, sans l’article.
  5. Ils étaient des appelés de Jésus Christ ; — appelés c. à d. saints par l’appel de Dieu ; non pas simplement appelés à l’être, mais l’étant.
  6. εύοδωθήσομαι.
  7. justice de Dieu, sans l’article, ici et ailleurs dans cette partie de l’épître, peut paraître étrange, si on perd de vue que la justice de Dieu est maintenant une doctrine connue, ce qu’elle n’était pas quand l’apôtre écrivait. Cette justice de Dieu était une pensée entièrement nouvelle, comme l’était aussi [la] colère du ciel ; la colère sur la terre ne l’était pas. L’évangile ou la bonne nouvelle était la puissance de Dieu en salut, parce que [la] justice de Dieu (cette sorte de justice) était révélée, non pas celle de l’homme exigée. Voyez aussi 3, 21.
  8. ἐϰ, traduit plus haut : sur le principe de. — Je laisse le passage tel quel, comme citation.
  9. θειότης, est caractéristique ; ce n’est pas θεότης, déité, comme Col. 2, 9.
  10. c’est ici la seconde raison ; la première se trouve au vers. 19.
  11. aussi, est douteux ici.
  12. οἵτινες.
  13. litt. : femelles.
  14. litt. : mâles.
  15. litt. : de la femelle.
  16. ou : ils n’ont pas trouvé bon de.
  17. ὰδόϰιμον répondant à οὐϰ ἐδοϰίμασαν, n’ont pas eu de sens moral.
  18. en dépit de Calvin et des anciens et d’autres, je pense que θεοστυγής n’est pas haïssant Dieu, mais avait pris le sens de : abominable, abominablement méchant, comme on dit : maudits enfants, sans que cela indique que la malédiction soit prononcée, mais plutôt que les enfants sont si méchants qu’ils ne sont propres qu’à être ainsi désignés. Ainsi en est-il de l’état moral du θεοστυγής ; voyez Fritsche, Meyer, etc. Les citations de Kypke ne prouvent rien.
  19. διϰαίωμα, ce que demande la juste volonté de Dieu, une ordonnance de sa volonté ou un acte juste répondant à ce qu’il exige ; voyez Luc 1, 6 ; Rom. 5, 18 ; Apoc. 15, 4, où c’est le jugement lui-même ; voyez 2, 5.
  20. le σύν avec un verbe, que l’apôtre emploie si souvent, est très difficile et parfois impossible à rendre ; ici Paul veut dire que non seulement leurs propres passions les poussent à faire le mal, mais qu’ils trouvent leur plaisir en ceux qui commettent ces choses, et s’associent à eux en pensée et en esprit, prenant plaisir à ce qu’ils font ainsi.
  21. πράσσώ, faire un acte, le traduire en fait, commettre ; — ποιέω, faire, fabriquer, rendre, pratiquer, a quelque chose de plus continu.
  22. il y a ici en grec une paronomasie qui renforce le sens : ϰρίνεις τὸν ἕτερον, σεαυτόν ϰαταϰρίνεις.
  23. litt. : penses-tu ceci.
  24. μαϰροθυμίας.
  25. sans article en grec.
  26. litt. : selon persévérance de bonne œuvre.
  27. ὰφθαρσία, incorruptibilité, non pas immortalité ; la résurrection ou le changement du corps est objet d’attente et forme ainsi une partie de la vérité chrétienne.
  28. ou : rebelles.
  29. R. : [l’]indignation et [la] colère.
  30. litt. : ceux-ci, savoir ceux qui composent les nations.
  31. οἵτινες.
  32. τὸ ἔργον τοῦ νόμου γραπτόν.
  33. R. : voici, ἴδε pour εἰ δέ.
  34. c. à d. ne pas seulement éviter les choses réellement mauvaises, mais avoir une intelligence qui fait la différence et discerne ce qui est le plus selon Dieu.
  35. διδάσκαλος.
  36. πράσσω, voyez la note 1, 32.
  37. litt. : actes de justice.
  38. διά, avec le génitif, a le sens de : dans un état ou une condition donnée, aussi bien que de : par le moyen de ; la possession de la lettre et de la circoncision, pratiquement, les place dans cette condition.
  39. 39,0 et 39,1 ἐν τῷ φανερῷ, ouvertement, manifestement.
  40. ἐν τῷ ϰρυπτῷ, dans ce qui est caché ou secret.
  41. ἐπιφέρων τὴν ὀργήν, implique non seulement que Dieu donne cours à la colère, mais que celle-ci atteint ceux qui en sont les objets.
  42. γένηται, soit devenu tel — non pas le devienne dans l’avenir, mais soit dans cet état, comme conséquence existante.
  43. ou : Parce que, avec Meyer, Alford et de Wette qui le rapportent à ce qui précède. Mais la proposition est beaucoup plus générale, comme le démontre la seconde partie du verset, qui se rapporte à ce qui précède.
  44. Nous rendons ainsi le δέ, qui, en français, pour le sens, n’aurait pas sa place autrement.
  45. Je ne pense pas que le mot grec puisse s’entendre dans le sens de : [un sacrifice] propitiatoire, ou de propitiation ; en tout cas, ce n’est pas le sens habituel de ἱλαστήριον dans les LXX. Nous avons les deux parties de l’œuvre du grand jour d’expiation (Lév. 16), ici et au chap. 4, 25.
  46. διά avec l’accusatif. Dieu avait supporté ou laissé passer — non pas amené en jugement les péchés des croyants de l’Ancien Testament, et l’accomplissement de l’expiation montrait sa justice à cet égard, comment il était juste dans son support. Maintenant la justice elle-même est manifestée et devient le repos de la foi.
  47. litt. : le laisser-passer.
  48. le grec n’a pas l’article.
  49. pl. lisent : ancêtre, προπάτερα.
  50. Si on traduisait : pour, ici, on attribuerait à la foi une vertu positive qui vaudrait la justice, tandis que le sens, c’est qu’Abraham était tenu pour juste en vertu de la foi, sur ce principe. D’un autre côté, avec « pour », la foi pourrait être comptée pour justice, et la justice cependant rester au-dessous de ce qui serait exigé, tandis que avec « à », on laisse à la justice sa propre valeur comme telle : l’homme était tenu pour juste, pour avoir la justice. C’est une forme hébraïque ; voyez Ps. 106, 31. Je pense que Gen. 15, 6, où la préposition manque en hébreu, rend clair le sens de l’expression.
  51. pl. ont : οὗ, duquel, au lieu de ᾧ.
  52. qqs., peut-être avec raison, om. : aussi.
  53. ἐπί, avec, c’est l’état ou la condition de son âme en croyant ; voyez 1 Cor. 9, 10.
  54. ou : de sorte qu’il devint.
  55. qqs. om. : pas, et prennent le δέ, au vers. 20, dans le sens de ἀλλά.
  56. pl. lisent : ayons.
  57. ou : mourut ; c’est l’aoriste en grec. Nous disons est mort, ici, parce que la portée de l’acte demeure et que le temps n’est pas en question, quoiqu’il ne s’agisse pas d’un effet qui demeure, puisque Christ n’est pas resté dans le tombeau. Mourut, serait simplement historique, comme fait accompli et passé ; est mort, donne le fait en soi, comme fait l’aoriste grec.
  58. 58,0 et 58,1 ἐν, au sens moral, a la force de dans la puissance de, caractère intrinsèque de ; ainsi ἐν σαρϰί, ἐν πνεύματι. La présence de l’article et de αύτοῦ lui donnent ici un caractère plus instrumental. — Le par de par la mort est διά.
  59. L’alinéa que nous plaçons ici fait insuffisamment ressortir que, pour ce qui est de la doctrine, l’épître aborde ici la seconde partie de son sujet : jusqu’au vers. 11, elle traite des péchés ; à partir du vers. 12, elle s’occupe du péché.
  60. les versets 13 à 16 inclusivement, forment une parenthèse.
  61. ἐλλογέω (qu’on ne retrouve qu’en Philémon 18) — non pas λογίζομαι traduit par compter, Rom. 4, et qui se trouve aussi Gal. 3, 6 ; 2 Cor. 5, 19.
  62. ou : a régné.
  63. comp. Osée 6, 7. Comme Adam avait fait, Israël aussi a violé l’alliance ; mais ceux qui n’avaient point de loi, n’ont pas été dans le même cas. ἐπί avec le datif est ici, comme souvent ailleurs, la forme ou le caractère dans ou avec lequel, soit la condition sous laquelle une chose arrive, ce qui donne à un acte son caractère ; ainsi Héb. 10, 28 ; 9, 17 ; et ἐφ ᾦ ἐπὶ πόσῳ. On est obligé de le rendre de différentes manières en français.
  64. ou : et le don par la grâce, laquelle est d’un seul homme, Jésus Christ, a abondé.
  65. Le grec est plus exact ici que le français ne nous permet de l’être. διϰαίωμα est l’état de justice subsistante accomplie dans lequel la justification nous place. — διϰαίωσις est l’acte de justifier ; c’est pourquoi 4, 25, c’est διϰαίωσις que nous lisons, parce que Dieu avait en vue l’accomplissement de cet acte pour que nous fussions justifiés, non pas, comme quelques-uns voudraient, à cause de notre justification, ce qui ne pourrait se dire qu’en rapport avec la foi, et eût été exprimé par : διὰ τὸ διϰαιωθὴναι ἡμᾶς. — Διὰ τὴν διϰαίωσιν ἡμῶν est l’effet qui suit la résurrection.
  66. διϰαίωμα, ici, comme au vers. 16. Nous avons rendu ce mot au vers. 16 par justification, ce qui évidemment ne peut pas être le sens ici.
  67. παρεισέρχομαι, intervenir comme une chose accessoire, se glisser dans.
  68. διϰαιοσύνη, c’est la chose en elle-même qui exprime ce principe, non pas simplement un διϰαίωμα accompli, effectué.
  69. ἐπιμένωμεν, c’est un subjonctif délibératif.
  70. 70,0 et 70,1 ὰπεθάνομεν.
  71. litt. : en lui.
  72. ou : Ou bien, ignorez-vous ?
  73. litt. : nous, tout autant qu’il y en a qui.
  74. δουλεύειν.
  75. ὰποθανών.
  76. δεδιϰαίωται, du péché, remarquez-le, non pas des péchés.
  77. ἀπέθανε.
  78. ou : il mourut, ὰπέθανεν, c’est le fait.
  79. R., avec de bonnes autorités, aj. : notre seigneur.
  80. R. : que vous lui obéissiez dans les convoitises de celui-ci. Les mss varient.
  81. 81,0 et 81,1 Le premier livrez est au présent, qui a un sens de présent continu ; le second livrez est à l’aoriste qui exprime l’acte en lui-même. Μηδὲ παριστάνετε, ne livrez pas — ne faites cela en aucun temps ; παραστήσατε, faites que cela ait été fait, comme un acte une fois accompli.
  82. Subjonctif aoriste.
  83. 83,0 et 83,1 Le grec a ici un adjectif qui exprime l’état d’esclavage, δοῦλον.
  84. παραστήσατε, voy. note vers. 13.
  85. R. : ce en quoi nous étions tenus étant mort, lisant : ἀποθανόντος, mais c’est une leçon qui n’a pas de fondement. Érasme et Étienne 1550 ont ἀποθανόντες ; de Bèze ἀποθανόντος.
  86. δουλεύειν.
  87. ou : La loi est péché. Le sens est le même.
  88. ou : était.
  89. ἐξηπάτησε.
  90. ἐγένετο. — R. : γέγονε. Tous les meilleurs mss onciaux, א, B, A, C, D, et Porph. (Tisch.), Meyer, Lachm., Alford lisent : ἐγένετο. Je le rappelle, parce que Tisch. et Griesb. ont : γέγονεν. Deux mss, F, G, omettent l’un et l’autre.
  91. ou : opéré.
  92. σαρϰινός. — R. a : σαρϰιϰός.
  93. 93,0 93,1 93,2 et 93,3 ϰατεργάζομαι, opérer, effectuer comme résultat.
  94. 94,0 et 94,1 παράϰειταί μοι, et au vers. 21 : ἐμοὶ παράϰειται — ist vorhanden bei mir.
  95. pl. om. : je trouve.
  96. δουλεύω.
  97. R. aj. : qui marchent, non pas selon la chair, mais selon l’esprit. Si on admettait ces mots dans le texte, il faudrait traduire : Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui, dans [le] christ Jésus, marchent non pas selon la chair, mais selon l’esprit.
  98. διϰαίωμα, non pas διϰαιοσύνη qui est l’état de justice ; voyez note 1, 32 et chap. 6, 16.
  99. C’est ici un autre exemple de la difficulté qu’il y a à écrire esprit avec un E majuscule ou avec un e minuscule. Il s’agit ici évidemment de l’état du croyant et de ce qui le caractérise, mais de ce qui est ainsi par la présence de l’Esprit.
  100. Le grec n’a pas l’article.
  101. R. : par, leçon déjà très ancienne.
  102. 102,0 et 102,1 Nous avons ici encore un de ces exemples de l’emploi de σύν lié au verbe : c’est litt. : si nous co-souffrons, afin que nous soyons co-glorifiés.
  103. ὰποϰαλυφθήναι dépend, je pense, grammaticalement, de μέλλουσαν ; comp. Gal. 3, 23 ; 1 Cor. 3, 22. Toutefois l’emphase est sur μέλλουσαν, en contraste avec τοῦ νῦν ϰαιροῦ : c’est une gloire à venir.
  104. Ce n’est pas glorieuse liberté ; la création n’a point de part à la liberté de la grâce, mais elle participera à la liberté que la gloire donne.
  105. création, proprement l’acte de créer (1, 20), a ici le sens concret, mais non abstrait, de ce qui est créé.
  106. ou : par l’espérance, sur un principe d’espérance.
  107. συναντιλαμϐάνεται. — ὰντιλαμϐάνω, entreprendre, soutenir la cause de quelqu’un, s’en charger de manière à lui venir en aide. Mais il y a le σύν en plus ici, qui implique une idée d’association.
  108. ὁ ἀποθανών.
  109. Le sens dépend ici de la manière dont on ponctue, car on peut lire : une douleur continuelle dans mon cœur pour mes frères, ou bien : être anathème loin du christ pour mes frères. Je pense que pour mes frères se lie avec la douleur de l’apôtre, en même temps qu’avec la mesure qu’il nous donne parenthétiquement de son amour pour Israël. Il avait aimé le peuple autant que Moïse (Ex. 32, 32) ; sa douleur était continuelle, et comme Moïse dans un moment solennel, comme hors de lui-même, il avait désiré s’offrir pour lui. Ce manque d’exactitude, de suite grammaticale, que l’on retrouve si souvent dans les écrits de l’apôtre et qui tient à l’ardeur de son style, ne fait que prêter plus de force à ce qu’il dit.
  110. qui est sur toutes choses, ὁ ὤν ἐπί, est plus emphatique que ὁ ἐπί πάντων et signifie : il existe et subsiste comme tel. On pourrait traduire aussi : qui est (ou existe) Dieu sur toutes choses.
  111. R. : mal (ϰαϰόν, au lieu de φαύλον).
  112. litt. : suscité d’entre, ἐξήγειρα.
  113. ὅπως, — non pas ἵνα qui aurait en vue le but final, mais ὅπως, qui nous dit le comment ou le moyen de l’accomplissement.
  114. μαϰροθυμίᾳ.
  115. R. aj. : de loi, avec plusieurs bonnes autorités et les plus anciennes versions. Vg. ne l’a pas.
  116. εὐδοϰία, bon plaisir — la pensée qui réjouissait le cœur de l’apôtre. L’ordre des mots τἠς ἐμῆς ϰαρδίας donne quelque chose d’emphatique à mon. La liaison avec c’est qu’ils soient sauvés n’est pas très grammaticale, mais le style de Paul a souvent ce caractère brusque et abrupt.
  117. R. a : pour Israël, qui est une glose explicative. Le pour eux est bien plus beau ; l’apôtre était préoccupé de son sujet.
  118. seigneur, sans l’article, pour Jéhovah.
  119. 119,0 et 119,1 évangélisent, ou annoncent de bonnes nouvelles.
  120. ἐπί, avec le datif exprime l’occasion, ou la condition caractérisante d’un acte, non pas le moyen ou l’instrument.
  121. R. aj. : et.
  122. Baal a ici l’article féminin ; c’est pourquoi plusieurs versions disent : l’image de Baal. L’article féminin, est certainement emprunté aux LXX. Le chaldéen insère image. Selden et d’autres savants avec lui, l’attribuent au double sexe sous lequel Baal était adoré en Syrie.
  123. ἐπεί est constamment employé ainsi en grec. Il y a une ellipse : puisque [s’il en était ainsi], la grâce n’est plus la grâce ; ou : puisque [alors].
  124. pl. lisent : [Des] branches.
  125. pl. om. : les.
  126. On pourrait traduire aussi : crains, car si Dieu, etc., et puis, suppléer : prends garde : — [prends garde] de peur qu’il ne t’épargne pas.
  127. On ne peut guère rendre en français la nuance du grec ici. Il y a trois modes différents en grec : l’indicatif lorsque le fait arrive ; le subjonctif, lorsqu’il est douteux qu’il arrive ; l’optatif, lorsque la possibilité est encore moindre. Ici, comme au vers. 23 pour ἐπιμένω, nous avons le subjonctif, qu’on ne peut associer à un si en français.
  128. R. aj. : et.
  129. ὰμεταμέλητα.
  130. Martin et Osterwald sont également en défaut ici. Les Juifs ne voulaient pas croire à la grâce manifestée envers les Gentils, et ils perdirent ainsi la bonne nouvelle de la grâce de Dieu pour eux-mêmes ; dès lors, ayant perdu leur droit aux promesses, s’ils doivent être bénis à la fin, il faut qu’ils le soient comme objets de pure miséricorde, sur le même principe que tout pauvre Gentil, quoique, de cette manière, Dieu accomplisse ses promesses, auxquelles, au point de vue de leur responsabilité, ils avaient perdu tout droit. C’est ce fait qui donne lieu à l’expression de l’admiration de l’apôtre pour la sagesse de Dieu.
  131. On peut lier sagesse et connaissance avec profondeur, ou mieux avec richesses : — richesses de la sagesse et de la connaissance.
  132. seigneur, sans l’article, pour Jéhovah.
  133. qqs. om. : votre.
  134. ἁπλότης a pris ce sens, parce que celui qui donne sans hésitation, ou qui ne met pas en avant de mauvaises excuses pour ne pas donner, est disposé à donner et donne libéralement.
  135. Cette expression renferme l’idée de : par l’esprit.
  136. δουλεύοντες.
  137. La forme des expressions grecques fait ressortir encore davantage le contraste direct qu’il y a entre le : se soumettre, que nous lisons ici, et le résiste du vers. 2. L’un est ὑποτάσσομαι, l’autre ἀντιτάσσομαι.
  138. R. : les autorités qui existent.
  139. ou : accomplit (c’est le parfait en grec) : par la conduite qui découle de l’amour, la loi est déjà accomplie avant qu’elle fasse valoir ses droits.
  140. πλήρωμα.
  141. ϰαὶ τοῦτο ; l’apôtre introduit ainsi une nouvelle raison additionnelle pour ce qu’il disait.
  142. ou : décision de questions en raisonnant.
  143. R., avec plusieurs autorités : Dieu.
  144. 144,0 144,1 et 144,2 litt. : au seigneur ; le grec n’a pas l’article.
  145. un grand nombre de mss omettent les mots : [et celui qui n’a pas égard au jour, n’y a pas égard à cause du seigneur] qui sont tout au moins très douteux ; ils peuvent avoir été omis par homeotéleuton. Les anciennes versions sont divisées sur le point.
  146. R. om. : et.
  147. ἔζησεν ; voyez Apoc. 2, 8, la note. — R. : et est mort, et est ressuscité, et a revécu (ἀνέζησεν).
  148. Le passage revient en arrière, pour ainsi dire, à la fin du vers. 13.
  149. δουλεύων.
  150. ou peut-être : Christ, sans : le.
  151. litt. : les choses de l’édification dans laquelle [on s’édifie] mutuellement, ou bien [on édifie] les autres.
  152. On peut traduire aussi : en donnant du scandale ; litt. : avec scandale.
  153. non pas qui fasse broncher, mais en laquelle il bronche en la faisant.
  154. R. aj. : donc (γάρ).
  155. ou : reçus à la gloire.
  156. pl. om. ici : Jésus.
  157. λειτουργός.
  158. R. : de Jésus Christ.
  159. qqs. om. : de Dieu ; qqs. ont : esprit saint. Comme א et Porph. (Monum. Ined. Tisch.) ont Θεοῦ, je ne change rien au R.
  160. c’est encore le subjonctif, exprimant la possibilité et l’intention ; voyez la note 11, 22.
  161. La phrase est interrompue, et puis reprise par : car j’espère ; des copistes ont voulu l’arranger.
  162. on peut regarder ce γάρ comme une simple répétition du commencement du vers. 26.
  163. R. : de l’évangile, ou : de la bonne nouvelle du christ.
  164. διάϰονος : elle servait dans l’assemblée sans être proprement une servante.
  165. B a : vous.
  166. δουλεύουσιν.
  167. ἐξαπατῶσι.
  168. qqs. om. le vers. 24.
  169. l’article ne se trouve pas dans le grec.
  170. Le mystère (ou ce qu’il renferme) ne faisait pas partie de ce qui était révélé dans ces temps-là, dans lesquels Dieu déployait ses plans en création ; il était un conseil de Dieu avant ces temps, un sujet en dehors de leur histoire. Il avait été éternellement caché et n’entre pas dans le cycle des temps supputés.
  171. ou : au dieu seul sage.
  172. la construction naturelle serait : à lui ; mais ces interruptions dans la structure des phrases, par de longues parenthèses, sont fréquentes chez Paul.